SOTCHI 2014

Marcel Aubut s'emballe!

« On s’en va pour gagner »

Tribune libre

Dès les premiers Jeux olympiques de l’ère moderne en Grèce en 1896, le baron Pierre de Coubertin invitait les athlètes à donner le meilleur d’eux-mêmes et à vivre ce dépassement comme une victoire, d’où la phrase désormais célèbre « l’essentiel n’est pas de gagner mais de participer ».
Un peu plus d’un siècle plus tard, Marcel Aubut, le président du Comité olympique canadien, lance un message pour le moins contradictoire avec l’esprit olympien du baron de Coubertin en exhortant les athlètes canadiens, et par ricochet québécois, à dépasser la « simple participation » : « On s’en va pour gagner », clame-t-il.
Dans mon esprit, un tel emballement de la part de Marcel Aubut fait fi des centaines d’athlètes qui ont sué sang et eau pour se qualifier dans les équipes canadiennes et pouvoir ainsi atteindre leur objectif de « participer » aux Jeux de Sotchi.
Monsieur Aubut, encore une fois, vos paroles manquent de la nuance nécessaire pour replacer vos ambitions personnelles dans le placard au profit des ambitions de tous ces athlètes québécois pour qui « l’essentiel n’est pas de gagner mais de participer » !

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Henri Marineau2032 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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3 commentaires

  • Serge Jean Répondre

    3 janvier 2014

    C'est notre indépendance qu'il faut gagner; quelques roulettes d'or ce n'est pas suffisant pour exister en entier et la véritable gloire d'un peuple, est quelque chose de très intime et si manifeste que les autres sont bien obligés de le reconnaître.
    Good luck, mister Aubut.
    Serge jean

  • Jean-Pierre Bélisle Répondre

    2 janvier 2014

    J'imagine Madame Marois déclarer:
    "Chers membres du Parti Québécois: on s'en va en élections. Le monde entier nous regarde. Alors, n'oubliez pas que l'important ce n'est pas de gagner mais de participer" !!
    Ça serait là tout un encouragement au travail militant :-)
    Ou qui sait, la manifestation de son sens aigu de la démocratie participative !

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    2 janvier 2014

    Jeux Olympiques, devenu synonyme d'hypocrisie des pays et même de sales guerres entre intégrismes de tout acabit.
    Quelle que soit la visée du Québec à ce sujet, il devrait d'abord honorer son propre site olympique en complétant une bonne foi le Stade par un toit rétractable facilement, rigide pour ne pas craindre l'hiver, mobile par traction hydraulique, sans poids additionnel sur la géniale structure Taillibert. Ce toit, le Delaney, il n'attend que le OUI du Québec! Pour pouvoir hisser dans l'honneur les couleurs olympiques à chaque Jeux Olympiques "modestes" du monde.