« Il faut que les principes d'une politique soient faits de justice et de vérité. » Démosthène

Promouvoir le scrutin proportionnel pour arriver à la « démocratie dictatoriale »

Devant l’impuissance électorale de Québec Solidaire et sachant pertinemment que son plafond de votes est de 7%, l’on se permet d’écrire : « La preuve étant que c’est Québec Solidaire qui revendique le scrutin proportionnel et le PQ qui le rejette. Et en ce sens, on voit bien que c’est la droite qui apparaît arrogante et antidémocratique, comme c’est d’ailleurs généralement la cas dans le reste du monde. »* Christian Montmarquette

Avant d’affirmer une telle aberration, il faut savoir que les pays ayant un système électoral de scrutin proportionnel sont gouvernés par des organisations apparatchiks ou des coalitions multipartites faisant que ces partis élaborent des listes bloquées et fermées des candidats aux élections. C’est-à-dire, des nomenklaturas qui monopolisent la structure du parti et décident de manière despotique et népotique qui fera partie ou non de ces listes des candidats aux élections, créant ainsi une sorte de mafia politique , laquelle, dans le scrutin unipersonnel, ne peut se donner si facilement cette structure mafieuse sans que les électeurs sanctionnent ce comportement antidémocratique.

L’éviction de Jean Charest du pouvoir est un exemple du système démocratique régi par l’actuel mode électoral de scrutin unipersonnel. Les Fidel Castro de ce monde qui tiennent leur peuple en otage, dans la misère et l’obscurantisme politique sont ceux qui adoptent le scrutin proportionnel pour arriver à bureaucratiser au maximum possible l’État afin de monopoliser par la suite le pouvoir pendant des décennies, même si leur comportement est d’un totalitarisme criminel. Les élections dans pareil régime faisant glorifier tel système démocratique se sont avérées d’exécrables farces électorales.

Si par intérêt carriériste, trahison démocratique ou par imposture électoraliste le Québec se dotait d’un système électoral de scrutin proportionnel, la démocratie deviendrait un jeu politique frauduleux puisque par la voie de la formalité légale elle se convertirait en une arnaque institutionnalisée, comme constatée dans les pays ingouvernables et dans les républiques bananières socialo-communistes que nous connaissons. En effet, le phénomène de la dispersion des votes dans un tel système fait que ceux-ci sont comptabilisés dans un tout ‘’homogène’’, légitimant ainsi la propriété des votes émis bénéficiant surtout aux partis plutôt qu’aux attentes des électeurs ayant voté pour un candidat de leur choix, au lieu d’un candidat placé sur une liste bloquée et fermée, imposée par la nomenklatura de ces partis.

En effet, dans ce système de scrutin proportionnel les élections partielles sont éliminées, faisant que les partis peuvent substituer automatiquement l’un de leurs députés devenu indésirable par un autre candidat, suivant l’ordre de ladite liste et sans le consentement des électeurs concernés dans la circonscription affectée, évitant ainsi de porter préjudice au parti concerné.

Un parti patriote, anti-internationaliste et anti-multiculturaliste doit s’opposer énergiquement à ce système antidémocratique qu’est le scrutin proportionnel afin que ce ne soit pas la Loi d'Hondt ou autre loi semblable qui régira la vie démocratique des Québécois, sinon la démocratie directe et le scrutin unipersonnel, tels que nous les connaissons depuis la constitution du Parlement du Québec en 1886.

De plus, il faut ajouter que l’actuel système électoral au Québec est l’un des plus démocratiques au monde et l’améliorer serait un plus démocratique en l’encadrant par des élections à dates fixes et limitant à deux mandats celui ou celle qui aura la responsabilité de former, diriger le gouvernement et gestioner l’État. Un tel modèle démocratique amélioré éviterait les effets pervers et les décisions arbitraires dont nous sommes témoins depuis longtemps.

En terminant, dans ce contexte de multiculturalisme politique et de fragmentation multiple de l’électorat, le système bipartite absolu est le seul qui peut garantir ce système démocratique et d’alternance politique, à condition d’implanter ces reformes de représentation et de gestion de l’État. Ce sont ces réformes politiques qui pourront faciliter la réalisation de l’indépendance du Québec de sorte qu’il puisse développer les conditions propices à la prospérité et au bienêtre de tous dans l’équité.

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*. Passage extrait de son article L’indépendance et la division gauche-droite
http://www.vigile.net/L-independance-et-la-division