Un nouveau cycle politique ?

Sortir l'indépendantisme du traditionel prêchi-prêcha souverainiste

Et sortir de l'isolement

Tribune libre

Ce n’était pas le « message » de Gilles Duceppe qui ne passait pas lors de la dernière élection fédérale. La vérité a plus à voir avec le fait que le messager d’abord, le « message » ensuite, les deux ont été boycottés par les journaleux aux ordres.
Ce n’est donc pas l’Indépendance elle-même que les indépendantistes devront défendre à l’avenir, c’est eux-mêmes. Ce nouveau « cap » à établir nécessiterait cependant tout un changement : passer de têteux à nerveux, de loser à winner. Méchante grosse job en effet…
Pour se défendre- cela sans même suggérer constamment à l’électorat la Cause qui nous anime et qui nous tient tant à cœur- le meilleur moyen devrait consister à faire parler de nous d’abord, les indépendantistes, c’est-à-dire sortir du splendide isolement dans lequel on nous a mené. Cela n’est pas aussi compliqué qu’on peut le croire. Mais alors, faire parler de nous dans l’électorat, le faire, oui, mais à propos des bonnes raisons. Ces bonnes raisons existent absolument. Le fil conducteur de toutes ces bonnes raisons comme de toutes les distractions, c’est l’Identité.
Cependant, les mauvaises raisons de faire parler de nous ne manquent pas non plus. Ce sont celles-là d’ailleurs, les mauvaises raisons, qui sont exploitées le plus facilement, avec succès et depuis longtemps, par les ennemis de l’Indépendance. Le référendisme y est pour quelque chose. Cela a été assez facile de nous transformer en losers et de nous maintenir dans cet état, si bien que le mouvement indépendantiste génère lui-même maintenant sa propre flopée de losers constituée en différents partis politiques.
Si nous, les indépendantistes, si nous persistons encore à nous représenter comme le clan des adorateurs perpétuels de l’Indépendance, selon cette légende urbaine du « matin-au-soir-la-semaine-et-la-fin-de-semaine », nous allons finir par devenir la secte des adorateurs de l’Indépendance. Cette adoration perpétuelle, aussi sincère qu’inutile, va continuer de faire le jeu des journaleux assurément. Et l’Électorat va continuer de se détourner de nous plus assurément encore.
Fait déjà une mèche que le mouvement indépendantiste sert d’épouvantail politique à ceux qui mènent la belle province. Ceux-là s’appelaient naguère Trudeau-Bourassa-Drapeau, ils s’appellent maintenant Trudeau-Couillard-Coderre. Mais c’est toujours la même maudite gang !
Comment rejoindre l’Électorat du Nous (cela devrait être la toute première cible d’un parti indépendantiste véritable, car c’est là seulement où le Nous est prépondérant que Bloc s’en est tiré, comme le P.Q. par ailleurs) comment rejoindre l’Électorat autrement qu’en s’adressant à lui sur les sujets qui l’intéresse, parce qu’enfin de compte, c’est lui qui est concerné ? Comment faire alors en sorte de SE servir des journaleux et des micros à gages, qui distraient et qui manipulent l’opinion publique contre la Nation, plutôt que de LES servir bêtement, sous couvert de rectitude politique ?
C’est seulement lorsque les chefs indépendantistes auront cessé de s’agenouiller devant la rectitude politique ambiante que les micros à gages leur seront tendus et qu’un « autre message » pourra alors être livré. On peut être en désaccord avec Donald Trump ou Marine Le Pen pour plein de bonnes et de mauvaises raisons, mais vient un temps où il faut voir ce qu’il y a à voir bien au delà de ce qu’il y a à entendre… L’Ennemi des indépendantistes (et de l’Indépendance), l’Ennemi de Gilles Duceppe et du Bloc… allez savoir, l’Ennemi de P.K.P. et du P.Q. ?... c’était et ça reste essentiellement la rectitude politique, constituée ICI en Inquisition anti-indépendantiste, rectitude dont les médias sont essentiellement aussi les tous premiers gardiens, de loin les gardiens les plus acharnés et les plus puissants.
Ce n’est donc pas le « programme » ou même la Cause qui sont importants dans l’ « autre message » à être livré, c’est le « discours » en lui-même, la parlotte elle-même, celle à être entretenue avec l’Électorat, cette même parlotte nationale qu’avait si bien entretenu jadis René Lévesque.
C’est l’intérêt, la curiosité, c’est le cœur et le sentiment de l’électorat qui font bouger les aiguilles lors des sondages et des élections. De ce point de vue hélas, mille fois hélas, l’affaire du niqab lui ayant passé sur le dos comme l’eau sur le dos d’un canard, Gilles Duceppe était déjà hors circuit, depuis le premier jour de son récent retour au Bloc. À plat du début jusqu’à la fin, Gilles Duceppe. Mais en bon gauchiste qu’il est, enligné solide sur le « programme » du Bloc quant au niqab comme du reste, enligné solide encore sur les fameux consensus « québécois » à la noix. Aplati, donc, Gilles Duceppe, boycotté, isolé, sa voix à peine audible devant le mur des médias comme devant un Mur des Lamentations.
Qui, parmi l’électorat du Nous, se soucie beaucoup de ce que le Canada vende des armes ? À qui déjà ? Ah oui, à l’Arabie Saoudite ? Misère…Même s’il avait raison sur ce point comme sur bien d’autres points, ne voit-on pas, cela est-il si difficile de l’admettre, ne peut-on pas voir ce qu’il y avait à voir, ni admettre ce qu’il y a à admettre, cette déconnexion politique immédiate qui s’est opérée dès son retour au Bloc, entre Gilles Duceppe, son parti et son électorat naturel ? La vérité toute crue, c’est qu’il l’était déjà déconnecté… depuis bien avant 2011.
Par ailleurs, qui parmi Nous, je vous le demande, qui va se souvenir du « programme » de Justin Trudeau dans deux semaines ? Sans doute encore les mêmes, toujours les mêmes d’ailleurs, les quelques uns qui se souviennent du « programme » de Jack Layton et qui ont décortiqué celui de T.Mulcair ! Comme si c’était le « programme » de Layton qui avait poussé la vague orange, comme si c’était son « programme » qui avait fait élire Justin Trudeau récemment !
De fait, qui se souviendra des outrances verbales de Donald Trump s’il devient candidat des républicains puis président de la grande République ? Les mêmes sans doute, toujours les mêmes de la même sorte, qui tiennent chez-nous l’Indépendance et tout le mouvement indépendantiste québécois en otage d’une méthode politique qui a manqué à toutes ses promesses, quand elle ne les pas trahi.
Vivement une nouvelle méthode politique indépendantiste, plus réaliste, certainement moins lyrique, qui n’est plus jamais complice de cette abominable « langue de bois » des losers. En somme, une méthode politique qui serait la Parole plutôt que le Programme, (mais une parlotte nationale lâchée lousse), une parlotte libérée…un discours libéré et… libérateur, c’est-à-dire un discours valable seulement et uniquement s’il est capable de s’attirer les Micros, ceux-là précisément qui nous maintiennent en isolement, qui Nous maintiennent dans l’insignifiance, pour les retrousser alors… pour se défendre. Une manière de Nous défendre câlisse ! Une méthode politique suffisamment capable enfin, ayant assez de nerf pour retourner à l’électorat souverain toute cette flopée aux ordres, contraints et contrits alors de porter eux-mêmes l’ « autre message », celui des indépendantistes. Car, n’en doutons pas, ce n’est plus l’Avenir des « intérêts du Québec » qui est en balance désormais, c’est notre Avenir à Nous qui l’est.


Laissez un commentaire



10 commentaires

  • Marcel Haché Répondre

    29 octobre 2015

    @ Pierre Cloutier.
    Votre réponse m’a fait chaud au cœur Pierre Cloutier. Vraiment. Sauf évidemment votre aversion pour l’action de Pauline Marois, avec laquelle aversion je ne suis pas d’accord. J’estime pour ma part qu’on a passé proche…Pour le reste, je suis facilement d’accord avec tous vos points. En particulier avec celui-là : le leitmotiv que vous avancez souvent à l’effet qu’on ne fera pas l’Indépendance par la porte d'en arrière. Pour cette seule raison, plus qu’évidente, nous sommes sur la même Barricade.
    N’ayant pas de goût pour l’uniforme, il n’est pas nécessaire, heureusement, que nous soyons tous habillés de la même façon pour être sur la même Barricade.
    L’Indépendance ne se fera pas par la porte d’en arrière. Soit. Mais un référendum peut se faire par la porte d’à côté si on y met le temps et l’énergie nécessaire…Comment ? Pierre Cloutier, cela ne se dit pas ni ne s’écrit pas nulle part : cela se fait. Cela se fait partout par des gouvernements travaillants, c’est-à-dire toujours et partout par une gang d’hommes et de femmes dédiés.
    Cela « se fait » au moyen d’un Redressement National, qui n’aurait plus rien à voir quant à moi avec une campagne de séduction des « québécois zé des québécoises ».Terminée cette game-là. Car il ne s’agira plus jamais-jamais-jamais question de séduire un peuple constamment contrarié, et depuis toujours, par un proche électorat anti-Nous. Il s’agirait plutôt, simplement, tout simplement… d’obtenir son accord tacite. Un redressement national de l’État du Québec—c’t’une grosse affaire l’État québécois-- pourrait y pourvoir très facilement, j’insiste, très facilement…Et puis, tiens, j’insiste encore : très-très-très « facilement ». Aussi « facilement » que c’est facile de prendre une porte de côté.
    Mais pour « cela », eh oui cependant… faut d’abord gagner ses élections. Et le référendum ou la consultation populaire ou n’importe quoi de semblable ne font plus rien gagner, bien au contraire, j’insiste encore, bien au contraire…
    Salutations.


  • Archives de Vigile Répondre

    28 octobre 2015

    Monsieur Haché
    Comme je viens de l'exprimer à M. Patenaude dans son dernier texte, la révolution est la seule solution pour nous sortir de ce merdier politique au Québec. Il est clair dans ma tête que le PQ ne veut pas sortir du statu quo actuel, carriérisme oblige. Tout a été dit sur ce système fédéraliste bicéphale paralysant pour notre avenir; passons à une autre étape en faisant la révolution rien de moins. Quand tu n'évolues plus, tu régresses, c'est ce qui nous arrive au Québec avec le quebec liberal party du west island au service du 1% des profiteurs de la mondialisation.
    André Gignac 28/10/15

  • Pierre Cloutier Répondre

    28 octobre 2015

    Réponse à Marcel Haché
    1 - Que Pauline Marois ne soit plus la première ministre de la province de Québec ne me fait aucune peine. Aucune. J'aime autant avoir les libéraux au pouvoir que des carriéristes qui se prétendent "souverainistes" et qui ne font rien pour faire avancer la cause de l'indépendance.
    2 - Que ce soit la langue, la culture, l'économie, l'environnement, les transports et tout ce que vous voudrez, tout est bon pour expliquer l'indépendance aux québécois, en autant....qu'on veuille le faire au lieu de se contenter comme Pauline et tant d'autres l'ont fait de gérer la province de Québec en pétant de la broue sur la patinoire de la petite politique partisane provinciale de merde.
    3 - Ce qui importe le plus, ce n'est pas tant le contenu que la volonté farouche de faire la défense et l'illustration du pays, le matin, le midi, le soir, la semaine et la fin de semaine en mobilisant toutes les énergies et les forces souverainistes et indépendantistes des partis politiques et des organisations de la société civile et en les faisant travailler en coordination vers un même objectif.
    4 - Cela veut dire concrètement mettre sur pied au plus sacrant l'Institut de recherche sur l'indépendance promis par PKP pour développer l'argumentaire et négocier avec les partis politiques et les organisations de la société civile une alliance en vue des prochaines élections pour développer et proposer aux québécois une plate-forme électorale indépendantiste - un projet de pays en ayant comme objectif, comme les Catalans l'ont tenté d'avoir la majorité des votes et des sièges qui nous permettrait de faire une déclaration d'indépendance.
    5 - Quant au référendum, si vous n'aimez pas le mot, on peut toujours le changer par "consultation populaire", car je vois difficilement comment le Québec peut accéder à son indépendance sans avoir au préalable la légitimité pour le faire, c'est-à-dire avoir obtenu le consentement de la majorité de la population, que ce soit lors d'une élection ou lors d'une consultation populaire. On ne fait pas l'indépendance d'un pays par la porte en arrière et de façon hypocrite. Quand on veut un pays, on doit avoir au départ le courage minimal de le mettre sur la table et surtout pas attendre à la dernière minute.
    6 - Il faudrait que l'autobus du OUI commence à rouler au plus tard en janvier 2016 en ayant comme objectif de visiter la région de Montréal en 2016, la région de Québec en 2017 et les autres régions en 2018. Au programme : défense et illustration du pays. C'est cela un projet de pays. Pas plus mais pas moins.
    7 - Jacques Parizeau nous a montré la voie à suivre. C'est la moindre des choses que de lui rendre hommage.

  • Marcel Haché Répondre

    27 octobre 2015

    Merci à mes répondeurs François Ricard, Robert J Lachance, D Drouin. Merci à Chrystian Lauzon pour son commentaire si bien inspiré. Je n’y ajouterais pas un seul mot. Je n’en retirerais pas un seul non plus.
    En complément… si Vigile le permet évidemment.
    Qu’avait seulement à dire Pauline Marois pour sortir son parti et son gouvernement du prêchi-prêcha souverainiste ? Elle avait à dire cette chose toute simple lors de la dernière campagne électorale : « j’engage mon parti et le gouvernement qu’il formera s’il est élu, je m’engage personnellement, si vous m’élisez p.m.., qu’il n’y aura pas de référendum ». Non pas dire ni susurrer la bouche en coeur qu’il n’y en « aurait » pas, non, non, dire très explicitement qu’il n’y en « aura » pas. Clair, net, précis. Tout le Québec aurait pu passer à un autre appel !
    Allez savoir, peut-être que P. Marois serait encore p.m., l’Électorat du Nous n’ayant pas alors plus d’appétit qu’il n’y paraissait à l’égard d’un possible retour des rouges.
    Qu’avait à dire Gilles Duceppe, lui, lors de l’affaire du niquab dernièrement ? Il avait à dire cette chose toute simple que les journaleux n’auraient pas pu ne pas rapporter, quelque chose comme : « Nous sommes chez-nous icitte. Ceux qui ne veulent pas vivre comme Nous icitte, eh ben les portes du Québec sont grandes ouvertes… pour y venir bien sûr, mais pour partir aussi… personne ici ne retient personne. C’tu assez clair ? ».
    C’est cela que ça veut dire, prendre la pôle, plutôt que d’argumenter la bouche en tdc de poule à l’effet que dans le saint programme du Bloc, cela avait été « réglé depuis longtemps », pendant tout ce temps que les conservateurs avaient par ailleurs gaspillé. Si ça se trouve, le pur gaspilleur d’occasion, ce n’était pas Harper, c’était, (oui, oui, cela bel et bien à l’égard de la Cause qui nous tient à cœur), c’était Gilles Duceppe lui-même le gaspilleur, qui gaspillait bêtement alors sa toute première comme sa toute dernière chance de sa dernière campagne fédérale.
    Allez donc savoir si, plutôt que d’avoir quelques survivants, le Bloc ne se serait pas retrouvé ensuite avec un bloc d’une trentaine de députés à Ottawa ? Disant cela, parlant carré, disant carrément qui Nous sommes, peut-être le Bloc aurait-il signé son arrêt de mort ? Peut-être, en effet, peut-être… Mais il aurait mieux valu qu’il soit enterré mort après avoir dit ce qui était à être dit, qu’en pleine santé dans cette situation de loser qui mange maintenant du pissenlit par la racine. On jase.

  • Chrystian Lauzon Répondre

    26 octobre 2015

    Remettre au peuple ce (et celui) qui revient vraiment au peuple!
    En fait, ce qui serait l’occasion d’un tapage d’éveil collectif politique médiatisé, c’est que Stéphane Bédard, si le militantisme le prenait viscéralement, en profite pour saluer noblement la Cause et remette les 151 000$ (ou une bonne partie) officiellement et publiquement au fonds du PQ. Héritier politique naturel de son père, n’est-ce pas cette cause pour le peuple qui lui a donné carrière et orientation durant toutes ces années?
    Avec une essentielle déclaration en conférence de presse qui pourrait se lire comme suit :
    « Je ne prends pas cet argent pour moi, mais pour le peuple québécois et sa libération. Je le remets ainsi au fonds national du Parti Québécois afin qu’il ne puisse être dilapidé par le gouvernement libéral et ses amis prédateurs en train de vider, d'appauvrir radicalement, le Trésor national.
    Le gouvernement Couillard et tous les fédéralistes qu’il sert aveuglément et servilement s’appliquent à chaque instant à démanteler l’État, en réduisant ou vendant au privé les services publics, les institutions et les sociétés les plus représentatives du passé du Québec et garants de son avenir économique, tant au plan national qu’international (fermeture du réseau d'ambassades, entre autres).
    Par ce dernier geste, non en tant que politicien mais aussi en tant que citoyen ayant à coeur mon unique pays, j’aurai fait ma part associé au parti pour respecter les contribuables; pour ceux qui m’ont élu et pour l’ensemble du Québec, et qui subissent cette austérité montée de toute pièce, afin de justifier des magouilles de coulisses qui se poursuivent en toute impunité. Le muselage même des enquêteurs de police en sont la preuve évidente.»

    Personnellement, je serais ainsi très fier de lui et du parti qu’il représente. Y-t-on seulement penser au PQ?... C’est pourtant ainsi, par chaque action d'affirmation et de reprise du Pays, que se fait la politique pour vrai et le Vrai, dans le réel selon les exigences stratégiques de la Cause. Le politique au service du peuple pour le peuple, non l’inverse! Ressembler réellement à ceux que nous voulons rassembler en État-Nation.

  • Marcel Haché Répondre

    26 octobre 2015

    @ ssauvé
    Effectivement, il y a cette Force...

  • Archives de Vigile Répondre

    25 octobre 2015

    A l'éditeur de Vigile, M. Haché et M. Shneider.
    Combien de commentaires je n'ai pas signés...n'ayant pas le goût de donner plus de travail aux agents des services secrets canadiens.
    Prière de communiquer à monsieur Haché et Shneider ce qui suis.
    Merci.
    Aimez.
    I dentifiez vos forces.

    M ettez les à l'oeuvre.
    D emandez si vous avez besoin d'aide.
    AIM D
    Ca se résume à cela...
    _____
    Au plaisir d'échanger monsieur Haché.
    Derrière cette peine, il y a cette Force. Vous la connaissez. Je la connais. Retournons à celle-ci. La Victoire s'y trouve déjà.

  • Archives de Vigile Répondre

    25 octobre 2015

    Bien beau votre prêchi-prêcha mais quoi que diront et quoi que feront les chefs indépendantistes, ce ne sont pas les médias (tous fédés) qui vont leur donner un coup de pouce en mettant à la une leur "Parole". Au contraire, les journaleux vont intensifier leur propagande anti indépendance afin de démolir ou ridiculiser cette "Parole" ou du moins la faire oublier au plus vite. C'est un média indépendantiste qu'il nous faut pour promouvoir l'indépendance et contredire les autres médias. D'accord, le message est important mais quand il est étouffé aussitôt livré, personne ne l'entend.
    Je trouve vos propos exagérés et injustes envers Gilles Duceppe à qui on n'a pas donné la même visibilité qu'aux autres chefs et qui a été ignoré par bon nombre de souverainistes, obsédés qu'ils étaient par leur volonté de sortir Harper. En passant, le programme a une certaine importance aux yeux des électeurs qui aiment bien les bonbons. La preuve, pour se débarrasser de Harper ils ont voté pour Trudeau et ses promesses de cadeaux. Il nous faut donc convaincre en démontrant concrètement les nombreux avantages que l'indépendance apportera dans la vie des Québécois, à mon humble avis. Anéantir cette peur qu'ils ont de s'appauvrir par des réalités plutôt que par du rêve et des slogans.
    Quant à l'Identité, voyez ce qu'en disent les jeunes. C'est triste à constater mais ils s'en contrefoutent.

  • Robert J. Lachance Répondre

    25 octobre 2015

    Un nouveau cycle politique ?
    Gilbert Paquette l’affirmait en décidant de démissionner de Oui Québec pour se porter candidat du Bloc dans LaSalle-Émard-Verdun dernièrement : « Nous sommes au début d’un nouveau cycle politique qui doit absolument cette fois, être déterminant pour l’avenir de notre peuple et son indépendance politique. »
    Il a écrit ici sa position : http://vigile.quebec/Pourquoi-je-me-presente-pour-le
    En décidant de se présenter pour le Bloc, il s’engageait à suivre une ligne de parti. Peut-on s’imaginer autre chose. Comme il n’a pas été élu, il redevient libre de cette ligne.
    Redeviendra-t-il président des Organisations unies pour l’indépendance politique, (OUI) dans un mois ou deux ?
    Michel Venne en entrevue samedi avec Joël Le Bigot a analysé avec brio le résultat de la récente défunte campagne électorale fédérale. Ça s’écoute là à ici :
    http://ici.radio-canada.ca/emissions/samedi_dimanche/2015-2016/archives.asp?date=2015/10/24&indTime=640&idmedia=7361979
    Dans un nouveau cycle politique, une attention particulière à notre démographie s’impose. J’irais jusqu’à enlever par règlement l’exercice de leur droit constitutionnel royal de vote aux plus de 65 ans, j’en fais partie, pour équilibrer le règlement provincial qui ne prévoit pas de formule pour que les moins de 18 exercent le leur. J’en fais une question de justice, un sujet cher au discours du nouveau chef du PQ et d’égalité, un sujet cher aux membres de Québec solidaire.

  • François Ricard Répondre

    25 octobre 2015

    Nous avons fait parler de nous cette dernière semaine pour les mauvaises raisons.
    Tout d'abord, la remontée peu reluisante du Bloc malgré les efforts surhumains déployés par M. Duceppe. M. Duceppe n'a rien à se reprocher. Tout au contraire. Il est sorti d'une retraite bien paisible pour remonter sur les tribunes électorales. Un bien grand merci.
    Puis il y a eu la démission de Stéphane Bédard qui, en plus, décide d'empocher la prime de 151 000$ parce que les règles le lui permettent. Il renie l'engagement pris envers ses électeurs de les représenter pour la durée de son mandat et exige la prime de départ après avoir de nombreuses fois vilipendé les adversaires qui le faisaient.Il démissionne au début d'une campagne électorale dans quatre comtés.Comme si la famille n'aurait pu attendre deux semaines de plus.
    Depuis des mois, le PQ prône l'abolition de cette prime. Pour être cohérent avec lui-même, le PQ devrait rembourser au Trésor public ces 151 000$. Au moins on pourrait parler de nous pour les bonnes raisons.