Pauvres mecs!

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« La société actuelle tend à corriger le sexisme par la misandrie. »

François Legault a intentionnellement formé un conseil des ministres paritaire. Ce genre de geste est chaudement applaudi parce qu’il symboliserait une culture égalitaire qui exècre la discrimination envers les femmes.


Fastidieux


Certes, nul n’est contre la vertu. La discrimination est une pratique condamnable que personne ne devrait subir. Mais le discours ambiant, présentant les femmes comme les éternelles victimes d’une société patriarcale dominée par d’incurables misogynes, commence à être fastidieux. Il suffit d’un iota d’honnêteté intellectuelle pour constater qu’être un homme en 2018, c’est aussi faire l’objet d’inégalités de traitement.


Si les hommes bénéficient de quelques avantages en matière d’emploi, ils sont toutefois les plus exposés aux conditions de travail les plus dangereuses et physiquement exigeantes (éboueurs, pompiers, mineurs, etc.). Ils sont également plus nombreux à travailler de nuit, à manipuler des produits nocifs et à être victimes d’accidents de travail graves, sinon fatals.


Lors d’une séparation, le tribunal tranche généralement en faveur des femmes en matière de partage des biens, de garde des enfants et de soutien financier. Selon une étude américaine, le système pénal dans son ensemble serait plus sévère avec les hommes qu’avec les femmes pour un crime équivalent.


Les hommes ont également un taux de suicide plus élevé, une espérance de vie plus courte, et un plus haut taux de décrochage scolaire. Ils sont surreprésentés parmi les itinérants et, lorsque les hommes sont victimes de violence conjugale, ils ne sont ni pris au sérieux ni épaulés. Pour comble, il suffit d’une vague accusation sur un réseau social, même mensongère, pour que la justice du web anéantisse leur vie en quelques heures.


Balancier


Si l’égalité est une valeur, elle devrait s’appliquer à tous. Sans exception !


Or, la société actuelle tend à corriger le sexisme par la misandrie. Cette solution n’augure rien de bon. Lorsqu’on­­­ tombe dans un extrême, il faut s’attendre­­­ au retour du balancier !