Un groupe dénonce le « fanatisme francophone » à laVille d'Ottawa

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Quarante-six ans après l'adoption de la loi fédérale sur les langues officielles, et trente-deux ans après sa constitutionnalisation, Ottawa refuse toujours le bilinguisme

La « menace » du bilinguisme officiel guette la Ville d'Ottawa. Du moins, c'est ce que pense le groupe Canadians for Language Fairness, un organisme connu pour son opposition au bilinguisme officiel.
Dans une lettre envoyée au maire Jim Watson et aux conseillers municipaux le 19 mars dernier, la présidente du regroupement, Kim McConnell, s'inquiète « du regain d'efforts en cours pour que la Ville d'Ottawa soit déclarée officiellement bilingue. »
Elle base son argumentation sur quelques articles de journaux, publiés récemment sur la question du bilinguisme officiel. Néanmoins, Mme McConnell avance qu'il y a de nombreuses raisons pour expliquer l'opposition de son groupe à un tel « régime ».
« Il n'y a aucune exigence constitutionnelle ou de la Charte (canadienne des droits et libertés) de le faire dans la mesure où la Loi sur le bilinguisme officiel a été portée uniquement sur les ministères du gouvernement fédéral et leurs programmes et que 'lorsque le nombre le justifie'», critique-t-elle.
Xénophobie linguistique
Mme McConnell pousse sa pensée encore plus loin, frôlant même la xénophobie linguistique.
« Il n'y a rien 'd'inclusif' avec la nécessité de déclarer Ottawa officiellement bilingue pour accommoder une petite minorité linguistique. En effet, il semble y avoir une croissance d'un fanatisme de la part des francophones qui ne sont pas satisfaits d'être simplement 'inclus' et de 'se sentir à la maison' au Canada. [...] Il semble que cette petite minorité linguistique cherche à être élevée au statut d'une aristocratie isolée et choyée avec un contrôle total des organes de l'État - au niveau fédéral, provincial, municipal - et tout cela avec l'aide concertée et les efforts de la majorité anglophone, écrit-elle dans sa lettre. Assez, c'est assez ! »
« Nous n'avons pas besoin de changer pour nous adapter au 'Code civil français' avec son culte d'étatisme excessif, de faux dieux et de mépris des libertés individuelles et de la propriété privée, poursuit-elle. Nous n'avons pas besoin de payer et de subventionner les efforts pour aider cette minorité linguistique à 'combattre l'assimilation'.»
Une réplique acerbe est aussitôt venue du conseiller du quartier Rideau-Goulbourn, Scott Moffatt.
« Je voudrais vous encourager à mettre un terme à ce type de lettres erronées alors qu'il n'existe actuellement aucun mouvement du genre. [...] Je n'apprécie pas les efforts de lobbying sur une question inexistante. Les gens qui nous ont envoyé de telles lettres (par courriel) ont été incapables de nous donner des informations spécifiques sur la provenance de ce 'regain d'efforts' lorsque mis au défi. Ces individus ne possèdent pas de faits et sont induits en erreur par votre organisation. J'espère que vous allez travailler pour mettre fin à ces courriels. »
Rappelons que le maire Watson s'est toujours opposé au bilinguisme officiel.


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