Refus d’entrée au pays de Puigdemont: «On a attendu que l’élection fédérale passe», dit son avocat

Fa32878023c86bef309493eafeca98ec

Ottawa ne veut pas de Puigdemont sur le sol canadien


L’avocat canadien de l’ex-président catalan Carles Puidgemont, Stéphane Handfield, considère que la politique internationale du premier ministre Justin Trudeau pourrait avoir eu un impact important sur le refus d’octroyer une Autorisation de voyage électronique (AVÉ) à son client pour entrer au Canada.  


«On a attendu que la campagne électorale passe», a dit Me Handfield au microphone de Jonathan Trudeau, mercredi, pour l'émission Franchement dit sur QUB radio.   





«Étonnamment, coïncidence ou non, on reçoit le refus une semaine après la tenue des élections fédérales», a poursuivi l’avocat, alors que la demande d’AVÉ avait été soumise cinq mois à l’avance et que le délai de réponse serait normalement de 72 heures, selon lui.   


«On ne parle pas d’un individu qui avait une arme à feu pendant le scrutin et qui tirait sur des opposants. On parle d’un président élu démocratiquement qui a tenu un référendum sur l’indépendance de son peuple et on conclut que ces faits-là amènent des accusations et qu’au Canada, il pourrait être interdit de territoire sur cette base-là», a expliqué Stéphane Handfield.   


Un manque de «courage»  


Stéphane Handfield s’est dit déçu que l’agent ayant refusé l’entrée au pays de son client ne soit pas «allé au bout de son idée».   


Ce dernier n’a pas conclu de façon tranchée que Carles Puigdemont était interdit de territoire, mais plutôt qu’il aurait des motifs de croire qu’il pourrait l'être. «Ça aurait été intéressant devant la Cour fédérale, mais l’agent n’a pas voulu aller au fond des choses», a dit Me Handfield.   


L’avocat indique que son client souhaite «ardemment» porter cette cause en appel dans les 60 prochains jours. Il rappelle également que l’AVÉ n’est obligatoire que par voie aérienne et que Carles Puigdemont pourrait atterrir aux États-Unis, puis passer par voie terrestre pour tenter d’entrer au pays.



Aussi sur le sujet: 
Le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet en entretien dans Dutrizac  








-->