Si le P.Q. est sérieux...

Plaidoyer pour une nouvelle cadence de marche

sur un nouveau sentier!

Tribune libre

Être dans le « pourquoi » ou être dans le « comment » de l’Indépendance, cela relève de perspectives bien différentes. Le présent texte porte sur le« comment », parce que c’est sur le « comment » que l’indépendantisme trébuche à répétition.

Suis d’avis que le seul électorat qui compte vraiment, c’est Nous. Cela inclut l’électorat du West Island, mais à la seule fin d’être au cœur d’une stratégie d’encerclement, cette stratégie étant le pendant de la politique d’encerclement du Québec par les conservateurs dans leur quête du Pouvoir à Ottawa. Il est inutile que Nous subissions longtemps les explications sur le « pourquoi » de l’Indépendance, parce que supposément Nous n’aurions pas encore « compris ». Suis plutôt de l’avis contraire : le peuple québécois a très bien compris de quoi il retourne, même s’il n’en conçoit pas tous les tenants et aboutissants.

Ce qui chicote une partie importante de l’Électorat à propos de l’Indépendance, jusqu’à l’impatience et la brusquerie aux urnes, tiens, comme celles d’Avril 2014 par exemple… c’est le « comment » et non pas le « pourquoi ». Aussitôt d’ailleurs que les indépendantistes seront capables de se calmer un peu sur le « comment »- ce n’est pas si facile qu’il n’y paraît- ils sauront alors calmer le jeu sur ce front politique qui nous fait trébucher depuis au moins 1973. Il nous sera alors très facile d’obtenir ensuite de Nous le consentement dont nous rêvons ici sur Vigile. québec
Mais cela restera quand même une très grande Affaire à finaliser !

Mais au contraire, la meilleure façon de se planter solide, jusqu’à tuer l’idée même de l’Indépendance, c’est de renoncer au pouvoir provincial sous prétexte que l’exercer et même le rénover, cela n’en vaudrait pas la peine, qu’à terme cela serait contre-productif. Je crois au contraire que cela en vaut la peine. C’est par là uniquement que l’indépendance peut se faire. Le Grand Soir étant hors de portée, l’Indépendance ne se fera pas dans la rue, du moins tant que le Québec sera au coeur de l’Empire. J’écris « se faire », à propos de l’Indépendance, ce qui est bien différent que d’en parler et d’en bavasser dans l’opposition, tout autant que d’en rêver et tergiverser ensuite au gouvernement.

L’Électorat pourrait vouloir du P.Q. et de l’Indépendance bien plus facilement qu’on ne le croit (surtout si P.K.P. menait la charge). Si cette toute petite partie de l’électorat capable de changer d’idée (il est présent dans toutes-toutes-toutes les nations de la terre ce petit électorat, la nôtre itou simonak), s’il pouvait être rassuré sur le Passage d’un pouvoir étatique à un autre, processus politique incontournable et qui reste à ce jour la plus grande inconnue politique à propos de la Question Nationale. Cela relève strictement du « comment » et a peu à voir avec le « pourquoi ».

D’où l’immense et incommensurable importance du pouvoir provincial qui, seul, peut garantir aux indépendantistes qu’ils aient éventuellement les moyens de leur Rêve. Malgré tout le plaisir que cela m’a procuré, le poing en l’air de P.K.P., c’était un peu beaucoup les baguettes en l’air…inutilement. Il ne sert à rien, absolument à rien en effet, d’annoncer le Pays, la Rupture, la Souveraineté ou un Référendum dans la semaine des quatre jeudis, il faut simplement la faire et l’expliquer. Et pour aussi bien l’expliquer que la faire, j’insiste, pour aussi bien l’expliquer que la faire, il vaut bien mieux tenir un Micro et détenir fermement le Pouvoir…

Même les fédéralistes avaient compris cela en 1962…

Si cette hypothèse a du sens, sur le « comment » plutôt que le « pourquoi »- bien d’autres points de vue sont possibles évidemment- nous serions en mesure d’admettre puis reconnaître (et puis en tirer parti clisse…) pourquoi l’idée même d’un troisième référendum horripile autant l’électorat, ce qui serait un formidable pas en avant, plutôt que de se réfugier dans le mythe le plus malsain qui soit et qui traîne encore, selon lequel l’électorat souverainiste serait tellement-tellement-tellement plus grand que l’électorat péquiste, ce qui est hélas un autre de ces p’tits pas de côté, c’est-à-dire le plus tragique faux-pas à l’égard de l’Indépendance.

Les indépendantistes doivent simplement prendre leur place. Ni plus, ni moins. Celle-ci n’est plus à hauteur de 49% (référendum) de l’électorat, mais n’est pas non plus à 2% (O.N.) de celui-ci. Si nous faisons porter nos efforts uniquement sur le « pourquoi » de l’Indépendance- genre « Pays sur la table », « on y va pour le Pays » et autres affabulations-, le P.Q. sera contraint de renoncer tout à fait gratuitement et bien inutilement à la règle de l’alternance politique au profit de la C.A.Q. Et cela serait abdiquer. En contrepartie, si le P.Q. faisait de l’alternance politique sa règle d’or, il pourrait avoir l’or et le pouvoir, bien évidemment, mais en le faisant de cette manière, il se déshonorerait lui-même. Et cela serait trahir.

Entre la trahison et l’abdication, il reste un sentier étroit sur lequel P.K.P. lui-même devra marcher léger. Ce ne l’était pas au début du P.Q. mais c’est devenu un passage obligé. Et puis, cesserons-nous enfin de nous conter des peurs : tout l’Électorat sait parfaitement qui nous sommes, les indépendantistes québécois, et de quoi nous rêvons. Il en est de même à l’égard de P.K.P. dont personne n’ignore pourquoi il est venu en politique. La prochaine fois donc…si le P.Q. est sérieux évidemment… et il est désormais condamné à l’être… eh oui, condamné le P.Q.…bien fini son maudit référendisme … S’il veut s’accorder avec cette chose déterminante qui s’appelle l’Électorat, faudra cette fois qu’il donne l’heure juste: pour la première fois de son histoire. En effet, s’il ne veut pas évidemment refaire simplement ce qu’il a toujours fait, et subir en conséquence ce qu’il semble devoir subir de plus en plus souvent… mais bien au contraire s’il est sérieux et veut réellement un mandat politique, le P.Q. sera contraint d’être clair, limpide même, c’est-à-dire non pas seulement limpide sur ce qu’il Fera, mais également sur ce qu’il ne Fera Pas… en cours de mandat.

Avant de savoir dans quoi il s’embarque, l’Électorat souverain voudra savoir le premier dans quoi sont embarqués ceux qui lui réclament un Mandat. Les rêveurs de Pays sur la Table s’excluent d’office, pour cette raison élémentaire qu’ils seraient incapables au gouvernement de mener EN MÊME TEMPS une politique d’encerclement du West Island et désamorcer la situation avec le Canada, bien au contraire…Oui, bien au contraire ! J’insiste sur « au contraire » parce que c’est bel et bien ce qu’ils Nous ont révélé d’eux-mêmes, tous ces rêveurs et ces tataouineurs, à travers cette proposition de Charte du gouvernement Marois qui, malgré la justesse et la valeur intrinsèque indéniable de la proposition portée par Drainville, s’est révélée être à la fin la plus formidable, mais surtout la plus déplorable et la plus faiblarde politique d’encerclement qui se puisse imaginer. L’échec TOTAL ! Zéro par-dessus zéro multiplié par zéro ! Une autre politique (d’encerclement du West Island) était pourtant à portée de main de ce gouvernement faiblard, mais évidemment, évidemment… elle aurait exigé, cette politique, d’avoir le couteau entre les dents sur les quotas… plutôt que la bouche en cœur sur l’égalité, le référendum et la souveraineté…Est-ce qu’il n’est pas là quelque part, en dernière analyse, l’historique talon d’Achilles du P.Q. et de P.K.P. lui-même éventuellement, bien davantage que dans la propriété d’un empire de presse par celui qui porte notre espérance ? Et je ne parle même pas ici de tous les autres participants à cette incroyable course de jambetteux, tous sans grande importance, et même pour quelques uns d’entre eux des coupe-jarrets de premier ordre, dans la plus horrible tradition péquiste.

Alors oui, avec cette chose essentielle, un premier mandat reçu, tout provincial qu’il puisse être, et puis après, et puis encore, selon le besoin…c’est-à-dire selon les forces en présence…Ça prendra donc du temps, et le temps qu’il faut, puisqu’il s’agit d’une très grande Affaire et d’un très vieux Contentieux que Nous avons à régler avec Nous-mêmes d’abord, bien avant de régler nos comptes avec le Canada et tous nos voisins. Voilà pour le « comment », celui qui pourrait peut-être rassurer les inquiets parmi Nous, mais certainement celui qui inquiéterait les caribous parmi nous…

Et-nous-et-nous, les indépendantistes, si légitimement impatients, mais par ailleurs nous sachant condamnés à n’obtenir qu’une seule Victoire, les loosers que nous sommes depuis des générations pourrons donc y mettre le temps nécessaire et gagner une bonne fois, précisément parce que l’Indépendance est bien plus qu’utile, bien plus que nécessaire à notre Richesse ou à l’atteinte du déficit zéro… nous savons qu’elle est vitale, mais vitale à qui, je vous le demande… C’est indéniablement cette précarité qui persiste, malgré pourtant toutes nos lois, toutes nos chartes et tous les articles #1 du P.Q., c’est cette précarité québécoise, elle parfaitement étrangère au West Island, c’est elle qui reste le « pourquoi » le plus fondamental et le plus puissant de notre Cause. Manifestement, hélas, hélas, ce « pourquoi » n’a pas suffit encore.
Quarante ans de p’tits pas de côté ont fait que notre Marche tourne en rond. Une autre trail, avec une autre cadence de Marche doivent être essayées.


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12 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    9 janvier 2015

    @ François Ricard
    Je crois que vous avez raison. Un gouvernement indépendantiste québécois, plutôt que d’agir en conspirateur avec une maudite question référendaire, pourrait très bien faire parvenir à l’Électorat…et au Parlement canadien quelques exemplaires de Questions qu’il entend poser en vue d’un référendum, question d’enquiquiner les enquiquineurs d’Ottawa, mais en se gardant toute liberté sur l’agenda de la pose de la Question. Suis d’avis que la Question elle-même n’a pas d’importance, mais l’agenda oui. Et l’agenda, c’est ce qui est au cœur d’un rapport de forces…

  • Archives de Vigile Répondre

    9 janvier 2015

    @ Roger Lacasse
    Il y a quelques années, je vous aurais donné tort. Je n’en suis pas si certain maintenant. Je n’aime pas davantage que par le passé cette idée du référendum. Je crois cependant que l’Indépendance est un enjeu politique comme les autres, même si à la vérité c’est un enjeu différent, ce qui est le « pourquoi », la Cause.
    Si un parti indépendantiste ne s’occupe que du « pourquoi » (cela est parfaitement légitime), il reste d’être pris à revers sur le « comment ». Et même si c’est sur le « pourquoi » que le P.Q. s’est montré faible et velléitaire dans le passé, c’est sur le « comment » qu’il a véritablement été pris à revers.
    Une chose demeure quant à moi : même si c’est un enjeu existentiel pour Nous, et pour Nous seulement, l’Indépendance reste un enjeu éminemment « politique », et pour cette raison les partis politiques restent incontournables. Dit autrement : je crois par pure hypothèse que Maurice Duplessis aurait été plus à même de pousser en faveur de l’Indépendance, parce qu’il avait pour lui et son parti la base électorale nécessaire, que Robert Bourassa, dont la base électorale lui interdisait strictement le moindre pas en avant.
    Ce n’était qu’une question de temps avant que le P.L.Q. de Bourassa, réinvesti par ceux du parti Égalité, se mette à dériver et devienne lui-même un gros parti Égalité. Puis, dérivant, le P.L.Q est devenu celui de la gang à Charest puis maintenant celui de la gang à Couillard, qui agit ouvertement maintenant pour mettre le Québec à niveau, et le remettre à sa place. Je ne crois pas rien vous apprendre.
    Seulement rappeler ici que les indépendantistes peuvent et doivent jouer la game des partis politiques à fond, quitte à devoir le faire de façon bien plus vigoureuse sur le terrain des ennemis, tiens sur « les vraies affaires », tout l’Électorat sachant par ailleurs parfaitement bien quelle Affaire nous tient le plus à cœur. Et faite taire un peu son cœur, ce n’est pas renoncer…
    Je plaide pour aucune esquive à l’égard des partis, ni aucun truc à l’égard de l’Électorat, bien au contraire. Mais rien ne nous force à jouer la Game selon les règles décidées par nos ennemis parce que cela les avantage. Plus que marre de ce système à loosers.

  • François Ricard Répondre

    8 janvier 2015

    @ Marcel Haché
    À toutes les campagnes électorales, le PLQ nous revient constamment avec :"Allez-vous faire un référendum dans un premier mandat?" "Allez-vous faire un référendum dans une deuxième mandat?" "Quand allez-vous faire un référendum? " Faites attention, c'est un autre référendum qui nous attend."
    Pourquoi ne pas leur retourner la question?
    "Voulez-vous d'un référendum?" Quand voulez-vous d'un référendum?" On pourrait alors rappeler à l'électorat qu'il y a diverses façons de se rendre à l'indépendance.
    De concert avec , non seulement l'opposition, mais avec toute la population, le PQ choisira la façon qui convient. Chose certaine, le PQ travaillera pour l'indépendance.

  • Archives de Vigile Répondre

    8 janvier 2015

    Monseur Ricard
    Quelles sont ces gestes concrets qui mèneraient à l'indépendance et qui résisteraient aux jugements de la cour suprême.? Serait-ce que du verbiage?
    Election référendaire, il est hautement improblable que cela donne plus de 50%. Oublions cela, d'autant plus que ce serait illégitime car on voterait pour bien d'autres choses que notre statut politique.
    Règlement à l'amiable. Possible mais à notre avis conditionnel à la peur d'un référendum qui serait vu comme possiblemnt perdant pour les fédéralites canadiens.
    En fait, il ne reste que le référendum. Ce que devrait promettre PKP. Avec une question claire comme celle de l'Écosse. Et, à peu près, au début de son mandat. ( S'il gagne les élections, cela pourra déclencher un règlement à l'amiable). De toute facon, les fédéralistes feront de ce sujet, le sujet principal et déterminant des prochaines élections. Aurons-nous droit encore aux balbutiements et tergiversations sentant la malhonneteté d'une Pauline Marois.
    Si le PQ n'est pas clair et franc, il ne sera pas élu et sombrera davantage, laissant la place à la CAQ.

    PS: Et on revient à cette idée de faire une constitution avant de faire un référendum. Pour moi c'est une idée divisive et en plus illégitime car seul les indépendentistes y prendrons part

  • François A. Lachapelle Répondre

    8 janvier 2015

    @ Francis Janvier
    Pourquoi attendre " il pourrait se donner un an pour élaborer la Constitution d’un Québec indépendant " ?
    Pourquoi les indépendantistes du Québec ne forment pas une commission citoyenne ayant comme mandat de rédiger "la Constitution du Québec, pays indépendant" dès maintenant, stie ?

  • Marcel Haché Répondre

    8 janvier 2015

    @ François Janvier.
    Je connaissais point de vue que vous apportez, et j’en reconnais la sagacité. Franchement, j’aimerais que vous ayez raison. Je ne viens pas ici pour m’« astiner ». Cependant, avant de convoquer qui et quoi que ce soit, P.K.P. devra se gagner le Pouvoir. La vraie Game est là.
    Entretemps, il joue mal la game s’il oublie l’Électorat pour ne s’intéresser qu’à l’électorat indépendantiste parce qu’il serait en course à la chefferie. Cette course à la chefferie est déjà réglée. Aucun autre candidat ne serait capable de porter les couleurs du P.Q. sans subir un pire affront que celui subi par Pauline Marois. Alors c’est MAINTENANT que P.K.P. peut prendre son envol, non pas seulement auprès de l’électorat indépendantiste (c’est déjà fait) mais auprès de l’Électorat qui compte. Autrement…je crains qu’il devienne une autre étoile filante, empêtré avec la souveraineté à la manière de Jean Martin Aussant.
    J’aurai l’occasion de revenir sur cette campagne dans la Grande Campagne…
    Salutations

  • Archives de Vigile Répondre

    8 janvier 2015


    N'oublions pas que dès l'avènement comme premier ministre d'une personne comme M. Pierre Karl Péladeau qui a dit clairement qu'il était là pour le pays plusieurs fédéralistes essaieront de déstabiliser et de décrédibiliser son gouvernement. La démarche rapide de M. Jacques Parizeau (un référendum 14 mois après la prise du pouvoir en 1994) avait quant à elle donné de bons résultats.
    Par ailleurs, la détermination de M. Pierre Karl Péladeau de faire du Québec un pays avec le poing levé ne l'empêche pas de dominer largement dans les intentions de vote sur les autres concurrents à la chefferie du PQ. S'il fallait qu'il emprunte le chemin de l'étapisme plusieurs québécois que l'on dit purs et durs se détourneraient à nouveau du PQ. Et il est loin d'être sûr que cette perte serait compensée par une augmentation sensible de votants incertains de la CAQ vers le PQ.
    Après son élection fort probable à la tête du PQ, M. Pierre karl Péladeau pourrait avec les militants du parti, d'éminents chercheurs et analystes et la population en général prendre 12 à 18 mois pour élaborer un document aussi étoffé que celui de l'Écosse sur ce que sera un Québec indépendant. Il lui restera deux ans pour une campagne d'information dans toutes les régions du Québec pour faire la promotion d'un Québec indépendant. Si en 2018 le PQ est élu majoritaire, il pourrait se donner un an pour élaborer la Constitution d'un Québec indépendant et préparer un référendum devant se tenir idéalement à l'automne 2019, au plus tard au printemps 2020.

  • Marcel Haché Répondre

    8 janvier 2015

    @ Gaston Carmichael
    Je ne me suis pas gêné de dénoncer le manque de légitimité de la gang à Couillard, et cela rapidement après son élection. La vieille « trail » consiste à s’imaginer que l’Indépendance serait une alternative crédible aux yeux de l’électorat. Pas « crédibles » aux vôtres ou aux miens, ni à ceux de M. Richard Le Hir, à ceux de l’Électorat qui n’y voit encore que du feu.
    La gang qui tient le Québec présentement, ce n’est pas avec toute une argumentation sur la mondialisation que le P.Q. pourra interpeller l’Électorat, et la renverser. Le P.Q. manquerait de fuel pour faire le millage nécessaire à cette fin. La vérité serait plutôt que le P.L.Q. est devenu un repaire anti-Québec et surtout un repaire de tous les « anti-révolution tranquille » qui dormaient parmi Nous. L’arrivée de la C.A.Q a simplement permis à toute cette dormance de se faire un nid à l’intérieur du P.L.Q., en drainant vers elle ce qui reste de nationalistes parmi les fédéralistes. Tous les canadiens-français ne sont pas tous devenus des québécois… Cette p’tite gang de rouges surfe sur l’électorat du West Island d’abord, qui leur assure une majorité réelle indéniable mais totalement illégitime.
    C’est depuis 2003, et même depuis bien avant, et non pas depuis seulement 2014, que le P.L.Q. s’est transformé selon ce que nous pouvons en voir maintenant. Et si le P.Q. se trouve maintenant à la croisée des chemins, cela se pourrait-il que l’avenue et la « trail » souveraineté ait été délaissée par une partie de l’électorat ? Cela n’aurait aucun sens de foncer dans le Mur, comme l’a fait O.N. a deux reprises. Il y a plutôt moyen de le contourner.

  • Archives de Vigile Répondre

    7 janvier 2015

    «Toujours dans la même vieille trail…»
    Vous n'avez jamais si bien dit!

  • Marcel Haché Répondre

    7 janvier 2015

    @ François Ricard : « Si les fédéralistes insistent sur un référendum »…
    Ils vont toujours insister, François Ricard. Toujours-toujours. D’abord parce que cette idée provient d’eux, particulièrement de fonctionnaires fédéraux. Et ensuite, pourquoi, je vous le demande, pourquoi cesseraient-ils d’insister, comme vous dites, puisque c’est précisément le référendum qui leur assure le Pouvoir sans même qu’aucun maudit référendum ne soit tenu… Sa simple évocation suffit à retourner tout l’Électorat.
    @ Gaston Carmichael.
    Toujours dans la même vieille trail…
    L’attente sera autrement plus longue dans l’opposition…à chanter les vertus de la souveraineté, la meilleure façon de marginaliser l’Indépendance. C’est bien ce tour de force qua réussi O.N., et par deux fois plutôt qu’une.

  • Archives de Vigile Répondre

    7 janvier 2015

    «D’où l’immense et incommensurable importance du pouvoir provincial qui, seul, peut garantir aux indépendantistes qu’ils aient éventuellement les moyens de leur Rêve.»
    N'est-ce pas cette stratégie qu'a utilisé le PQ de René Lévesque à Pauline Marois?
    Plus loin, vous dites: «Ça prendra donc du temps, et le temps qu’il faut, puisqu’il s’agit d’une très grande Affaire»
    Nous n'aurions donc pas encore atteint "le temps qu'il faut". Persistons!
    Pour le PQ, l'hymne national du Québec devrait donc être la chanson ["J'attendrai le jour et la nuit"->https://www.youtube.com/watch?v=ApMGZVyEtAY].
    Avec cette stratégie, on accepte de facto le principe de l'alternance de fédéralistes et d'indépendantistes au pouvoir. Dès son retour au pouvoir, on a vu le PLQ s'amuser à défaire les quelques modestes avancées qu'avait réussi à réaliser le PQ durant son mandat au pouvoir.
    Qu'importe, on se reprendra plus tard!
    En attendant, Attendons!

  • François Ricard Répondre

    7 janvier 2015

    Le PQ, et tous les indépendantistes, devraient reconnaître qu'il y a divers moyens d'atteindre l'indépendance:
    ---ce peut-être par les armes
    ---ce peut-être par un putsch
    ---ce peut -être par une élection référendaire
    ---ce peut-être par un référendum.
    ---ce peut être à l'amiable
    Le PQ a dit qu'il s'y rendrait de façon démocratique. Ce qui élimine les deux premiers.
    Reste les trois autres,
    Si les fédéralistes insistent sur un référendum, c'est à eux d' en faire la demande. Le PQ pourra alors accepter d'en tenir un après en avoir négocié le déroulement.
    Mais , une fois élu, rien ne l'empêche de poser des gestes concrets qui mènent à l'indépendance.