Course à la direction d'Option nationale

Pourquoi j’appuie Jean-Claude St-andré

Nous avons le choix: le référendum ou l’indépendance

Tribune libre


« J’ai toujours pensé sur le plan du parlementarisme britannique que le parlement a tous les pouvoirs (…)On est entré dans la fédération canadienne par un vote du parlement, je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas en sortir sur un vote du parlement aussi. » Jacques Parizeau
Des trois candidats qui se présentent à la chefferie d’Option nationale, Jean-Claude St-André me semble présenter, en plus d’une expérience de longue date en politique, une démarche stratégique nouvelle, claire et inspirante qui balaie sous la table les vieilles démarches désuètes pour faire place à l’accession sans détour du Québec à son indépendance.
À titre d’argumentaires amenés par Jean-Claude St-André dans son discours, je vous propose ces quelques extraits tirés de deux articles parus sur Politicoglobe sous les titres « Pour en finir avec le référendisme », en date du 10 septembre 2013, et « Pour une démarche indépendantiste claire », daté du 14 septembre 2013.

« Le PQ a rompu avec le réalisme politique en s’imposant l’obligation de tenir un référendum en 1974. Les 40 dernières années sont une démonstration éloquente que le référendisme est un échec. Surtout depuis la fraude et le vol référendaire de 1995, la lutte pour l’indépendance est entrée dans une phase cruciale. Nous savons maintenant que le Canada ne reculera devant rien pour bafouer la démocratie québécoise. Nous savons qu’il est tout à fait préparé pour contrer la démarche référendaire péquiste. N’ayons pas la candeur de nous diriger là où nous attend notre adversaire.
Nous, d’Option nationale, nous devons avoir le courage de dire clairement que nous lions l’option et le mandat électoral. Un vote pour Option nationale, c’est un vote pour l’indépendance!
Nous ne devons pas nous présenter comme un parti de « bon gouvernement provincial », mais bien comme un parti indépendantiste qui gouvernera comme si le Québec était déjà un pays dès son élection. Afin d’y arriver, nous devons éliminer du programme toute obligation de tenir un référendum, sans quoi nous serons nécessairement forcés de faire de la gouverne provinciale tant que nous n’aurons pas tenu le référendum. Ainsi, nous ne pourrons pas nous servir de l’appareil étatique afin de faire du Québec un pays. Nous serons même forcés de tenir des débats surréalistes sur la date du référendum et sur les conditions dans lesquelles nous devrons l’organiser. Et bien sûr, le gouvernement fédéral interviendra avec ses moyens financiers et de tout son poids politique, allant même jusqu’à la fraude évidemment…
Jean-Martin Aussant l’a très bien expliqué : faire le LIT, c’est faire en sorte que toutes les lois qui s’appliquent aux citoyens du Québec soient votées par l’Assemblée nationale; que tous les impôts, taxes et contributions fédéraux payés sur le territoire québécois soient dorénavant perçus par le gouvernement du Québec; et que tous les traités qui lieront les Québécois aux autres nations du monde soient signés par le gouvernement du Québec.
À partir du moment où l’Assemblée nationale aura fait son LIT, le Québec obtiendra rapidement la reconnaissance internationale des autres États indépendants. Tous les experts sérieux en droit international public abondent dans ce sens…
Puisque le référendum de 1995 a été volé et que nous n’avons jamais adhéré à la constitution de 1982, il nous faut prendre conscience qu’en continuant à défendre le référendisme, nous nous rendons complices des gestes illégitimes et antidémocratiques posés par le gouvernement fédéral. Option nationale doit donc choisir la voie électorale pour faire l’indépendance…
Il doit être parfaitement clair que ce sont les militants et les membres d’Option nationale qui choisiront les projets que nous présenterons aux Québécois lors de la prochaine campagne électorale. J’expliquerai dans un prochain texte le processus qui nous permettre de discuter, de débattre et de choisir ces projets. Cet exercice sera d’une importance capitale pour mobiliser les Québécois aux idées défendues par Option nationale. C’est une condition essentielle de notre réussite. Pourquoi?
Parce que la société québécoise est en crise. Nous nous leurrons en croyant que nous vivons en démocratie. Les citoyens ont perdu confiance dans leurs institutions et dans la capacité de l’État de permettre la liberté, l’égalité et la recherche du bonheur et de la prospérité pour tous et toutes. Les grands phénomènes socio-économiques tels le libre-échange et la mondialisation font en sorte qu’il sera de plus en plus difficile de préserver nos façons de faire, nos valeurs, notre culture, voire même notre propre identité. Les citoyens se sentent impuissants. Ils sont exclus des décisions qui les touchent dans leur quotidien. Nous ne comprenons pas pourquoi l’État, surtout en démocratie, semble incapable de gouverner pour le bien de chacun et, donc, pour le bien commun.
Pourtant, il nous appartient encore de décider dans quel genre de société nous voulons vivre, quel genre de société nous souhaitons léguer à nos enfants : Une société anonyme, réductrice et individualiste ? Ou une société libre, juste, égalitaire? Nous, d’Option nationale, devons donc assumer notre mission : construire une véritable démocratie et une République au service de ses citoyens. »

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Henri Marineau2020 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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6 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    27 septembre 2013

    On ne référende pas la souveraineté, à moins... de fréquenter l'Université
    AANB, art. 109 : Les terres, mines, minéraux et redevances tréfoncières appartenant aux provinces avant l'union, continueront d'appartenir aux provinces après l'union.
    Les redevances tréfoncières étaient celles de la Crown in Chancery ; les emphytéoses coloniales des provinces.
    Statut de Westminster, 11 décembre 1931, art. 11 : Par dérogation à l'Interpretations Act de 1889, l'expression « Colonie » dans toute loi du parlement du Royaume-Uni passée après le commencement de cet acte, ne s'entendra d'aucun dominion ou d'aucune province ou état faisant partie d'un dominion.
    Il n'existe pas d'intermédiaire entre une colonie et un état souverain. Après le 11 décembre 1931, les Provinces canadiennes devenaient des états souverains, à moins qu'elles veuillent bien demeurer des colonies... semble-t-il du gouvernement colonial locataire dans la ville d'Ottawa en la province d'Ontario.
    Souveraineté : Le droit d’exercer le pouvoir du Domaine éminent est l’apanage de la souveraineté, il lui est nécessaire et lui est inséparable. De l’essence même de la société et de gouvernement organisé, ce droit appartient à l’État. C’est une partie du pouvoir souverain d’une nation. Il existe indépendamment de la reconnaissance constitutionnelle et il existait antérieurement aux constitutions. Il sommeille dans l’État jusqu’à ce qu’un acte législatif en mentionne l’occasion, les modalités et les agences pour son exercice.
    Domaine éminent : La propriété du territoire sans restriction aucune ; indépendante de toute action extérieure et suprême à toute action à l’intérieur. James Cacroft – Encyclopædia of American and British Law.
    Quand le chef d'État est absent du territoire, la nation est sincèrement illusoire.
    Rechercher l'indépendance c'est vouloir quitter la dépendance de qui ou de quoi ?
    On ne référende pas la souveraineté à moins d'avoir quelque chose de tatoué sur la glande qui prête serment.

  • Archives de Vigile Répondre

    24 septembre 2013

    @M. Bédard,
    "Ensuite, pour répondre à Jean-Claude St-André sur le "référendisme", eh bien, le PQ a réussi à prendre le pouvoir en 1976, justement parce qu’il y avait une consultation populaire, un référendum sur la question. "
    Maintenant, on connaît bien les résultats de cette stratégie: On a eu droit à un bon gouvernement provincial, et le projet de souveraineté est rendu dans un cul de sac.
    Bourgault s'est toujours dit convaincu que la stratégie avancé pas Lévesque ne pouvait que conduire dans un cul-de-sac. Toutefois, ayant reconnu que la proposition de Lévesque avait beaucoup plus d'appui que la sienne, il a eu la délicatesse de s'effacer afin de donner toutes les chances de réussite à Lévesque.
    Maintenant qu'on a établi que cette stratégie ne fonctionne pas, la seule option qu'il nous reste est la stratégie de Bourgault, qui n'a jamais vraiment été essayé.
    C'est justement ce que JCSA propose de faire.

  • Luc Bertrand Répondre

    23 septembre 2013

    Monsieur Bédard, la plupart des pays sur lesquels nous comptons obtenir leur reconnaissance de notre indépendance connaissent très bien la situation du Québec. Frédéric Bastien l'a bien noté dans son livre "La bataille de Londres", à tout le moins pour la Grande-Bretagne, les États-Unis et la France.
    Pour ce qui est de l'élection du PQ en 1976, cette élection avait surpris les péquistes eux-mêmes. Suite à la répression du FLQ par Trudeau lors de la Crise d'octobre 1970, la population est restée craintive vis-à-vis l'idée d'indépendance. C'est la raison pourquoi Claude Morin a proposé l'étapisme (le référendum après l'élection d'un "bon gouvernement" provincial) pour rassurer les électeurs sur la compétence du PQ pour succéder aux libéraux et aux unionistes. On pensait ainsi accéder plus facilement au pouvoir en permettant aux fédéralistes déçus de faire défaut au PLQ sans risquer de compromettre l'unité canadienne.
    C'est davantage l'exaspération de la population envers Robert Bourassa et son incapacité à régler les conflits avec les centrales syndicales, en plus de la gestion de la crise linguistique créée par la Loi 74, qui ont amené les Québécois à défaire les libéraux bien davantage que la volonté de faire un pays. Pour ce qui est du référendum de 1980, le trait d'union avec l'association était une autre idée de René Lévesque pour tenter de rassurer les Québécois sur les conséquences économiques au lendemain d'un OUI. À cette époque, Pierre-Elliott Trudeau jouissait d'un capital de sympathie au moins égal à celui de René Lévesque. Tout allait changer, bien sûr, après le coup de force de 1982.

  • Luc Bertrand Répondre

    23 septembre 2013

    Fin de mon commentaire précédent:
    Entre autres, Nic Payne a tenté de placer M. St-André en contradiction en opposant sa stratégie des "gestes de rupture" avec le Canada avec son opinion que la "charte des valeurs" québécoises ne manquerait pas d'être déclarée anticonstitutionnelle par la Cour suprême. Jean-Claude St-André lui a bien répondu lorsqu'il lui a rétorqué que l'élection décisionnelle décisive (mandat de faire l'indépendance dès qu'ON est élue majoritaire) qu'il préconise couperait l'herbe sous le pied des tribunaux et autres instances fédérales dès le départ, contrairement à la "gouvernance souverainiste" de Pauline Marois. Effectivement, c'est dans la question du MANDAT que le bât blesse pour le Parti québécois: le gouvernement Marois s'est condamné lui-même à l'impuissance en reconnaissant implicitement la légalité et la légitimité du carcan canadian actuel en acceptant une simple succession provincialiste aux libéraux de Jean Charest.
    D'ailleurs, des trois candidats, c'est Jean-Claude St-André qui est, de loin, le mieux organisé et le plus clair, en ayant mis en ligne un dépliant (http://jcsa.info/on2013/wp-content/uploads/2013/09/depliant8.5x14-final1.pdf) énonçant clairement ses positions en matière de transparence du parti et de sa direction, sa vision d'un Québec plus juste et équitable pour ses citoyens et, surtout, un diagramme illustrant son plan pour faire l'indépendance dès un premier mandat d'Option nationale.
    Il est indéniable que l'expérience parlementaire de monsieur St-André lui procure une assurance et une capacité de rassembleur qui le démarque de ses deux adversaires. Et, contrairement à l'avis des détracteurs qui le classent comme "vieux politicien", JCSA n'est justement pas un politicien comme les autres. Jamais il ne s'est compromis envers ses chefs pour monter dans la hiérarchie du parti au détriment des idéaux qui l'ont conduit à faire de la politique.

  • Luc Bertrand Répondre

    23 septembre 2013

    Merci beaucoup, monsieur Marineau, pour ce témoignage des plus convaincants et réalistes en faveur de Jean-Claude St-André. J'ai écouté le premier débat des trois candidats (JCSA, Sol Zanetti et Nic Payne) à l'Université Laval samedi après-midi, mais je n'ai pu intervenir dans les discussions des internautes, n'ayant plus de compte Facebook.
    Ce fut un débat extrêmement intéressant, parce qu'il n'y a pas eu d'attaques personnelles et qu'on a discuté vraiment de questions de fond. Jamais on aurait pu voir un débat d'une telle qualité dans un parti fédéraliste ou provincialiste. Contrairement à ceux-ci, qui ne sont intéressés qu'aux questions susceptibles de leur rapporter des votes à très court terme, les candidats à la direction d'ON se sont prononcés sur le genre de société qu'on devrait voir dans un Québec indépendant.
    Je suis d'autant plus ravi de lire votre article, monsieur Marineau, qu'il m'est apparu clair que les militants de la région de Québec se sont donnés le mot pour appuyer leur candidat local Sol Zanetti. Plusieurs ne se sont pas gênés pour le placer ouvertement en tête des trois, cherchant à faire passer Jean-Claude St-André comme un radical. Sol Zanetti n'a pas dérogé de la condition d'un référendum gagnant avant de faire le "LIT" - obligeant un éventuel gouvernement oniste à une gouverne provinciale illusoire en attendant ce mandat supplémentaire de la population. De son côté, Nic Payne a tenté de faire peur à l'assistance en évoquant la difficulté pratique de faire respecter l'autorité de l'Assemblée nationale par la société civile québécoise, celle-ci étant craintive de la réaction du gouvernement fédéral si elle obtempérait au nouveau gouvernement national québécois.

  • Archives de Vigile Répondre

    23 septembre 2013

    C'est bien de cité Jacques Parizeau, mais vous devriez respecter ses paroles. Oui il a dit que ce serait possible de faire l'indépendance par un vote unilatéral de l'Assemblée Nationale, mais dans la phrase suivante, il dit, et je paraphrase, que sur le plan de la reconnaissance internationale, on se tirerait dans le pied. Parizeau a été le plus proactif sur le plan des relations avec les autres pays pour s'assurer que le Québec serait reconnu comme État indépendant. Alors pourquoi vouloir mettre tout son travail par terre en ne respectant pas l'esprit démocratique des Québécois.
    Ensuite, pour répondre à Jean-Claude St-André sur le "référendisme", eh bien, le PQ a réussi à prendre le pouvoir en 1976, justement parce qu'il y avait une consultation populaire, un référendum sur la question. Ce qui nous a fait perdre, ce n'est pas la démarche, c'était le message. Le trait d'union de René Lévesque a mis de la confusion dans l'esprit des gens, et pour le camp fédéraliste, ils avaient seulement à dire qu'il n'y aurait pas d'association. Alors là, le Québec était dans le pétrin!
    Vouloir gouverner en rapatriant des pouvoirs du fédéral, c'est exactement ce que le Parti Québécois tente de faire, et c'est dans cette direction que Jean-Claude St-André et Sol Zanetti vont. Si vous voulez réellement qu'Option nationale survive à JMA, vous devez appuyer Nic Payne! www.nicpayne.org