Ras-le-bol des querelles de clocher

Cap sur un nouveau départ pour relancer la ferveur nationaliste

Tribune libre

L’idée de la souveraineté du Québec bat le pavé depuis bientôt soixante ans, marquée par deux référendums perdants même si le deuxième nous a échappé par quelques voix. De René Lévesque jusqu’à Jacques Parizeau et particulièrement depuis la défaite de 1995, le PQ, malgré les nombreuses occasions où il a occupé le pouvoir, continue de piétiner sur des sentiers tortueux et sans issue.

Depuis quelques années, plusieurs intervenants proposent un regroupement des forces souverainistes chapeauté par une coalition des partis voués à cette cause, à savoir le PQ, QS et ON. Toutefois, nous en sommes encore à des centaines de lieues d’une coalition entre QS et le PQ, ces deux partis se disputant la première place au palmarès populiste de l’indépendance. Et c’est sans compter les guéguerres d’égocentrisme qui remontent régulièrement à la surface à l’intérieur des officines péquistes.

À tel point que j’en arrive à me demander s’il ne faudrait pas oublier toute tentative utopique de coalition, « détruire la cabane » et tout recommencer à zéro autour d’un nouveau parti indépendantiste regroupant des militants de conviction, libres de toute attache partisane et mobilisés autour de l’accession du Québec à son indépendance.

C’est Bernard Landry qui répète souvent que la cause doit avoir préséance sur le parti. Eh bien, je suis d’avis que la cause souverainiste doit maintenant se défaire des chaînes des vieux partis et émerger d’un souffle nouveau. Ras-le-bol des carriéristes et des querelles de clocher… Cap sur un nouveau départ pour relancer la ferveur nationaliste!

Featured 19e390a78eaf9d290f5b6b4a1e389e83

Henri Marineau2092 articles

  • 1 471 298

Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com




Author extra bg
Author extra bg

L’affaire Bouazzi


Author extra bg

Le charisme de Donald Trump


Author extra bg

Deux pubs, deux mondes



Laissez un commentaire



7 commentaires

  • Marcel Haché Répondre

    13 février 2016

    « Querelles de clocher » dites-vous M. Marineau. Mais sont les plus querelleurs ? Certainement pas P.K.P., qui aurait pu facilement faire de la politique pépère chez les libéraux, qui l’auraient accueilli comme un naturel de leur gang.
    Ce sont précisément les plus querelleurs chez les indépendantistes, ceux qui croient qu’ils sont ceux qui sont les plus fidèles à la Cause, ce sont ceux d’O.N. et de Q.s. qui sont les plus querelleurs et qui, pour montrer qu’ils ont du cran, sont prêts à tolérer l’intolérable, soit la mise au pas du Québec par une gang de pourris.
    C’est d’autant plus désolant, et enrageant, ces querelles de clocher, qu’il devient de plus en plus clair que nous avons en face de nous un gouvernement certes majoritaire mais faible, vulnérable, prenable, qui poursuivra sa course anti-Québec seulement parce que les indépendantistes manquent de cette rigueur élémentaire, de cette faim élémentaire, qui les pousseraient à bousculer un gouvernement miné par ses mauvaises amitiés (et ses mauvaises fréquentations). Simonak, le point faible du P.L.Q., c’est leur chef.
    Couillard a réussi à prendre le pouvoir seulement en bavassant à propos du référendum. Pas fort…Rien là d’insurmontable…
    Et maintenant qu’elle est au pouvoir, la gang à Couillard, il devient de plus en plus évident chaque jour qu’elle tire sa force seulement et uniquement de notre faiblesse : notre division à nous, les indépendantistes, notre division à Nous tous, la Nation. Couillard est un faiblard !
    En face d’un pareil faiblard et d’une gang aussi pourrie, c’est quoi cette prétention d’O.N. de vouloir placer le référendum comme porte-étendard d’une Cause qui stagne, et qui stagne au seul profit des faibles et des pourris ?

  • Archives de Vigile Répondre

    12 février 2016

    Monsieur Marineau
    Jamais je n'aurais pensé que mon commentaire aurait soulevé de l'hystérie chez certaines personnes. Le PQ avec son obstination à vouloir maintenir sa RECTITUDE POLITIQUE sur la question de l'immigration massive et sur la langue française pousse directement le Québec vers l'assimilation et jamais ce parti ne réussira à réaliser l'indépendance du Québec en agissant de la sorte, c'est mon opinion. Les anglos et les immigrants ne voteront jamais pour nous ( le passé est là pour le démontrer) est-ce assez clair?
    Monsieur Pierre Bouchard a écrit un super texte sur ce sujet, il y a quelques jours, intitulé: ILS NE VOTERONT JAMAIS POUR L'INDÉPENDANCE. Ce texte mériterait d'être affiché longtemps sur Vigile pour conscientiser les gens à cette réalité incontournable. Si les anglos et les immigrants ne veulent pas embarquer avec nous pour construire le pays du Québec, l'Ontario et les États-Unis sont tout près.
    C'est un message clair et net comme celui que j'écris, présentement, qui doit être adressé à ces minoritaires au Québec. Nous nous sommes faits assez niaiser, nous les Québécois depuis la conquête de 1759, prenons-nous en main avant que nous devenions minoritaires au Québec. Une immigration insensée de 55 000 personnes par année nous mène directement à notre disparition; qu'attend le PQ pour prendre position à ce sujet? Voilà la question!
    André Gignac 12/2/16

  • Normand Paiement Répondre

    12 février 2016

    Monsieur Marineau,
    Si votre désir d'assister à la naissance d'un nouveau parti indépendantiste n'est pas qu'un simple voeu pieux de votre part, veuillez SVP nous décrire en termes concrets comment vous envisagez la chose.
    Et surtout, veuillez nous expliquer en quoi la naissance d'un tel parti contribuerait de façon efficace à remettre le projet d'indépendance sur les rails plutôt qu'à diluer encore davantage les forces souverainistes...
    Cordialement,
    Normand Paiement
    PS - Je vous encourage à lire mon texte intitulé «Le désir maladif de plaire aux autres !» (http://vigile.quebec/Le-desir-maladif-de-plaire-aux). Le commentaire que j'ai publié à la fin dudit texte est en effet susceptible de vous aider à comprendre que votre souhait bien légitime, fruit de «bientôt soixante ans» de frustrations accumulées, n'est rien de plus qu'un mécanisme de défense destructeur qui porte à juste titre le nom de «faux pouvoir»... pour la bonne raison que vous vous illusionnez sur votre capacité de changer quoi que ce soit à la situation actuelle! Vous auriez par conséquent davantage intérêt à oeuvrer concrètement à la réalisation du projet d'indépendance, un peu comme le fait l'ingénieur Jean-Jacques Nantel, pour ne citer que lui. Au lieu de vous complaire dans l'élaboration de théories fumeuses, vous rendriez de la sorte davantage service à tout le monde!

  • Archives de Vigile Répondre

    11 février 2016

    Messieurs,
    Vous êtes en train de vous enliser dans des méandres dangereux.
    Revenez à la réalité et au gros bon sens. Ls délires du PLQ et de la SRC ont des effets dangereux chez vous.

  • François Ricard Répondre

    11 février 2016

    En notre système parlementaire, une coalition de deux ou plusieurs partis est impossible. Le ou les partis mineur(s), à terme, commettent un suicide au profit du plus fort. Une coalition de partis: il faut oublier cela.
    Il y a quelques jours je disais qu'il fallait au plus sacrant se donner un nouveau parti qui sera axé sur l'indépendance en donnant au Québec une république vraiment démocratique. Un nouveau parti avec un chef élu par les membres de ce nouveau parti qui aura pour but de nous donner un véritable nouveau pays.

  • Archives de Vigile Répondre

    11 février 2016


    Malgré les "nombreuses" occasions où il a occupé le pouvoir, dites-vous. Des occasions où 65% des Québécois ne voulaient rien savoir de l'indépendance. La plus grosse erreur fut la démission de Parizeau. Avec Bouchard les indépendantistes se sont désintéressés de la cause. En bon gérant d'estrade, je suppose que vous auriez su comment aller les chercher tous par la suite?!
    Vous dites que le PQ continue de piétiner sur des sentiers tortueux et sans issue? Pourtant nous avons un chef plus que déterminé à faire l'indépendance, il n'est là que pour ça. Il travaille fort à tout préparer mais parce que ce n'est pas montré à la télé vous n'y croyez pas? Les chemins ont toujours été tortueux pour le PQ, les fédéralistes seront toujours là pour les rendre plus tortueux encore. Rien de nouveau. Ils seraient tout aussi tortueux avec n'importe quel chef et n'importe quel parti indépendantiste le moindrement menaçant.
    Quelle idée suicidaire de tout recommencer à zéro alors que nous sommes à deux ans des élections! Le PQ fait tout pour que QS et ON s'allient. Vous savez sûrement que QS s'est déclaré l'ennemi juré du PQ par égoïsme, gros égo et parce que QS n'est pas un parti souverainiste. S'il s'alliait au PQ, il perdrait 50% de ses membres fédés. Et QS l'anti-capitaliste qui veut instaurer un régime socialisme au Québec ne s'alliera sûrement pas avec PKP ni avec un parti qu'ils qualifient de droite. Donc, oublions ce parti nul et nuisible à l'indépendance.
    Monsieur Gignac tout ce que vous faites c'est accuser le PQ d'être responsable de la gouvernance de fou du PLQ et de l'apathie du peuple. Vous lui mettez tout sur les épaules. Vous attendez des miracles? Pour le moment, le PQ est dans l'opposition et franchement je trouvent qu'il ne ménage pas ses efforts pour empêcher les bêtises du PLQ, majoritaire et dictateur. Tellement facile de critiquer assis devant son écran!
    «Le chef et les députés du PQ ont démissionné depuis longtemps sur la question de l’indépendance.» Je ne peux que qualifier ces propos de malhonnêteté intellectuelle. À moins qu'il s'agisse d'une haine viscérale du PQ et on sait tous comme la haine peut altérer le jugement.

  • Archives de Vigile Répondre

    11 février 2016

    Monsieur Marineau
    Je commence à penser de plus en plus comme vous, pour la création d'un nouveau parti indépendantiste, même si 2018 approche à grands pas. Plus rien ne bouge positivement au Québec, politiquement parlant, ce n'est que négativisme sur négativisme généré dans la société québécoise par les coups fourrés du "quebec liberal party du west island" de couillard inc. Parfois j'ai vraiment l'impression que le PQ nous a bluffés et qu'il nous a laissés tomber depuis sa fondation. Il est incapable de nous rassembler, de nous défendre face à cette assimilation sournoise qui nous tue, présentement, à petit feu et qui nous dilue, de plus en plus, surtout avec cette immigration massive démesurée qui apporte une nouvelle clientèle au PLQ pour les prochaines élections. De plus, la SOLIDARITÉ n'est pas forte pour une coalition.
    TROP POGNÉS PAR LA RECTITUDE POLITIQUE, le chef et les députés du PQ ont démissionné depuis longtemps sur la question de l'indépendance, c'est clair dans ma tête! Ce nouveau parti s'il vient qu'à être créé, devra en partant, se doter d'un service d'espionnage et de contre-espionnage avec une formation active de milices et de groupes spéciaux d'intervention (page 23 du livre de Christian St-Germain, L'avenir du bluff québécois, éditions Liber) pour empêcher l'infiltration. Si rien ne bouge au PQ, c'est aussi parce que ce parti est infiltré à mort. Ce sont les taupes fédéralistes qui décident de l'agenda péquiste et de ce qui en reste. Je réfléchis sérieusement à votre idée.
    André Gignac 11/2/16