Quand un pilote de Boeing porte un masque, ça regarde bien mal

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Les binationaux sino-canadiens sont les responsables de cette situation


Pilotes et personnel de bord d’Air China ont de nouveau atterri à Dorval hier, mais cette fois en portant des masques et des gants, ce qui n’a rien de rassurant concernant l’état des passagers qu’ils transportent à bord.  


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Ni l’Organisation de l’aviation civile internationale ni l’Association internationale des transporteurs aériens n’obligent la compagnie à un tel niveau de sécurité, nous a-t-on confirmé.   


Il s’agirait de mesures de sécurité qu’impose librement Air China à ses employés depuis le début de la crise sanitaire.   


Le masque du commandant en second du Boeing 787 était visible dans le poste de pilotage, une scène sans doute sans précédent à l’aéroport Montréal-Trudeau.   


« J’ai jamais vu ça », a commenté un commandant de bord d’expérience, hier soir.  


D’autres appareils d’Air China photographiés par Le Journal à leur arrivée depuis une semaine étaient manœuvrés au sol par des pilotes qui ne semblaient pourtant pas porter de masques.  


Dès le début de la crise, la compagnie Air China avait annulé de nombreux vols en provenance de Pékin vers les États-Unis, notamment vers New York, Los Angeles, Washington, il y a une semaine, et ce, jusqu’au 28 mars.   


Ressortissants chinois  


Certains pourraient croire que les vols internationaux ne se poseraient plus à Montréal-Trudeau en raison de la fermeture des frontières depuis hier midi.   


Mais cela n’empêche pas les ressortissants étrangers de quitter le pays ni aux citoyens et résidents permanents canadiens de rentrer chez eux.  


À 12 h 30 hier, le comptoir d’enregistrement d’Air China était très achalandé à l’étage des départs. Tous portaient un masque, plusieurs des gants et certains des combinaisons ou des imperméables pour tenter de se protéger de la COVID-19.  


« Je retourne chez moi. Je vais finir ma session à distance par internet », a précisé Yisi Li, étudiante en nutrition à l’Université McGill.  


D’autres étudiants faisaient de même.   


« Nous partons voir mes parents et ceux de mon mari. Les enfants n’ont pas d’école. On en profite », a indiqué Tia Liu, qui demeure à Halifax en Nouvelle-Écosse avec ses filles de 11 et 7 ans.  


Présentement, la propagation du coronavirus est stable en Chine. Toutefois, les Chinois demeurent vigilants.   


De retour au Canada  


L’appareil venu chercher les ressortissants chinois comptait moins d’une centaine de personnes à son arrivée à Montréal, selon des passagers rencontrés.   


Comme tous les voyageurs, ils se sont fait conseiller de s’isoler pendant 14 jours.  


Parmi les 15 voyageurs interrogés par Le Journal, tous étaient résidents permanents ou avaient leur citoyenneté canadienne.   


« J’étais parti aider mes parents. Ils vivaient en zone sécuritaire, mais ma mère souffre d’Alzheimer. Là, je m’en vais m’isoler dans la maison d’un ami. J’ai trois enfants et ma femme ne veut pas que je rentre chez nous », a expliqué Ning Sima, qui vit à Montréal.  


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