Un choix douteux

Tribune libre

par Jacques Fournier
organisateur communautaire retraité
Paru dans le Devoir (lettres) du 22 mars 2012
L’une des mesures importantes du budget Bachand 2012 concernant les aînés est sans doute l’amélioration du crédit d’impôt pour le maintien à domicile. Le crédit remboursable maximal passera de 4680 $ à 6825 $ par an. Au cours des cinq prochaines années, ce crédit sera augmenté de 1 % par an, passant de 30 à 35 % du coût des services payés par l’usager.
Ces bonifications sont intéressantes mais c’est le concept de crédit d’impôt dans ce champ particulier qui l’est moins. En effet, c’est un crédit qui ne bénéficie pas aux personnes démunies car ces dernières n’ont pas les moyens de payer 70 % (ni même 65 %) du coût des services, le crédit étant de 30 %. Des études démontré que ce crédit bénéficie essentiellement aux personnes plus nanties.
En 2011, le gouvernement a consacré 259 millions au crédit d’impôt pour le maintien à domicile. Il aurait pu choisir d’injecter directement cette somme dans les services publics plutôt que de la verser en crédits d’impôt. Une des mesures de la qualité d’un budget ne doit-elle pas être : ce budget contribue-t-il à réduire l’écart entre les nantis et les démunis ?

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