Quelques oublis de Chantal Hébert

Concernant le Bloc Québécois

Tribune libre


Comme lecteur assidu et fidèle du Devoir, fréquemment en accord avec les analyses Chantal Hébert, quelle ne fut pas ma surprise de lire la fin de son bulletin de l'opposition du 3 décembre : « Je n'accorderai pas plus d'espace au Bloc Québécois que celui qu'il a occupé aux Communes au cours de 2012. » Laissez-moi donc compléter son « bulletin de l'opposition ».
Elle aurait pu parler du fait que seul le Bloc s'est élevé contre la garantie de prêt qu'accordera le gouvernement fédéral aux développements hydroélectriques dans le Bas Churchill qui permettra d'économiser plus de 1 milliards en frais d'intérêts aux gouvernements de Terre-Neuve-et-Labrador et de la Nouvelle-Écosse dans des projets qui concurrenceront Hydro-Québec. Ceci, alors même que nous avons développer Hydro-Québec sans aucune aide et même des bâtons dans les roues d'Ottawa, notamment par la péréquation.
Ni le NPD, ni le Parti Libéral du Canada et encore moins les Conservateurs n'ont trouver à redire là-dessus, alors que ce projet est carrément d'utiliser l'argent du peuple du Québec contre le Québec d'une manière totalement déloyale.
Elle n'a pas parlé non plus du travail de Louis Plamondon aux Communes, sur la question de l'impôt du Gouverneur général de Sa Majesté. En effet, non seulement nous dépensons des millions afin de soutenir un gaspillage monarchiste britannique archaïque et inutile, mais le Gouverneur général ne payait aucun impôt! C'est grâce au Bloc que cette question fut soulevée et que ce détail fut changé dans le budget 2012 afin que le Gouverneur général paye au moins de l'impôt sur le salaire qu'on lui donne.
Elle aurait pu parler du travail d'André Bellavence sur le dossier des prêtes-noms et du financement illégal des Conservateurs, de Jean-François Fortin et sa proposition de création d'un fonds en appui de la radio-diffusion régionale, de Maria Mourani et son projet de loi C-452 sur la traite de personnes et l'exploitation sexuelle, visant à renforcer la loi contre ce type de crimes.
Finalement, elle aurait pu mentionner aussi la bataille sur le rapatriement de l'assurance-emploi, position unanime de l'Assemblée Nationale, qu'a mené le Bloc Québecois et son chef Daniel Paillé. Ça aurait été la moindre des choses pour respecter le fait qu'au Québec, 1 personne sur 4 a voté pour le Bloc à la dernière élection et que les derniers sondages semblent indiquer une hausse.
Québec, le 4 décembre 2012.

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Louis-Joseph Benoit8 articles

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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    8 décembre 2012

    Monsieur Benoît
    Nous avons le pire gouvernement fédéraliste à Ottawa depuis longtemps et avez-vous remarqué que le Québec ne crie pas fort sa désapprobation face à ce gouvernement de "rednecks" qui est en train de nous liquider à petit feu avec l'aide des oligarques de Bay Street et de mon oncle Paul de Sagard?
    Il y a longtemps que j'ai mis un trait sur le Canada et sa politique; pour moi, dans ma tête, le Canada est devenu un pays étranger et j'aimerais bien que tous les Québécois fassent de même. Les "feds" libéraux viennent de nous sortir un autre bouffon pour nous endormir encore avec Justin Trudeau et les Québécois qui ont la mémoire courte, vont retomber encore dans le panneau. Pour moi, le Bloc Québécois, c'est du passé. Tant qu'à Chantal Hébert, c'est une franco-ontarienne assimilée jusqu'à l'os et le Québec, elle s'en foute carrément.
    André Gignac 8 déc 12

  • Jean Archambault Répondre

    7 décembre 2012

    Je ne perds plus mon temps à lire Chantal Hébert: ce n'est pas une journaliste mais bien une propagandiste du "polically correct" qui "fitte" bien avec les autres journaleux de Radio-Cadenas. Plus fédéraliste que ça, tu meurs!! En plus, ça se pense intelligente et intègre.

  • Archives de Vigile Répondre

    7 décembre 2012

    Voyez donc le traitement infligé au Bloc malgré l’importance de son vote, et comparez-le maintenant au traitement plus que complaisant accordé à Québec Solidaire, qui n’arrive pas à la cheville du Bloc, ni dans le vote, et encore moins en terme de légitimité nationale, si une telle chose existe en faveur de l’indépendance.
    Cette déplorable situation provient en partie de cette supposée intelligentsia dont fait partie Chantal Hébert, récemment décorée, et pour laquelle, cette intelligentsia de merde, Nous sommes à notre place si Nous sommes à genoux.
    Le Bloc n’a pas, n’a jamais eu, et n’aura jamais la cote auprès de ces journaleux qui se tournent vingt-huit fois la langue dans la bouche avant de parler. Il n’est pas nécessaire que le Bloc lève le ton. Mais qu’il appelle un chat un chat, et un chien un chien, quand il le faut. Et il le faudrait plus souvent…