Le vice-président à l’information et éditeur adjoint de La Presse, François Cardinal, écrit dans son texte du 2 mai ce qui suit : « Patrick [Lagacé] est un journaliste (…). Ses écrits sont basés sur du travail de terrain et des entrevues d’experts. (…) Puis, une fois le texte ficelé, il [est] acheminé vers la révision, puis il [est] relu par le pupitreur et le chef de pupitre, qui ont le mandat de s’assurer que tout est exact avant qu’il soit mis ‘en page’. Un travail rigoureux de vérifications et de contre-vérifications qui est le propre d’une salle de rédaction. »[1]
Cela n’a pas toujours été le cas. Patrick Lagacé s’est fait le colporteur des inventions et faussetés de Jean-François Dumas, le patron d’Influence Communication (voir l’article de la journaliste de La Presse+, Isabelle Hachey, sur ce dernier[2]). Quand les médias ont reçu le 19 mai 2009 le communiqué de presse de M. Dumas intitulé « Existe-t-il un “Star System” au sein du courrier du lecteur québécois ? », Patrick Lagacé s’est empressé d’en rendre compte sur son blogue[3], cela pour mal faire paraître les « courriéristes des lecteurs », des concurrents mal-aimés.
Ces faussetés ont aussi été reprises dans un numéro de Trente, la bible des journalistes du Québec : “Statistique amusante : Sylvio Le Blanc a représenté à lui seul plus du quart de tout le courrier publié dans Métro pendant la dernière année. Un éditorialiste bénévole, quoi !”[4] Or, il appert que le nombre total de lettres publiées dans le courrier des lecteurs de Métro durant la période couverte par Influence Communication, soit du 1er mai 2008 au 30 avril 2009, s’élève en réalité à 486 et non 136, tel que recensé par Jean-François Dumas. Comme 36 de mes lettres y ont été publiées durant cette période, cela représente 7 % du total et non 27 %, comme l’a affirmé M. Dumas à l’émission radiophonique de Benoît Dutrizac. M. Dumas a aussi écrit que j’avais eu ma première lettre publiée en 2006. En réalité, 171 de mes lettres avaient déjà été publiées avant cette année-là.
À ce que je sache, M. Lagacé ne s’est jamais excusé d’avoir induit ses lecteurs en erreur, comme les radios-poubelles ne se sont pas excusées d’avoir requis les services mensongers de M. Dumas à de multiples reprises pour déblatérer sur tout ce qui fait monter les cotes d’écoute.
[2] http://www.lapresse.ca/actualites/enquetes/201806/11/01-5185382-les-chiffres-tordus-dinfluence-communication.php
[3] Cyberpresse (blogues) – Le blogue de Patrick Lagacé, « Enquête passionnante sur le courrier du lecteur ! », le mardi 19 mai 2009.
[4] Trente, « On n’a plus le courrier des lecteurs qu’on avait ! », septembre 2009, pp. 20-22. Auteure : Anick Perreault-Labelle.
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