Réaction à la chronique de Nic Payne

Un bouillonnement salutaire

Tribune libre


J’ai beaucoup apprécié le contenu de la chronique de Nic Payne parue sur cette tribune le 22 juillet sous le titre « La nuit politique serait-elle sur le point de se terminer? », particulièrement le vent d’optimisme qu’il nous invite à sentir à travers le bouillonnement d’idées qui émergent des échanges des dernières semaines autour de l’accession à notre indépendance.
Pour vous mettre en appétit, j’ai cru bon de vous citer cet extrait de l’article de M. Payne :

« Le moule n’est même pas encore cassé qu’on sent déjà gronder l’immense énergie qui veut s’en libérer, et avec elle une parole indépendantiste enfin exempte des artéfacts défectueux d’un souverainisme périmé. »

Il est sûr que, dans un tel contexte, les tensions risquent de créer un débat d’idées parfois musclé, particulièrement de la part des « amateurs de vieilles affaires (qui) s’étaient habitués au ronron de la fournaise qui les rassurait ». Aucun être humain, surtout sur ses convictions politiques, ne peut s’empêcher d’être réfractaire à un tel vent de changement qui vient bousculer les assises mêmes du PQ!
Fort de ce constat, nous devons demeurer ouverts à toutes les options qui sont actuellement mises sur la table par les divers intervenants sur la question nationale et surtout éviter les attaques personnelles relativement aux idées qui sont émises, contribuant de la sorte « à nous imprégner de la nouvelle donne » et à participer activement et positivement à l’évolution du discours.
En ce sens, le texte de Nic Payne est une invitation, voire une incitation, à profiter des vents favorables à l’avancement de notre cause en nous appliquant à « en forger la suite » et à « tirer les rideaux » plutôt que de
« fermer les fenêtres » de peur d’attraper un courant d’air…qui risque pourtant d’avoir un effet salutaire si nous sommes disposés à le respirer profondément pour en ressentir tous les bienfaits!
Henri Marineau
Québec

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Henri Marineau2101 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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3 commentaires

  • Gérald McNichols Tétreault Répondre

    23 juillet 2011

    Bonjour Monsieur Marineau
    Je me demande si vous avez remarqué le contraste absolu entre la lumineuse chronique de Nic Payne du 22 juillet et celle plutôt sombre d'André Savard publiée quelques jours plutôt sur Vigile, le 17 juillet.
    La meilleure arme d'un conquérant n'est-il pas d'inculquer la peur panique et la terreur à l'égard de tout geste de résistance dès la naissance de ses sujets ? Devrions nous passer le reste de nos existences terrés dans nos chaumières et enfermés dans nos rôles de contribuables-bénificiaires afin de ne pas indisposer l'état et l'establishment canadien qui dominent le nôtre ?
    Voilà une raison de plus pour laquelle les Québécois ont besoin une fois pour toute de l'indépendance de leur État : apprendre à maîtriser les peurs inconscientes qui entravent leur liberté et leur identité et en fin de compte le destin de leurs vies et de celle de leurs enfants. Certains de nos politiciens morts de peur littéralement ont passé leur existence à empêcher par tous les moyens l'avènement de l'indépendance géopolitique du Québec, alors qu'en 50 ans la carte du monde entier a changé. Pourquoi consacrer des carrières politiques à nous maintenir dans le confort de la dépendance ? Et je pense à deux premiers ministres en particulier : l'un qui accompagnait Charles De Gaule lors de son passage historique au Québec en 1967 et qui n'a pas eu le courage de d'emprunter la voie de la libération que la France avait ouverte tout grande pour nous alors que pour la première fois les Québécois avaient devant eux l'image de ce qu'est un véritable chef d'état. L'autre qui, au lendemain de l'échec du Lac Meech, n'a pas eu le courage d'assumer la place que l'histoire lui offrait. Le fait d'éviter leur destin ne leur a pas sauvé la vie. Qu'avaient-ils d'autre à perdre ? Quel calcul absurde les a retenu de nous permettre d'exister avant de mourir?
    Tout cela pour dire qu'avec la remontée récente du mouvement indépendantiste on va voir revenir les campagnes de peur qui ont été jusqu'ici le meilleur outil pour assujettir l'État québécois à celui du Canada, héritier direct de l'Empire britannique, la monarchie que nous avons à subir en faisant foi.
    Hier encore sur Vigile, quand j'ai fait parvenir à Monsieur Barberis le programme d'un parti indépendantiste, pour lui montrer que c'est possible un programme indépendantiste réaliste, Monsieur Rhéaume s'est empressé d'invoquer le "bordel" qui suivrait la déclaration de l'indépendance au lendemain de l'élection d'un parti indépendantiste.
    La peur du bordel... c'est une nouvelle variété, celle-là, et jamais évoquée jusqu'ici et je pense que notre ami VLB pourrait s'amuser encore mieux que moi à la commenter ! Décidément notre auteur national visait juste lorsqu'il a osé établir un lien entre la psychanalyse et le comportement des Québécois que nous sommes. Les mots trahissent tellement bien l'inconscient et les peurs qui y sont enfouies.
    Bonnes vacances. Je pense que nous allons bien nous amuser au cours de la saison prochaine.

  • Archives de Vigile Répondre

    23 juillet 2011

    [1] La première condition de ce changement de mentalité est d'exiger que la prochaine élection ait comme thème principal l'indépendance de notre patrie, appuyé par un "projet de pays" minimal et accompagné d'un argumentaire solide.
    [2] S'il y a majorité des voix obtenus par tous les candidats indépendantistes, cela suffira pour faire une déclaration d'indépendance.
    [3] En cas de majorité simple des sièges, il y aura réalisation d'un projet d'accession à l'indépendance de façon démocratique et pacifique dans le mandat.
    [4] Pour assurer la participation du peuple, une constituante citoyenne devrait être sur pied le plus vite possible.
    [5] Il restera alors à déterminer si une consultation populaire aura lieu sur une question simple portant sur la souveraineté de l'État ou sur une constitution citoyenne.
    [6] Une constitution citoyenne est une constitution où le pouvoir s'exerce de façon constante et quotidienne par la Chambre des élus contrôlés et surveillés par une chambre citoyenne formée de citoyens tirés au sort avec des mandats temporaires d'un an (ou 2) sans renouvellement et où, en cas de conflit entre les 2 chambres, l'arbitrage se fait par référendum.
    Pierre Cloutier

  • Nic Payne Répondre

    23 juillet 2011


    Merci de vos bons mots !