Pétrolia et Junex jaillissent en Bourse

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Landry, Facal et Jérôme-Forget n'auront réussi qu'à faire le jeu des spéculateurs

(Billet boursier) Les deux sociétés pétrolières québécoises en devenir, Pétrolia et Junex, ont jailli en Bourse ces deux derniers jours à la suite de la publication du manifeste Pour tirer profit collectivement de notre pétrole, cosigné par 11 ex-politiciens et décideurs économiques, dont l'ex-premier ministre Bernard Landry.
Beaucoup d'échanges
Les deux entreprises d'exploration juniors actives notamment dans l'île d'Anticosti et en Gaspésie ont gagné respectivement 19% et 16% ces deux derniers jours à la Bourse de croissance TSX. Les volumes de transactions étaient environ 10 fois supérieurs à ceux des deux séances précédentes, mais demeurent relativement faibles pour ce marché.
À un cours de 89 cents, en fermeture hier, Pétrolia retrouve sa valeur de la mi-octobre. Le titre avait déjà valu 2,55$ en juillet 2011, après avoir été coté à moins de 50 cents pendant des années. Pour sa part, à 52 cents, Junex, un titre encore plus volatil, marque un gain de 30% par rapport à son bas des 12 derniers mois, mais demeure bien loin de son sommet historique de 6,91$ inscrit très momentanément en mai 2008.
Déblocage à Gaspé
Outre l'appui apporté par les personnalités influentes du Québec au développement de la ressource pétrolière au Québec, Pétrolia peut entrevoir la possibilité de reprendre ses travaux d'exploration dans la péninsule gaspésienne. Les audiences ont repris hier dans la cause l'opposant à la Ville de Gaspé, qui a imposé des distances minimales entre tous les forages et les sources d'eau potable sur son territoire. Pétrolia prétend que la municipalité a outrepassé ses pouvoirs en fonçant avec ce règlement.
L'entreprise de Rimouski, qui pèse maintenant près de 63 millions de dollars en Bourse, possède des intérêts sur un territoire de 4 millions d'acres, soit environ 71% du territoire sous permis pour lequel il existe un potentiel pétrolier terrestre au Québec.
Deux fois plus petite en Bourse, Junex détient des permis d'exploration qui totalisent près de 5 millions d'acres nets dans trois grands bassins sédimentaires du Québec, soit les Basses-Terres du Saint-Laurent, les Appalaches et la Gaspésie. La firme texane Netherland, Sewell&Associates évalue à 20 millions de barils de pétrole la part de Junex dans les ressources potentiellement récupérables sur le seul permis de Galt, en Gaspésie.
Dix-sept sociétés pétrolières sont actives dans la Belle Province qui a vu des investissements totaux de près de 100 millions depuis 1990, mais les permis de recherche sont principalement concentrés entre trois d'entre elles: les québécoises Junex (34%) et Pétrolia (19%) et l'australienne Molopo Energy (10%). Les actions de cette dernière n'ont guère fluctué ces derniers jours à la Bourse de Sydney, où elles traînent dans les bas-fonds.
La recommandation
L'analyste Éric Lemieux, de Valeurs mobilières Banque Laurentienne, recommande toujours l'achat de Pétrolia et Junex aux spéculateurs. Ces valeurs se négocient à moins du tiers de leur valeur actualisée nette par action établie suivant différentes hypothèses par l'analyste spécialisé dans les ressources naturelles. «Le Québec repose sur un cadre géologique propice aux découvertes de gaz et de pétrole, et les vents contraires anti-développement vont éventuellement disparaître», affirmait-il déjà l'automne dernier.


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