Un intervenant a écrit, dans un message récent:”SI BOURASSA ÉTAIT DANS LA COURSE À LA CHEFFERIE AUJOURD’HUI Il serait battu facilement avec son programme du Lac Meech
tellement que le parti libéral a changé ". En effet, les 3 candidats à la course au leadership ont balayé du revers de la main la question constitutionnelle, car ils savent bien que la constitution de 1982 est bétonnée. “Le fruit n’est pas mûr”, disent-ils. Comme c’est triste!
L’alignement des astres en vue du référendum de 1995
Or, c’est l’échec de Meech qui avait donné l’élan devant mener au référendum de 1995. Rappelons les faits: enterrement de Meech le 23 juin 1990. Lucien Bouchard, alors ministre conservateur, démissionne et fonde le Bloc québécois. Une coalition a été formée de deux élus libéraux, Gilles Rocheleau et Jean Lapierre, et des élus conservateurs, Nic Leblanc, Louis Plamondon, Benoît Tremblay, Gilbert Chartrand et François Gérin. Le premier candidat bloquiste à être élu fut Gilles Duceppe dans la circonscription de Laurier—Sainte-Marie, lors de l'élection partielle du 13 août 1990.
Parallèlement à cela, des libéraux déçus de Bourassa et du PLQ (il faut avoir lu les livres de J.F. Lisée sur Bourassa “Le Tricheur”, “Le Naufrageur”) fonderont l’ADQ: notamment Jean Allaire et Mario Dumont. Une bonne partie de ces gens-là appuieront le OUI en 1995.
Élection fédérale de 1993, afin de préparer le Québec pour la souveraineté, selon la stratégie des « trois périodes » du chef péquiste Jacques Parizeau. Lors de cette élection, le Bloc québécois remporte 54 des 75 circonscriptions québécoises. Le Bloc ayant remporté le deuxième plus grand nombre de sièges dans cette élection, Lucien Bouchard devient le premier Chef de l'Opposition indépendantiste québécoise à Ottawa.
Élection du PQ et de Parizeau en 1994. En décembre 1994, Lucien Bouchard doit être amputé d'une jambe en raison d'une fasciite nécrosante, et devient possiblement la victime la plus célèbre de cette rare maladie. La population le prend en pitié:il devient très populaire d’autant plus que c’était un excellent orateur.Puis arrive le fameux référendum et la quasi victoire de 1995
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Le non alignement des astres en 2013
Donc les fédéralistes libéraux sont à plat ventre. D’autre part certains des nôtres, dont l’ex-ministre péquiste François Legault, décident de débarquer du mouvement souverainiste et s’allient à l’ADQ fédéraliste. Pour eux, il ne faut pas parler constitution avant 20 ans. L’important pour eux: la dette notamment et la gestion courante.
Du côté du mouvement souverainiste, c’est la Tour de Babel. Le PQ est embourbé dans un gouvernement minoritaire. D’autre part, un autre député péquiste laisse le bateau péquiste et s’en va fonder un nouveau parti souverainiste (ON) appuyé par Jacques Parizeau, le premier ministre de 1995. Un autre parti, soit QS, propose que tout le monde tire à gauche avant de parler de souveraineté...puis une bonne partie de ses membres sont carrément fédéralistes.
D’autre part, le Bloc québécois est devenu marginal et le Québec a envoyé à Ottawa une très forte majorité de députés ndpistes, dont certains étaient souverainistes auparavant, .
En conclusion. La situation est loin d’être rose. Comme l’écrivait, hier, l’auteur anonyme du message “SI BOURASSA ÉTAIT DANS LA COURSE À LA CHEFFERIE AUJOURD’HUI” :” Je crois que notre fierté nationale est vraiment entrain de mourir tranquillement.”. Personnellement j’ai tendance à partager ce pessimisme: les fédéralistes sont écrasés, les souverainistes sont embourbés et divisés.
P.S. En 1995, j'ai travaillé dans l'organisation du OUI dans mon comté. C'était emballant: nous avions un député péquiste à Québec et un député bloquiste à Ottawa. Aujourd'hui, au fédéral dans mon comté, j'aurais un adversaire. Et que feraient Legault et les autres ex-péquistes, qui l'ont suivi, s'il y avait un référendum bientôt? Combien de gens de QS suivraient?