Parti québécois

Paul St-Pierre-Plamondon est-il l’homme de la situation?

Le virage vert à saveur économique du PLQ

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Tribune libre

 




Héritier d’un parti portant derrière lui une longue tradition de chefs charismatiques et imbus profondément de la flamme souverainiste, tels René Lévesque, Jacques Parizeau et Bernard Landry, le chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon (PSPP), a tout un défi à relever d’ici le scrutin du 3 octobre 2022.

Formant le troisième groupe d’opposition à l’Assemblée nationale derrière le Parti libéral du Québec et Québec solidaire avec un faible 7 députés, malmené dans les sondages eu égard aux intentions de vote des Québécois, le thème de l’indépendance du Québec se retrouvant loin derrière les priorités des Québécois, notamment chez les jeunes, un chef encore peu connu, brillant par son absence lors des débats en Chambre,  le PQ peine à se remettre de sa dégelée de 2018, ayant passé de 28 à 9 sièges avec un peu plus de 17 % du vote populaire.

Si on ajoute à ces constats la très grande popularité du chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, qui siège confortablement au sommet des sondages à tire de meilleur premier ministre aux yeux de l’électorat québécois, et le spectre de la fibre nationaliste qu’il a su ranimer auprès des Québécois, le créneau souverainiste du PQ ne s’en trouve que plus difficilement accessible.

Pour reprendre les mots de Jacques Parizeau, le PQ fait face à un « champ de ruines », et sa reconstruction risque de rencontrer sur son chemin des écueils de taille qui menacent de mettre en péril la raison même de son existence, à savoir l’indépendance du Québec. Paul St-Pierre Plamondon parviendra-t-il à renflouer le vaisseau amiral?... Permettez-moi d’en douter!

Le virage vert à saveur économique du PLQ

Dans la foulée de la tradition du Parti libéral du Québec (PLQ) qui a longtemps lancé de grands chantiers, tels la révolution tranquille de Jean Lesage et le développement de l’hydroélectricité de Robert Bourassa, la cheffe actuelle du PLQ, Dominique Anglade, lance l’idée de passer à la nationalisation de la production et de la distribution de l’hydrogène vert sous l’égide d’Hydrogène Québec.

Aux yeux de Dominique Anglade, le PLQ doit se renouveler et se moderniser. L’avenir est aux énergies vertes, tous les sondages vont dans cette direction. Dans son allocution, la cheffe a reconnu que le PLQ « traverse un moment de redéfinition ». « Est-ce qu’on a une côte à remonter ? Oui, on a une côte à remonter. On a une montagne de travail devant nous », a-t-elle aussi admis. « Nous avons la responsabilité d’être prêts pour la prochaine campagne électorale de 2022.

En ce qui a trait à Québec solidaire et à la Coalition avenir Québec (CAQ), Dominique Anglade n’a pas mâché ses mots en résumant la vision solidaire en ces termes : « il suffit d’enlever tout ce qui roule avec un moteur et de fermer tout ce qui fait travailler du monde et qui a une cheminée ». En ce qui concerne la CAQ, le parti de François Legault représente selon elle « le siècle dernier » puisqu’il a « abandonné nos aînés pendant la crise », qu’il « refuse de reconnaître la pénurie de main-d’œuvre » et n’a pas « de vision économique et environnementale ».

Est-ce que Dominique Anglade réussira à redonner un second souffle aux militants du PLQ réunis en congrès? Parviendra-t-elle à reconquérir l’électorat francophone, notamment celui de la grande région de la Capitale nationale qui a déjà été un château fort du PLQ? Parviendra-t-elle à étouffer la grogne qui sévit parmi plusieurs partisans eu égard à l’affaire Marie Montpetit? Toutes des questions auxquelles seul le temps pourra nous fournir des réponses!


Henri Marieau, Québec


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Henri Marineau2016 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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