Tant qu'il y aura des hommes...

Tu peux l’appeler Nation, mais pour encore combien de temps?

Tribune libre

Le 7 avril 2014 a-t-il été un réveil brutal pour tous? Pour moi, nul doute.

Indépendantiste depuis toujours; militant actif, jamais.

Depuis un an, je crois avoir rattrapé honorablement cette paresse à ne suivre que les plus convaincus, les militants politiques actifs.

En fait, je peux remonter précisément au soir du débat des chefs où, ce personnage à la fois curieux et insipide cafouillait, semble-t-il, sur le bon a-loi de voir les Québécois répondre Yes, Sir! à tout dirigeant de compagnie venu inspecter son bien, sa possession, ses travailleurs.

Pas si de gauche aussi, j’ai beaucoup changé depuis 12 pleines lunes.

Mais, la Lune qui occulte le Québec actuellement est une forme humanoïde qui a un nom ancien, de souche lointaine dans les balbutiements d’organisations de la Nouvelle-France. Vous aurez deviné sans ambages que je parle du nom de Couillard, dans la mouture funeste d’un Panet contemporain.

Pour moi, il est l’incarnation de ce qui circule dans un bouillon de colonisation; de voir ce morceau dans le brassage de notre histoire refaire surface me lève le cœur. De la haine, j’en ai, mais je sais aussi que la première victime d’une détestation, c’est souvent celui qui porte la haine. Quand le mal est dans son estomac, il fait penser mal parfois. Mais la haine peut aussi mobiliser si on l’assujettit aux vecteurs d’une cause qui n’a jamais fait de doute pour moi.

Nous sommes un peuple, une nation forte de s’affranchir enfin de la dépendance.
Petit aparté sur le Nous; quiconque prend l’astuce quasi sémantique de le dénigrer comme tout autre que la représentation du Nom de ce peuple français conquis, en attente de sortir de l’ombre et prendre sa place dans la dignité et l’honneur des peuples libres, fait une grave insulte, signe même un racisme de colonisateur méprisant.

Voyons, qui d’autre que le Nous comme Nous serons libre un jour parle ici? La liberté n’est pas une marque de commerce. Rien à ajouter là-dessus. Répondez ainsi, du tac au tac, aux dénigreurs racistes de ce projet de liberté, eux qui, par malhonnêteté intellectuelle, ou parce qu’ivrognes de l’esprit, en attaquent le cœur sincère.

Aussi, ces dénigreurs sont parfois tout autant l’anglomane dont le siège de la majorité est fort confortable que l’irrité allophone anglophile ou le francophobe intériorisé. Il est, ce dernier, le colonisé de l’intérieur qui incarne le pendant psychique du viol du territoire, de l’intégrité, c’est l’assiégé intérieur.

De celui qui, tristement pathétique — et si décourageant, ad nauseam, pour le sincère et candide nationaliste — brille de toute sa terne et jaune lumière du reflet d’emprunt au Soleil d’en face.

C’est ainsi que se sont levés dans notre histoire des astres funestes ne cherchant qu’à ne refléter les ambitions d’un colonisateur joyeux qui ne demande pas mieux, parfois incrédule même de tant de bontés à genoux, de voir autant de reflets de complaisance d’une Lune humide et souriante. De voir son bonheur n’exister que dans la lumière secondaire, sans source, sans âtre ou à volonté à se réaliser seul.
Un personnage a décidé, proto humanoïde recyclé de notre histoire, Panet revisité, de vivre de la volonté de l’Autre : il s’appelle Philippe Couillard!

En termes quelque peu rabelaisiens, ne le trouvez-vous pas si béni du colonisateur avec sa grosse face de Lune souriante? Comment ce rondelet roitelet s’applaventit? Je ne peux l’imaginer, c’est une entorse au raisonnement physique, mais je le vois, et cela me suffit pour alimenter l’âtre de ma colère. Malgré mon humble tableau d’histoire de ces écartées génétiques, ces noires brebis égarées, il est encore difficile de concevoir ces nègre-blanc de service sonner la fin de la récréation nationaliste!

Et puis l’autre Barabette, grivois séducteur qui vend son peuple pour le succès de son passage sur Terre. La vie d’un homme ivrogne d’argent et de l’autre le destin d’un peuple! Puis ce Coiteux qui ment sans rougir, sans même cligner des yeux, ceux-ci comme des pois froids connectés à la sécheresse de l’âme. Poussant l’arrogance sagace de faire un message de bons vœux de Noël et de partage.

Et Bolduc, que dire… la cloche d’un peuple colonisé peinant actuellement à restaurer sa fierté, même la cour des miracles de l’esprit libérale n’en voulait plus. Leito, ah Leito, on lui ferait tellement confiance, comme à un grand-père propre. Il a fui la révolution des Œillets au Portugal, car elle le dégoûtait — ou pour des squelettes enterrés, qui sait? Certes, il n’est pas de ces vaillants néo-québécois dont le cœur a fondu pour ce peuple de Gaulois résistant et qui déclarent qu’eux ne seraient jamais, au grand jamais, d’arrogants Romains ne parlant français que dans les officines politiques, préparant en coulisse, que dis-je, assistant au génocide tranquille.

Harper, lui, a compris que tu peux l’appeler Nation, mais pour encore combien de temps?

Méritons-nous le joug de ces cancres qui baissent les gardes de toute part, ouvrent la porte centrale et laissent la globalisation anglotronique ébranler nos remparts? Ou, d’autre part, voir se ranger d’autres égarés sans le moindre instinct de survie activable à souhait, tolérer ce fou du Roi de Sugar Samva qui, suite à la récréation nationaliste de ce pays à faire, met le doigt négligent et méprisant sur la loi 101 comme on ne toucherait pas, sinon maudit enfant cruel va, l’aile fragile d’un papillon sans qu’elle ne se dissipe comme farine au vent.

Tous, anglos, allos, devraient louanger une loi protégeant un papillon rare. Non, la blague est librement constituée de l’étoffe du mépris, et tous proclament en cœur que la condamnable récréation et crisette nationaliste est terminée. Faisons chavirer ce Cyclope haineux dont nous avons trompé l’œil unique en 1995; tous les coups bas sont permis devant le nationalisme des petits. Ils n’ont, après tout, qu’une vue méprisante, le but d’assurer leur survie…

« Pardonne-leur, car ils ne savent pas… »

Pour qu’Ulysse retourne chez lui, aucun Cyclope n’est plus menaçant que le borgne qui se cache en son sein, l’équipage prêt à mutiner au clair de Lune.
Il faut que Couillard et ses mutins quittent le navire! Personne ne comprend donc que notre peuple d’une poignée de papillons de nuit ne pourra jamais, au grand jamais, baisser la garde?


Laissez un commentaire



1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    13 juin 2015

    Le Québec contre l'abolition du Sénat
    Couillard à la défense de tous les bandits du Canada, d'un océan à l'autre.
    Quand ce ne sont pas ses propres ministres pris les mains dans le sac ou lui-même, il fait fi de l'avis de la majorité des québécois qui souhaitent l'abolition du Sénat; une autre archaïque institution canadienne héritée du système britannique pour nous maintenir dans la passivité.
    «Ce sont des dysfonctions administratives qui peuvent être corrigées», dit-il.
    http://www.journaldequebec.com/2015/06/10/le-quebec-contre-labolition-du-senat