Affaire UNIS

Trudeau et Morneau doivent-ils démissionner?

Le PLC dans la tourmente

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Tribune libre

 


Le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, n’en démord pas, le premier ministre Justin Trudeau et son ministre des finances Bill Morneau doivent démissionner suite à la position qui les a placés en conflit d’intérêt dans l’affaire UNIS, à défaut de quoi il menace de déposer une motion à la Chambre des communes pour faire tomber le gouvernement en octobre, et précipiter par le fait même des élections anticipées. Enfin, M. Blanchet a affirmé qu’il préférerait continuer à travailler avec un gouvernement libéral minoritaire, sans Justin Trudeau et Bill Morneau, plutôt que de convoquer des élections anticipées.

Or, pour l’instant, les planètes ne semblent pas s’aligner pour que le Bloc puisse rallier les conservateurs qui attendent l’arrivée d’un nouveau chef à la fin d’août ni les néo-démocrates dans son sillon dont le chef est en brouille avec le chef du Bloc depuis que Jagmeet Singh a traité de « raciste » un député bloquiste.

Ne reste sur la table que les démissions de Justin Trudeau et Bill Morneau. Aux yeux de Jean-François Blanchet, le scandale entourant l’attribution d’un contrat à l’organisme We Charity a démontré que Justin Trudeau et Bill Morneau ne sont plus « dignes » d’occuper leurs fonctions respectives. En conséquence, ils doivent démissionner illico.

Nonobstant le fait que le premier ministre risque de recevoir un troisième blâme de la part du commissaire à l’éthique, et que le ministre des finances s’est fait payer des voyages aux frais de l’organisme UNIS, je ne crois pas qu’ils opteront pour la démission…


Trudeau et Morneau incarne à la perfection le modèle « idéal » du politicien déconnecté de la réalité, incapables de distinguer le bien du mal, perchés dans leur tour d’ivoire… En bref, ils incarnent l’exemple parfait de ce qu’on pourrait appeler des "cas désespérés"! 


Henri Marineau, Québec

 


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Henri Marineau2093 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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1 commentaire

  • Henri Marineau Répondre

    17 août 2020

    Le Devoir (commentaire)


    Jean-Charles Morin - Abonné 17 août 2020 10 h 07


    Un peu plus haut, un peu plus loin.


    Le chef du Bloc menace de renverser le gouvernement si le premier ministre et son ministre des finances, coupables récidivistes de graves écarts de conduite, ne démissionnent pas séance tenante.



    Un lecteur du "Devoir" se complaît à dénigrer le chef du Bloc parce qu'essentiellement, par les temps qui courent, ça ne lui tente pas de sortir pour aller voter. Il faut "voir plus haut", dit-il, pour se justifier.



    En suivant son raisonnement tout en altitude, un gouvernement minoritaire peut donc se permettre sans vergogne tous les écarts et autres passe-droits en ces temps de pandémie. Pas de problème: ce n'est surtout pas le temps d'aller voter avec cette chaleur. Sans compter que l'honnête électeur pourrait aussi courir le risque d'attraper quelque chose et de se sentir mal par la suite.



    Le chef du Bloc sait pertinemment que sa motion a toutes les chances de ne pas aboutir. Il doit néanmoins persévérer dans sa démarche pour rappeler à la population qu'au vu de ce qui se passe, c'est la chose à exiger d'un simple point de vue moral. Pour sa part, le dénigreur préfère rester muet sur le fond des choses.



    Il serait plus qu'intéressant de connaître la réaction de ce dernier à cette demande de démission si les rôles étaient inversés à la Chambre des Communes.



    Il ne dirait pas de voir plus haut, il conseillerait de voir plus loin et d'aller de l'avant au nom des grands principes moraux qui l'animent. C'est bien pour dire... maudite partisannerie!!!