Qui sont-ils ces assassins de présidents et de leaders?

Tribune libre

L’Amérique latine tout comme l’Afrique et plusieurs pays de l’Asie et du Moyen Orient ont eu leurs histoires de ces assassinats qui privent les peuples de leurs chefs et de ceux qui leur ouvrent la voie vers un monde de justice, de vérité et de plus grande participation à leur destinée politique. Rarement, ces assassinats nous sont présentés par nos médias officiels comme « une grande perte pour l’humanité ». Ils diront plutôt qu’ils ont eu ce qu’ils méritaient.
Actuellement les rumeurs d’assassinat se font de plus en plus constantes contre certains Présidents en Amérique latine. Au Honduras, le chef de l’armée avait reçu l’ordre de tuer Zelaya et, selon sa version des faits, il aurait pris l’initiative de l’extrader vers le Costa Rica, lui laissant la vie sauve. En Bolivie,des tentatives d’assassinat du Président Évo Morales ont été déjouées. La menace demeure toujours très présente. Au Venezuela, le Président Hugo Chavez a également été victime de "plusieurs tentatives d’assassinat." La plus sérieuse a été sans nul doute celle réalisée lors du coup d’État militaire de 2002.
La plus récente est celle des centaines de paramilitaires en provenance de la Colombie dont la mission était d’assassiner le Président. Le 17 novembre dernier, lors de son passage en Argentine, le chef d’État d’Israël, Shimon Peres, aurait avoué à un groupe d’hommes d’affaires argentins, que Chavez n’en aurait plus pour longtemps. Il aurait dit, entre autres, que Chavez utilisait le pétrole pour consolider sa position dans le monde, mais qu’il n’arrivera pas à tout l’utiliser. Le Ministre des Relations internationales du Venezuela n’a pas tardé à dénoncer ces propos de Peres et à le déclarer responsable d’un éventuel assassinat du Président Chavez. Avec le MOSSAD, cette agence sans loi, sans droit et sans morale, tout est possible. Il faut se rappeler qu’Israël a été le seul pays à reconnaitre et à appuyer le coup d’État militaire au Honduras. Il a même fourni les armes chimiques pour atteindre Zelaya, réfugié dans l’Ambassade du Brésil.
Il y a toute une culture d’assassinats politiques en Amérique latine que Noam Chomsky a analysée de façon approfondie et fort documentée. Je vous réfère à un extrait de cette analyse, Juste assez pour que ceux et celles qui s’intéressent à cette région du monde y trouvent de quoi s’interroger sur les représentants de cette grande civilisation démocratique et judéo-chrétienne dont s’honore l’Occident « développé » et à laquelle nous appartenons.
Bonne lecture
Oscar Fortin

Québec, le 24 novembre 2009

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citoyen du Québec et du monde

Formation en Science Politique et en théologie. Expérience de travail en relations et coopération internationales ainsi que dans les milieux populaires. Actuellement retraité et sans cesse interpellé par tout ce qui peut rendre nos sociétés plus humaines.





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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    25 novembre 2009

    M. Fortin, j’ai apprécié votre texte et je vois l’importance de nous garder en éveille sur défis politiques qui se jouent, juste à quelques kilomètres de nous. Les démocraties latino-américaines sont continuellement menacées de l’intérieur, mais surtout par les deux plus grands belligérants sans âme ni conscience de la planète : la CIA américaine et le MOSSAD juif. Votre article est un courant d’air frais qui souffle sur le 29 novembre, jour d’élection putschiste anticonstitutionnelle au Honduras.
    Marius MORIN