VLB vs Guy A.

Qui se loue s'éboue!

Tribune libre

Les bons écrivains, les bons penseurs, disent dans leurs écrits et dans leurs interventions ce qu'ils pensent, non pas ce qu'ils sont, ou ce qu'ils pensent être. C'est pour cela que, dans les textes de grands écrivains ou de grands penseurs, on ne trouve pas, ou presque, le mot « je » et ses dérivés, moi, mon, ma, etc. En revanche, les écrivains médiocres, les gens qui sont obnubilés par l'image extérieure, souvent la leur, plutôt que par le fond des choses, vont très souvent recourir au « moi » et au « je ». On peut dire leur ego dépasse leur pensée.
Il est donc très amusant de voir s'affronter des gens de ces deux catégories. C'est le cas dans la joute qui a opposé cette semaine [Victor-Lévy Beaulieu->2276] et [Guy-A. Lepage->2275]. En gros, Victor-Lévy Beaulieu a accusé Guy-A. Lepage de se comporter en petit fasciste dans son émission Tout le monde en parle. VLB ajoute que l'ego de Guy-A. « est à ce point devenu grand que toute critique de son émission constitue un crime de lèse-majesté »
Pour la deuxième accusation, l'ego de Guy-A., la réponse de celui-ci publiée dans la Presse prouve la justesse des propos de VLB. Dans un texte de la même longueur que celui de VLB, Guy-A. s'est servi de son « je » et de ses dérivés pas moins de 54 fois, dont plusieurs fois en parlant de « mon plateau », comme si les ondes publiques et Radio-Canada lui appartenaient. VLB, par contre, ne s'est servi du « je » qu'une seule fois.
Et l'accusation de se comporter comme un petit facho? Là aussi, à en juger des propos de Guy-A., il faut donner raison à VLB. Guy-A. termine son texte en disant qu'il pouvait ruiner VLB à l'aide de ses avocats s'il l'avait bien voulu, mais qu'il ne le ferait pas, et il laisserait VLB continuer à divaguer. Autrement dit, si cela avait fait son affaire, il aurait utilisé son pouvoir et son importance pour écraser quelqu'un qui ose le critiquer. Une telle menace cache mal l'esprit d'un petit facho.
Résultat : VLB bat Guy-A. 55 à 1
Robin Philpot


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