Le vrai visage de la CAQ

Sur le chemin de la confrontation / Un premier déserteur

Tribune libre


Décidément, le chef de la CAQ, François Legault, et sa troupe de caquistes carriéristes se lancent à corps perdu sur le chemin de la confrontation, prétextant qu’il est temps de « moderniser l’État ».
En effet, une fois portée au pouvoir, la CAQ, dans les 100 premiers jours de son mandat, rouvrira les conventions collectives des enseignants et les ententes de rémunération des médecins, souhaitant y parvenir par la négociation, tout en ajoutant « qu’elle n'entend pas reculer ».
Et, le chef caquiste d’ajouter :
«Ce n'est pas vrai que le Québec, on va continuer à le gérer en écoutant seulement les groupes de pression, incluant les syndicats…Il est temps de mettre de côté les vieux dogmes syndicaux».
Et, pour ce faire, un gouvernement caquiste chargera les directeurs d'école de l'évaluation des enseignants, laquelle évaluation portera sur la « performance des élèves ». Foutaise…Comment un ancien ministre de l’Éducation peut-il avancer une telle aberration? Comment peut-il faire preuve d’une telle inconscience devant les multiples influences externes auxquelles sont confrontés les jeunes d’aujourd’hui et sur lesquelles les enseignants n’ont absolument aucun contrôle?
Et, pour ajouter l’insulte à l’ignominie, les enseignants toujours jugés incompétents après une forme de « rééducation » seront appelés à changer de profession. En contrepartie, les enseignants bien cotés pourront compter sur une hausse de salaire de 20 % en moyenne.
Avec de telles mesures et de telles attitudes de confrontation, il m’apparaît évident que la CAQ prépare son propre derby de démolition!
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Un premier déserteur
Faisant partie des 233 signataires qui ont endossé la création de la Coalition avenir Québec en novembre 2011, Christian Dumont aura mis à peine deux mois pour déserter la CAQ.
C’est ce que nous confirme le blogue de M. Dumont qui qualifie ce parti de
« regroupement de M’as-tu vu et de Has Been politiquement défroqués », alléguant les méthodes de financement de la CAQ et la brochette hétéroclite de personnes qui s’y sont joints.
Le genre de sortie qui risque de déranger les organisateurs de la CAQ qui pourraient y percevoir un effet d’entraînement malsain à la veille du choix des candidats caquistes pour la prochaine élection provinciale.
Pour ma part, je suis persuadé que la réaction de Christian Dumont ne laisse voir que la pointe de l’iceberg caquiste qui émergera des profondeurs de l’obscurantisme politique au fur et à mesure que les Québécois connaîtront les intérêts essentiellement carriéristes qui se cachent derrière les M’as-tu vu caquistes!
Henri Marineau
Québec

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Henri Marineau2101 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    8 février 2012

    Parlant de contrer les puissants groupes de pression, que pense la CAQ du Conseil du patronat? Des innombrables Chambres de commerce? Va-t-il les mettre au pas aussi?
    Avant la fusion avec l'ADQ, j'aurais eu tendance à penser que Legault avait les mains assez libres pour effecteur certains arbitrages. Depuis la fusion, je pense que l'ADQ impose ses vues conservatrices. Le ton employé par Legault ressemble à s'y méprendre à celui querelleur de son pendant fédéral, le parti de Stephen Harper.
    Honteux.