Bronfman à la rescousse de Justin Trudeau

Salaires éhontés des dirigeants d’entreprises

Tribune libre

Non seulement l’écart entre les dirigeants d’entreprises et le salaire moyen des travailleurs canadiens continuent de s’agrandir mais le salaire de ces dirigeants atteint des proportions éhontées.
Selon une étude du Centre canadien de politiques alternatives, le salaire des grands patrons des entreprises inscrites à la Bourse de Toronto avait gonflé de 73 % entre 1998 et 2012. À titre d’exemples, le patron le mieux payé au pays serait la tête dirigeante du Canada Pacifique, Hunter Harrison, qui aurait gagné 49,1 millions $ en salaires, options d'achat et bonis en 2012, suivi James Smith, de Thomson Reuters, à 18,8 millions $, et l'ancien haut-cadre de Talisman Energy, John Manzoni, à 18,7 millions $.
Par ailleurs, en 2004, selon les dernières statistiques que j’ai pu obtenir, environ 3,5 millions de Canadiens vivaient sous le seuil de la pauvreté, soit plus de 11% de la population, comprenant 684 000 familles et 865 000 enfants de moins de 18 ans, à savoir un enfant sur huit.
Dans un contexte de partage de la richesse collective pour une meilleure équité entre les citoyens, le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il y a loin de la coupe aux lèvres!
Bronfman à la rescousse de Trudeau
Paradoxalement, alors que l’ex-premier ministre libéral fédéral, Jean Chrétien, avait réformé le financement des partis fédéraux en interdisant les contributions des entreprises, imposant un plafond aux dons des militants et créant un financement des partis à même les fonds publics, c’est un représentant du « monde des affaires », le milliardaire Stephen Bronfman, qui collabore au financement « populaire » du PLC.
Conscients des « faiblesses » de Justin Trudeau en matière économique, les libéraux fédéraux, en ayant désigné Bronfman conseiller spécial du chef en matière de financement, réussissent de la sorte à pallier cette lacune de leur nouveau chef.
En réalité, la stratégie est fort simple…Comme les contributions personnelles sont limitées à 1200 $ par année et que les dons des entreprises sont interdits, eh bien les dites « contributions personnelles » proviennent des dirigeants de la « communauté des affaires ». Et voilà le tour est joué…et vogue la galère des magouilles libérales!

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Henri Marineau2032 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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3 commentaires

  • Serge Jean Répondre

    3 janvier 2014

    La bourse,....la bourse ou la vie, devrait-t-on plutôt appeler ces échafauds cryptogamiques de fumisteries qui parasitent les peuples de la terre.
    C'est l'énergie du soleil et de la terre qui font pousser gratuitement les patates ou les graminées qui nourrissent l'humain, et non pas ce conglomérats techno-cryptogamique hideux parasitant l'humain. Il faut désinfecter l'outre.
    Serge Jean

  • Archives de Vigile Répondre

    3 janvier 2014

    Personnellement, ça ne me dérange pas qu'il y ait des millionnaires et des milliardaires.
    Ce qui me dérange, c'est qu'au bas de l'échelle socio-économique, bien des citoyens n'ont même pas accès à un niveau de vie décent.
    C'est pourquoi, je réitère mon complet appui au projet du regretté syndicaliste Michel Chartrand d'établir au Québec un revenu de citoyenneté universel et inconditionnel afin que tous les Québécois sans exception puissent avoir accès à une vie décente et heureuse.

  • Archives de Vigile Répondre

    3 janvier 2014

    Eh oui, la riche élite-Système contrôle tous les partis de l'establishment, libéraux, conservateurs, NPD ainsi que ceux du Québec.
    Ce sont des milliardaires qui soufflent dans l'oreille de nos politiciens totalement voués au service du Système.
    On n'a pas fini de voir s'accroître l'écart entre riches et pauvres.
    Étant donné qu'il est évident pour toute personne le moindrement éveillée que le processus électoral tel qu'on le connaît ne sert qu'à perpétuer le statu quo social, économique et politique favorisant les riches élites-Système, à quoi sert de participer à ce processus électoral en allant voter lors des élections, sinon qu'à donner de la légitimité à ce processus par notre vote qui ne change rien.
    Monsieur Pierre Cloutier a souvent parlé sur Vigile d'améliorer notre démocratie en établissant une chambre citoyenne choisie par tirage au sort.
    Ça serait peut-être une voie à envisager.