PKP et les colons du Groenland

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Il est temps de se réveiller






Quand il est question de la langue nationale du Québec, il ne faut pas transiger. Même si cela engendre un malaise dans une salle de spectacle. Il faut se tenir debout devant les colonisés. Même si ces derniers sont de jeunes musiciens à la mode.





Je me réjouis que Pierre Karl Péladeau soit capable de se tenir debout pour demander, parce que c’est la moindre des choses, une chanson en français de la part d’un groupe composé de francophones chantant exclusivement en anglais devant un parterre de francophones à Rouyn-Noranda...







Souvenez-vous que nos faux-culs ont tout d’abord épousé la cause de l’anglais pendant la fête nationale du Québec. C’était vraiment être très rétrograde, limite raciste, selon eux, d’exiger des chansons en français le jour de la Saint-Jean. Comme si ça ne suffisait pas d’entendre l’anglais dominer les ondes 364 jours par année!




Maintenant, nos carpettes 100 % pure laine se scandalisent d’une demande plus que légitime d’un candidat à la chefferie du PQ.




Les nouveaux colons




PKP a très bien fait de demander une chanson en français. Il a très bien fait aussi de quitter la salle pour laisser ces flancs-mous anesthésiés à leur mission de «coloniser le Groenland» en anglais devant un public complaisant.




Un de mes jeunes collègues du Journal me dit que Groenland fait de la musique de grande qualité. Je veux bien le croire. Mais loin de me consoler, cela me fâche encore davantage!




Un «colonisé», jadis, c’était un vieux con soumis, content d’imiter le colonisateur, comme Frantz Fanon le dépeignait dans son célèbre essai Les Damnés de la Terre. C’était quelqu’un dont les jeunes, plus révolutionnaires, se moquaient. Maintenant, le colonisé, c’est un jeune imbu des dernières modes surgies de Brooklyn. Il lit sur internet la presse musicale anglo-saxonne la plus branchée et il en fait son credo. Sans surprise, il applaudit quand le groupe québécois Groenland chante pour séduire la critique anglo-saxonne.




Honte aux « modérés »




Pendant mes années à la radio, j’ai assez vu de propriétaires de stations traiter leurs compatriotes et leur langue comme des quantités négligeables! «On fait de la musique, pas de la politique» était leur maxime préférée. C’est exactement la platitude que nous serinent nos fabuleux colons du Groenland.




J’ai cru halluciner en lisant ma collègue aux lunettes roses Lise Ravary s’exprimer comme si la chanson française au Québec allait de mieux en mieux...




Quant à l’agente des colons du Groenland, elle a eu le culot de déplorer le fait que PKP serait «sorti de nowhere» avec sa demande. Pourtant, si PKP a réagi comme il a fait, c’est justement parce qu’il vient de quelque part. Il en est fier. Il n’a pas besoin de s’américaniser pour se valoriser.




Aussi, je veux dire aux autres candidats à la chefferie du PQ qui ont fait comme si la requête de PKP était un faux pas: honte à vous!




Pour finir, je veux adresser mes sincères condoléances aux proches de feu Gilles Rhéaume, lui qui, pour défendre sa langue, n’a jamais hésité à nous casser les oreilles, quitte à indigner nos jeunes colonisés.




 





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