«Stop Soros» : le gouvernement hongrois veut emprisonner les organisateurs de migrations illégales

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Le Québec devrait prendre exemple sur Orban

Pour lutter contre l'immigration clandestine et les ONG qui la favorisent, le gouvernement a proposé le texte dit «Stop Soros» menaçant d'un peine d'un an de prison les personnes qui fourniraient de l'aide aux migrants entrés illégalement en Hongrie.


Le gouvernement hongrois a présenté le 29 mai devant le Parlement une loi baptisée «Stop Soros» – du nom du milliardaire George Soros – qui vise «les organisateurs des migrations illégales», et qui à ce titre, est à l'origine du départ précipité du pays de l'ONG Open Society.


Selon le texte, les personnes qui viennent en aide matériellement aux demandeurs d'asile pour qu'ils obtiennent le statut de réfugiés pourraient écoper d'une peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à une année, si ces derniers ne sont pas en danger immédiat ou s'ils sont entrés en Hongrie de façon illégale. Les ressortissants hongrois qui auraient enfreint la loi pourraient également être interdits de s'approcher des zones frontalières à moins de huit kilomètres. Les ressortissants étrangers pourraient quant à eux être expulsés.


«Les intérêts sécuritaires de la Hongrie doivent passer en premier», a déclaré le secrétaire d'Etat chargé des affaires parlementaires Csaba Domotor lors de la présentation du texte, faisant valoir que cette loi n'était que le reflet de la volonté exprimée par les électeurs aux législatives du 8 avril, largement remportées par le parti du Premier ministre Viktor Orban, le Fidesz. Disposant d'une confortable majorité des deux tiers aux Parlement, le Fidesz ne devrait avoir aucun problème à voter le texte qui sera débattu début juin.


Depuis des années, le Premier ministre conservateur Viktor Orban accuse George Soros de promouvoir un plan d'immigration massive en Europe, principalement en provenance de pays musulmans, dans le but de détruire les valeurs européennes et de favoriser un agenda mondialiste. Au pouvoir depuis 2010, Viktor Orban a notamment en ligne de mire les ONG du milliardaire, qu'il qualifie de «mercenaires de Soros».


Anticipant cette loi qui était une promesse de campagne du Fidesz, l'Open Society a annoncé mi-maiqu'elle déménageait ses activités à Berlin, en réaction à l'«environnement politique et juridique de plus en plus répressif» en Hongrie.