Qui donc respecte le FMI ?

Pourquoi donc la Grèce, le Portugal et l'Espagne ?

Crise mondiale — crise financière

Le Fond Monétaire International vous connaissez ?
Cet organisme-outil néolibéral est né à Bretton Woods en 1944. Son rôle initial était de garantir la stabilité du système monétaire international.
Puis cet organisme-outil néolibéral revêtira un costume de missionnaire économique pouvant sauver (sic) les pays ayant des difficultés en leur octroyant des crédits pouvant financer ou refinancer leur déficit dramatique souvent dû à des balances commerciales désastreuses.
Le FMI en octroyant "généreusement" (sic) du financement pour "sauver" (sic) les économies nationales en ruines s'accorde alors un droit d'ingérence plus que notable dans la gestion du pays. Les "recommandations" du FMI sont des ordres. Le FMI place au dessus des États une épée de Damoclès. À la moindre réticence des gouvernements recevant l'aide salutaire (sic) du FMI, celui-ci peut rompre le fil retenant l'épée et plonger le pays dans la catastrophe économique. Castastrophe qui se traduit toujours par un soulèvement populaire contre leurs élus qui sont rapidement pointés du doigt par les bonzes économiques néolibéraux et qui sont décrit comme de grands irresponsables par le chœur des "opineurs" déguisé en journalistes de la presse néolibérale.
C'est exactement ce qui se produit présentement en Grèce. C'est exactement ce qui va se produire au Portugal et finalement c'est ce que vivra probablement aussi l'Espagne.
Pourquoi donc la Grèce, le Portugal et l'Espagne ?
C'est trois pays ont des gouvernements "socialistes". Et les "socialistes" ont tendance à ne pas emboîter suffisamment le pas pour rendre les entreprises rentables. Les socialistes ne travaillent pas assez à «créer de la richesse». Richesse qui, bien sûr, est de la richesse créée pour les riches. Non, les socialistes ont tendance à vouloir «répartir» la richesse et leur motivation n'est pas de satisfaire l'église économique, mais plutôt d'améliorer le sort de leur population et de contrôler l'économie de leur pays.
Voilà pourquoi la Grèce ne sait plus où donner de la tête tellement elle est préoccupée par cette épée de Damoclès qui fouette l'air en tentant de la décapiter.
Le FMI, tout comme l'UE de Barroso, n'a pas pour but de "sauver" la Grèce, mais bien de faire tomber ce maudit gouvernement socialiste.
L'idée est de parvenir à reprovoquer des élections sans attendre la fin du mandat actuel et faire élire un bon gouvernement néolibéral.
Cette crise grecque était très prévisible. Déjà en septembre 2009, pour démontrer l'envers de la médaille offerte par Serge Truffaut (caricaturiste de l'actualité internationale dans Le Devoir) [1], j'écrivais : «Changement climatique ou changement de climat politique ?»
« Le gouvernement grec a-t-il lui-même allumé les incendies ? »
(Texte censuré par Le Devoir) http://www.vigile.net/Le-gouvernement-grec-a-t-il-lui
Monsieur Truffaut jetait le blâme des incendies de forêt sur le dos du gouvernement.
«Que se passe-t-il en Grèce ? Les incendies qui ravagent la Grèce sont-ils causés par l’insouciance du gouvernement ? Il semble clairement (sic) que oui selon l’éditorialiste vedette du Devoir, Monsieur Serge Truffaut.

« Un dénigrement bien ciblé. »
Je trouve un peu "bas" de salir la réputation des dirigeants d’un pays en utilisant une catastrophe naturelle. On dirait presque, selon Monsieur Truffaut, que les autorités corrompues grecques allument, elles-mêmes, les feux ! …
Ce n’est pas Monsieur Truffaut qui "invente" ces balivernes. La presse dominante comme à son habitude se donne la main pour reprendre ces allusions presque à l’unisson [2]. On dirait que la commande de salir un peu la Grèce vient d’être lancé.

Sommes-nous à la veille d’une campagne d’acharnement médiatique contre la Grèce ?
Il est vrai que la Grèce vit des tourments politiques. Le gouvernement de Monsieur Kostas Karamanlis est très critiqué et des mouvements organisés le contestent sérieusement (pensons aux affrontements contre la police à Athènes et dans d’autres villes importantes). D’ailleurs, voilà pourquoi le premier ministre grec, M. Karamanlis, vient de convoquer des élections législatives anticipées dont la date a été fixée au 4 octobre.
« Ce sont avant tout les conditions catastrophiques qui règnent dans les établissements scolaires et les universités grecques et le manque de toute perspective d’avenir qui ont fait descendre un nombre grandissant d’étudiants et de jeunes dans la rue. »
Il est évident que les problèmes reliés au modèle néolibéral sont la source de la grogne.
« Partout en Europe et de par le monde la jeune génération se trouve confrontée à une société dans laquelle les élites dirigeantes se remplissent les poches aux dépens de la population. »
Il ne faut pas la tête à Papineau, ni la maladie socialiste pour constater cette réalité qui saute aux yeux.
Ici, à la veille de nos élections, on devrait peut-être commencer à penser à ce que sont la droite néolibérale (que représentent les Harper et Ignatieff) et la gogauche (comme ils disent affectueusement) des Layton et May.
« La crise sociale et politique en Grèce et en Europe est l’expression d’une crise profonde du système capitaliste tout entier. L’actuelle crise financière a ravivé les contradictions fondamentales du capitalisme.»
Nous vivons actuellement une magnifique campagne de dénigrement qui s'est installé contre la Grèce dès que les dirigeants néolibéraux qui mettent aux pas le monde (avec les G8, CFR, Bilderberg, Commission Trilatérale) se sont rendu compte que le socialisme pointait en Grèce. Le 5 octobre dernier, les socialistes ont pris le pouvoir, aussitôt on a décroché l'épée de Damoclès et on tente depuis de faire perdre la tête à ces socialistes un peu trop aimés.
Si nous avions des journalistes économistes professionnels plutôt que des hauts parleurs de propagande néolibérale dans nos journaux, nous comprendrions mieux comment la Grèce en est arrivée là.
Vous savez, la guerre économique avec des bataillons comme le FMI, la BM, l'OMC, l'UE et les concertations des dirigeants laquais du néolibéralisme, comme nos Charest-Harper, ou ces Merkel, Berlusconi, Sarkozy et Cie du G7 ou G8, est trrrrrès efficace pour semer la pagaille dans un pays pour avoir la tête de ses dirigeants.
Ce qui est décourageant, c'est que malgré qu'il y ait beaucoup de dénonciations et d'analyses sur les médias alternatifs, leur impact n'arrive pas à la cheville des médias de masse.
On manipule impunément l'opinion publique. C'est dramatique.
Et à la question: « Qui donc respecte le FMI ? »
On peut répondre : Seulement les hypocrites au service des prédateurs économiques néolibéraux. Parmi ces hypocrites, il y a tous ces "brillants" analystes, éditorialistes qui jouent le jeu de nous présenter le monde comme une caricature totalement hors de la réalité dans laquelle nous vivons.
Serge Charbonneau
Québec
P.S.: Je vous invite à lire Monsieur Truffaut Feux et attentats en Grèce - Crise de nerfs Le Devoir, Édition du vendredi 04 septembre 2009 http://www.ledevoir.com/2009/09/04/...
Et mon texte: «Le gouvernement grec a-t-il lui-même allumé les incendies ?»
http://www.vigile.net/Le-gouvernement-grec-a-t-il-lui

[1] Feux et attentats en Grèce - Crise de nerfs Serge Truffaut Édition du vendredi 04 septembre 2009 http://www.ledevoir.com/international/europe/265527/feux-et-attentats-en-grece-crise-de-nerfs
[2] Le torchon brûle entre les autorités et la population http://www.france24.com/fr/20090904...
Alors que les brasiers s’éteignent dans la région de la capitale, le feu de la polémique s’allume.
Les principaux journaux grecs tirent à boulets rouges sur le gouvernement, l’accusant de ne pas avoir pris de dispositions pour faire face à ces gigantesques incendies. D’autant que le pays avait connu en 2007 de graves incendies. http://nouvelles.sympatico.ca/Monde...
Incendies en Grèce : le gouvernement en accusation http://www.lalsace.fr/fr/permalien/...
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Feux et attentats en Grèce - Crise de nerfs
Serge Truffaut 4 septembre 2009 Europe
Si l'Italie est l'homme malade de l'Europe, la Grèce, elle, est au bord de la crise de nerfs. Il y a de quoi. Qu'on y songe: au cours des derniers jours, un feu d'enfer a ceinturé Athènes. Il y a 48 heures, Lutte révolutionnaire, groupuscule de l'ultragauche, faisait exploser des bombes devant le temple du grand capital, la Bourse évidemment, et d'un édifice public à Salonique.
Auparavant, les citoyens de la première république de l'Histoire avaient appris que l'activité touristique, principale source de revenus avec le transport maritime, avait fortement chuté. Quoi d'autre? La production industrielle s'étant réduite comme une peau de chagrin, on s'attend logiquement à ce que cela plombe durablement les finances publiques d'un pays qui s'avère le plus endetté de l'Union européenne derrière l'Italie. Constatant tout cela, le premier ministre, Costas Karamanlis, a opté pour des élections anticipées. Quand? Le 4 octobre.
À eux seuls, les incendies résument ou symbolisent l'état de gabegie qui gangrène le pays des hauteurs de l'Acropole à celles de Delphes. Dans cette histoire, on ne doit pas oublier qu'en 2007 et 2008 des flammes avaient brûlé des centaines et des centaines d'hectares de forêts. Et alors? Les autorités concernées n'ont tiré aucun enseignement de ces ravages, ou plutôt ont cultivé l'ignorance et une certaine paresse pour le plus grand bénéfice et le bonheur de spéculateurs alliés à des promoteurs immobiliers. Car outre son taux d'endettement, la Grèce se distingue par un fort degré de corruption.
Toujours est-il qu'après les feux des deux dernières années, rien n'a été fait pour nettoyer les forêts. Et d'une. Et de deux, les pompiers restent sous-équipés. Et de trois, les ingénieurs en ces matières ont encore une fois sous-évalué la force des incendies. Et de quatre, aucune amélioration n'a été apportée pour effacer le déficit de communications entre pompiers et responsables locaux. Et de cinq, après 2007 le gouvernement n'a pas reformé la division aéroportée supprimée en 1998. On fait l'impasse sur les autres faits, qui tous dénotent une inclination consciente pour l'irresponsabilité, parfois aux conséquences meurtrières, pour mieux retenir celui-ci: il n'y a pas de plan cadastral. Et ça, ce biais, ce vice, enchante les constructeurs de résidences.
Si une loi protège la forêt du développement immobilier, cela n'empêche pas son exploitation une fois décimée par les flammes. Selon les calculs de la Fédération des architectes grecs, pas moins de 100 000 unités ont été édifiées sur des terres autrefois occupées par les arbres. Si tant de maisons ont vu le jour, c'est à cause de la corruption qui a cours de haut jusqu'en bas de la hiérarchie. Lorsqu'ils ne versent pas des espèces sonnantes dans les caisses des deux principaux partis, les malfrats refilent des enveloppes aux fonctionnaires. Bref, c'est pot-de-vin contre permis.
Cette déliquescence n'a évidemment pas échappé aux citoyens, dont les plus jeunes d'entre eux. En tout cas, elle a eu pour effet net de favoriser l'essor des extrêmes. De droite comme de gauche. Suffisamment pour craindre à terme un ébranlement plus profond du pays.


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5 commentaires

  • Serge Charbonneau Répondre

    28 avril 2010

    Concernant le message de Mme Ségolène Royal, sa rencontre avec le Président Lula da Sylva s'est fait le 10 avril dernier.
    Elle décrit bien ce qu'elle a retenu de cette chaleureuse visite au Brésil:
    Ségolène Royal : Au Brésil ma rencontre avec le Président Lula et Dilma Rousseff sur l'alternance de gauche à la mondialisation
    « l’alternative de gauche à la mondialisation : un autre monde est possible est c’est urgent ». Depuis plusieurs années, j’ai insisté sur l’échec de la mondialisation néolibérale : un an après la crise, on voit déjà les traders toucher de nouveau leur bonus, les banques utiliser la puissance publique pour reconstituer leur capacité de nuisance, et le système néolibéral se reconstituer malgré l’assurance qu’il nous mène à la faillite. Face à cela, je propose qu’émerge un nouveau monde possible, inspiré de ce qui est fait de mieux aux quatre coins de la planète, notamment par des leaders visionnaires et courageux que sont Lula au Brésil ou Obama aux États-Unis. J’ai fait cinq propositions pour répondre à la demande qui m’a été faite.
    - Faire de l’efficacité économique et de la justice sociale un couple inséparable
    - Réhabiliter le rôle de l’État
    - Accélérer la croissance verte
    - Définir et protéger les biens publics mondiaux
    - Renforcer la démocratie participative comme condition de l’efficacité politique.

    http://www.facebook.com/notes/segolene-royal/au-bresil-ma-rencontre-avec-le-president-lula-et-dilma-rousseff-sur-lalternance-/384504264563
    Serge Charbonneau
    Québec

  • Serge Charbonneau Répondre

    28 avril 2010

    Monsieur Picard nous offre une analyse tranchée et… superficielle.
    Il faudrait savoir pourquoi ces pays doivent "emprunter" et aussi pourquoi le FMI les "sauve" (sic).
    Il faudrait bien analyser l'Afrique, où tous les pays sont aidés depuis des années par le FMI et la Banque Mondiale. Où donc en est l'Afrique? Sous le joug du FMI et ils seront éternellement endettés. Ces pauvres pays sont contraints à adopter des mesures économiques les maintenant dans le marasme et maintenant aussi les conditions de vie de ces pauvres gens à des conditions frisant l'inhumanité.
    Monsieur Picard dit:
    Si les gouvernements socialistes n’empruntaient pas, ils n’auraient pas de problèmes avec le FMI (et S&P). Est-ce que Chavez a des problèmes avec le FMI ? Morales ? Lula ? La Chine ?
    Chavez, Morales et Lula se sont libérés du FMI et de la BM. Depuis la condition de leur pays s'est considérablement améliorée et personne ne peut plus leur dicter leurs politiques économiques.
    Début 2007:
    «Chavez claque la porte du FMI et de la BM»
    http://www.rfi.fr/actufr/articles/089/article_51459.asp
    « Chavez se retire du FMI et de la Banque mondiale »
    Le président Hugo Chavez a qualifié lundi, à la veille de la fête du travail, ces institutions de «mécanismes de l'impérialisme» destinés à exploiter les pays pauvres.
    Libération
    http://www.liberation.fr/monde/010118613-chavez-se-retire-du-fmi-et-de-la-banque-mondiale
    En Bolivie, avant l'arrivée de Morales, déjà la population manifestait contre les politiques imposées par le FMI:
    16 février 2003
    «Bolivie : La révolte populaire fait reculer l’impôt du FMI»
    Le Fonds Monétaire International (FMI) a insisté, le 12 février jusqu’à 3 heures de l’après-midi afin que le gouvernement maintienne sa décision d’appliquer l’impuestazo en tant que mesure "nécessaire pour réduire le déficit fiscal de 9 à 6%". L’insistance du FMI a été confirmée par des sources gouvernementales mais le soulèvement populaire a finalement forcé le FMI et le chef du gouvernement à annoncer officiellement leur intention de faire marche arrière.
    http://www.legrandsoir.info/Bolivie-La-revolte-populaire-fait-reculer-l-impot-du-FMI.html
    La révolution démocratique et culturelle réussie d’Evo Morales
    « La Bolivie a cessé d’être un pays mendiant »
    Alors que le gouvernement vient de fêter sa première année à la tête du pays, les résultats économiques sont déjà sensibles pour les Boliviens : outre l’immense portée de la nationalisation des hydrocarbures, qui rapporte beaucoup plus à l’État sans avoir pour autant effrayé les compagnies pétrolières, le pays a assaini ses finances, rompu avec le Fonds Monétaire International (FMI) et commencé à redresser le niveau de vie. Evo Morales cherche à atteindre une souveraineté économique grâce à une politique « post-néolibérale » qui a l’air de payer mais qui fait enrager les vieux pouvoirs locaux et le géant américain.
    Cet article explique bien comment le FMI impose des politiques qui aggravent les crises.
    http://risal.collectifs.net/spip.php?article2188
    Pour Lula, il est à la tête de la plus grande puissance économique d'Amérique latine. Le Brésil est une puissance et peut se permettre de tenir tête à ces fendants qui vous disent comme gérer votre maison.
    «Ségolène Royal rencontre Lula et fait l'éloge de celui qui a "résisté au FMI et aux banques"»
    http://www.lepost.fr/article/2010/04/10/2026212_segolene-royal-rencontre-lula-et-fait-l-eloge-de-celui-qui-a-resiste-au-fmi-et-aux-banques.html
    Mme Royal déclarait je sors de l'entretien avec Lula que j'ai retrouvé avec joie, charismatique et simplissime. Avec son CAP de tourneur comme seul diplôme, il a tenu tête au FMI et aux banques et surmonté 2 grandes crises économiques. 84% de popularité à la fin de son second mandat. Qui dit mieux ?
    http://www.facebook.com/segoleneroyal
    Pour ce qui est de la Chine, un GÉANT de l'économie mondiale, elle est en mesure de mettre les points sur les «i» à cet organisme néolibéral.
    La Chine jouit à sa façon de l'économie néolibérale. On ne peut comparer la Chine à aucun pays en "développement", ni à aucun pays "développé ". La Chine est unique. Elle représente le 1/5 de la population mondiale.
    Seuls les superlatifs conviennent à la Chine.
    Pour approfondir certains aspects du FMI:
    Le Mouvement d Action pour la Démocratie et la Paix nous offre un document intéressant:
    «D’où vient l’argent du FMI et de la BM ? »
    http://www.kric.org/index2.php?option=com_content&do_pdf=1&id=622
    Monsieur Picard fait une démonstration clichée de la situation économique des pays socialistes. Ces clichés ne tiennent pas la route lorsqu'on étudie à fond les situations provoquées par les interventions du FMI, de la BM et de l'OMC.
    Serge Charbonneau
    Québec

  • Frédéric Picard Répondre

    28 avril 2010

    Oui, le FMI cible les gouvernements socialistes, car ces gouvernements sont, règle générale, dépensiers et minent l'économie. Ils ont tendance à faire de gros déficits et cumuler une grosse dette, donc, ils se placent à la merci des banquiers.
    Si les gouvernements socialistes n'empruntaient pas, ils n'auraient pas de problèmes avec le FMI (et S&P). Est-ce que Chavez a des problèmes avec le FMI ? Morales ? Lula ? La Chine ?
    Remarquez que certains gouvernements conservateurs n'ont rien à envier aux socialistes. À titre d'exemple, Bush ou Harper sont de grands dépensiers. Tous deux méprisent la liberté individuelle au nom de guerres outre-mer coûteuses. Tous deux pronent un interventionisme étatique. C'est la carractéristique des néo-conservateurs.
    On a qu'à penser également au gouvernement Haarde en Islande aussi, qui imprima les Kronur à vitesse grand V pour prêter au peuple.Ce faisant, il a mit ledit peuple dans la m... pour les 15 prochaines années.
    Le FMI cible les gouvernements dépensiers.Il s'avère toutefois qu'aucun système économique n'est plus efficace (et rentable) que le système capitaliste. Les gouvernements socialistes sont dépensiers, parce qu'ils reposent sur des choix philosophiques qui ignorent la nature même de l'homme.
    C'est à dire que l'homme est un un être égoiste rationnel. En brimant la liberté individuelle, les gouvernements socialistes imposent leurs vues. Ainsi, le gouvernement intervient dans les choix personnels. Ces personnes n'ont plus à faire le choix le plus logique pour leur bonheur, ils font le choix le plus payant pour eux, celui choisit par l'état. Ainsi vogue la galère socialiste dans un monde composé de gens "qui savent mieux que vous quel est votre bien".
    Prenons l'assurance stabilisation, joujou de l'UPA. Le gouvernement québécois engloutit des millions, chaque année, pour empêcher les producteurs de porc de prendre les décisions qui s'appliquent au marché. On fait du porc a perte. Pendant que la France et l'Italie investissent dans les AOC, nous, on produit des têtes de bétail. Pas grave, l'assurance est là.
    Si elle est menacée, on déverse un camion de purin sur la coline parlementaire, ou on tue une vache à tivi. C'est toujours gagnant.
    Monsieur Charbonneau, le FMI cible les gouvernements interventionistes, pas les gouvernements socialistes. Pourquoi les gouvernements socialistes se plient au FMI ? Parce qu'ils en ont besoin. Qui d'autre va leur prêter ? Le FMI, d'une certaine mesure, empêche les pays de faire faillite et de se vendre totalement.
    Après tout, qu'arriverait-il si l'Europe et le FMI ignoraient la grèce ? Vers qui la grèce se tournerait pour obtenir son financement ?

  • Archives de Vigile Répondre

    28 avril 2010

    Wow!!
    Bravo M. Charbonneau
    C'est toujours un plaisir de vous lire. La clarté de vos observations est stupéfiante. Je suis totalement d'accord avec vous. Peux de gens sont réellement informés, contrairement à vous. Avoir une lecture critique est essentielle pour décoder toute la propagande néolibérale de nos médias occidentaux, incluant malheureusement LeDevoir.

  • Archives de Vigile Répondre

    28 avril 2010

    pour en savoir plus sur goldman Sacks qui vole la grece. voir Max Keiser, analyste financier sur internet et Russia tv