Dans un article précédent j'ai énuméré certains points de convergence qui devraient rallier les candidats à la chefferie. À la lumière des programmes des candidats, celle qui me paraît la plus apte à porter le flambeau du PQ est Martine Ouellet.
L'indépendance
L'article un du programme ne peut se résumer à un souhait qu'on peut reporter selon la conjecture. Il devrait inspirer tous les candidats. Celle qui met cette préoccupation au coeur de son programme c'est Martine Ouellet. Si les autres candidats ne peuvent convaincre les membres du parti et le public de l'urgence de ce projet, c'est comme si on banalisait le but essentiel du parti. Ceci est très bien expliqué dans la chronique de Gilbert Paquette.
Bien sûr, il faut que le parti prenne le pouvoir pour réaliser son projet : ceci est un truisme. Mais si cela signifie vider le programme de son contenu, alors le parti se trouvera sans mandat pour réaliser son projet. Et surtout il n'aura plus l'appui de la population à qui on a dit que l'indépendance est essentielle mais qu'on peut la reporter au-delà de 6 ans. Le relativisme, le désengagement et le manque de repères sont déjà des problèmes graves de la société de consommation.
Il faut créer un mouvement de fond en faveur de l'indépendance et la seule façon est de relever le défi de l'indépendance en impliquant la population sur des enjeux concrets. Il faut poursuivre la stratégie d'ensemble plutôt que la tactique politicienne. Après 40 ans de la dernière méthode, il est temps de changer d'approche. Il sera toujours temps de songer à des coalitions avec d'autres partis si tel est l'intérêt de la Cause et du Québec.
Le contexte
La situation économique n'ira pas en s'améliorant et la façon de s'en sortir c'est d'engager les citoyens dans le projet collectif. On ne peut attendre passivement que les problèmes se règlent avec de vieilles recettes politiciennes. De plus, Martine Ouellet s'oppose aux accords de libre-échange tels que proposés.
La candidate
Martine Ouellet a déjà fait ses preuves dans de nombreux dossiers : électrification des transports, efficacité énergétique, nouvelle loi sur les mines, charte du bois, fin du nucléaire. Elle a l'énergie, l'enthousiasme et les capacités pour le rôle de cheffe.
Conclusion
Martine Ouellet est la meilleure candidate pour rallier les Québécois autour d'un projet emballant et continuer sur la voie ouverte par PKP. Elle a le courage de relever le défi de l'indépendance dans le contexte actuel. Elle a toutes les qualités pour le poste. Sommes-nous prêts à relever le défi avec elle?
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5 commentaires
Gabriel Proulx Répondre
25 septembre 2016C'est l'indépendance ou rien. Le temps est dans le camp des libéraux, qui ont la machine à propagande médiatique de leur côté, ainsi que le vote majoritaire (raciste contre les francophones) des anglais, des italiens, des grecs, des arméniens et des deux communautés religieuses que l'on ne peut plus nommer publiquement. L'étude sur les intentions de vote de la génération Y est bidon en dehors de Montréal et de Québec. Elle ne sert qu'à convaincre les mous et les naïfs de rentrer dans le rang et d'épouser le libéralisme radical à la sauce anglo-saxonne, qui aspire à la mort des peuples occidentaux et à la division totale des classes populaires pour rendre les peuples encore plus faciles à manipuler par les élites économiques. Cloutier et Lisée, selon ce constat, sont des ennemis de l'indépendance nationale du peuple Québécois.
Pierre Grandchamp Répondre
24 septembre 2016Pourquoi aucun(e) député(e) actuel(le) du PQ n'appuie Martine?
Réponse:son mauvais caractère! On l'a vu cette semaine très clairement. Dommage!
Michel Matte Répondre
24 septembre 2016Si on se fie aux sondages, il ne faudrait pas parler d'indépendance. Mais si on ne peut en parler on ne peut certainement pas la réaliser. Et les libéraux vont continuer d'exploiter cette faiblesse du PQ à leur avantage.
Il faut comprendre l'indépendance comme une habileté à acquérir: se gouverner soi-même. La Révolution tranquille nous a ouvert à l'apprentissage des sciences et des affaires. Mais la société de consommation nous a plutôt appris la passivité. Il faut réapprendre à se débrouiller soi-même.
P.S. Correction: dans le paragraphe 2, il faut lire "conjonture" au lieu de "conjecture".
Monique Chapdelaine Répondre
23 septembre 2016J'appuie aussi Martine Ouellet. Elle est la seule, vraiment la seule parmi les candidat(e)s à la chefferie qui assume l'indépendance du Québec, qui en voit l'urgence. Elle est déterminée à agir. Posons-nous la même question que Jean-Jacques Nantel : "Comment un indépendantiste peut-il ne pas voter pour Ouellet?
François Ricard Répondre
23 septembre 2016Tous ceux qui sont pour la candidature de Martine Ouellet nous lancent l'article 1 du programme comme argument massue.
Que dit l'article 1?
""Aspirant à la liberté politique, le Parti Québécois a pour objectif premier de réaliser la souveraineté du Québec à la suite d’une consultation de la population par référendum tenu au moment jugé approprié par le gouvernement.""
Pour ce faire, il faut d'abord que le PQ soit au pouvoir. Hors il semble bien qu'avec Martine Ouellet comme chef, le PQ ne sera pas le gouvernement. peut-être même pas l'opposition officielle.
Et puis, l'article 1 ne dit pas qu'il faut nécessairement un référendum dès la prise du pouvoir.""Au moment jugé approprié.".
Plusieurs aussi font référence à 1995 où nous avons tout mis sur un référendum. Les circonstances s'y prêtaient admirablement. Par deux fois, les années précédentes, le Canada nous avait dit non de façon manifeste et retentissante. Meech et Charlottetown.
Le dernière sondage au niveau fédéral: 51% de l'électorat québécois voterait PLC-Trudeau. Pour avoir du succès en politique, il faut être bien conscient de la réalité et des contraintes qu'elle nous impose.
Nous aurons droit à une propagande monstre l'an prochain en faveur de la fédération et de sa constitution. Avons-nous l'argent pour contrer les méfaits de cette publicité gouvernementale aussi bien fédérale que provinciale?
Et Martine Ouellet, par son grand charisme selon ce que ses fans soutiennent, va pouvoir contrer tout cela?
Le référendum comme projet de société au Québec est, pour le moment et pour les quelque prochaines années, tout simplement un éteignoir.