Pandémie du virus Durham-Trudeau sur le sol québécois

Tribune libre

En 1867, suite au Rapport Durham, l'Acte de l'Amérique du Nord britannique proclamait la souveraineté de la Province de Québec dans le domaine de ses compétemces.
En 1982, Trudeau a fait du Canada une fédération dont le gouvernement central, en vertu de son pouvoir de dépenser, a tous les pouvoirs, via la Cour Suprême, même dans les compétences exclusives du Québec. Il a changé ainsi le statut du Québec, sans référendum ni le consentement de l'Assemblée Nationale. Il a soumis toutes les lois du Québec aux décisions des juges de la Cour Suprême du Canada qui sont choisis parmi les amis du Premier Ministre du gouvernement central d'Ottawa, la majorité émanant des autres provinces canadiennes.
Aujourd'hui, le peuple québécois est d'avis qu'il faut non seulement ramener le statut de l'État du Québec en État souverain dans ses compétences exclusives dont la langue, la culture, l'éducation, la santé, l'administration du territoire, etc... Certains pensent qu'on peut changer le Canada en vraie confédération et d'autres, comme moi, pensons qu'il faut d'abord quitter le carcan canadian et décider ensuite comment on peut s'unir économiquement et politiquement avec une ou plusieurs provinces canadiennes, soit avec des États américains ou européens avec lesquels nous avons des intérêts réciproques.
Arrêtons de rêver! Le Canada anglophone ne se fractionnera pas en plusieurs états indépendants pour satisfaire les besoins de la seule province francophone.
De plus, il a besoin des $43 milliards et plus d'impôts et taxes qu'il vient chercher dans nos poches annuellement. Il a besoin de cet argent pour financer ses forces armées expédiées au Moyen-Orient, non pas par l'ONU mais par l'OTAN, contrôlée par les USA, pour garder leur contrôle du pétrole et du gaz naturel de la mer Caspienne. On prétend que c'est pour libérer le pays des talibans qui forcent les femmes à porter la burka alors qu'ici même au Canada, on tolère cette situation et ces femmes peuvent même voter sans se découvrir le visage. Quelle farce! Nos impôts servent aussi à acheter des sous-marins désuets qui sont hors-service et qui ne sont plus d'aucune utilité dans notre monde moderne. Ce sont des pièces de musée. Pardon, j'oubliais, il nous faut aussi donner des subventions et des crédits d'impôt aux pauvres pétrolières comme Pétro-Canada dont les profits se sont chiffrés à $1,3 milliards pour les trois premiers mois de l'année. C'est à nous faire pleurer!
Il faut se mettre dans la tête que ce n'est pas le Québec francophone minoritaire qui va dicter au Canada anglophone comment réaménager son pays pour nous donner plus de pouvoirs. Le Québec n'a qu'une seule voie à suivre, on proclame notre souveraineté de façon légitime, ensuite on verra quelle sorte d'union est plus favorable à notre nation, notre culture et notre économie. Soyons libres de nos choix une fois pour toutes. Le peuple québécois est plus intelligent qu'on ne le pense.
Il est impératif qu'il y ait un ralliement des forces souverainistes au Québec. Si le Parti Québécois faisait la promotion de la souveraineté tel que décrit dans son manifeste, il pourrait, avec une entente avec les autres partis qui préconisent un changement, réussir à rallier plus de 50% des électeurs lors des prochaines élections. J'espère que l'égo des chefs de partis non fédéralistes ne les empêcherait pas de participer à une élection référendaire à laquelle ils donneraient leur appui.
Je préconise une alliance du type Communauté européenne où tous les pays sont souverains et où ce sont des représentants élus dans chaque pays indépendant qui forment le Conseil et décident des projets qui doivent être soumis à l'approbation des pays membres. Aucun des pays n'est majoritaire et ne peut prendre de décisions unilatérales, ce qui ne serait pas le cas avec une sorte de confédération canadienne.
Je dis aux Québécois, réveillez-vous avant qu'il ne soit trop tard. Notre métropole, Montréal, n'est plus majoritairement francophone. Agissons vite avant que ce virus ne contamine tout le Québec.


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4 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    19 novembre 2009

    @ Gilles Bousquet
    Vos interventions et commentaires sur le site Vigile me comfirment que vous incarnez à merveille, par votre attitude, un personnage défaitiste qui ne croit pas à la victoire et qui préconise l'abandon de la lutte, possiblement par manque de confiance en soi et persuadé que tous ses projets sont voués à l'échec. Je vous décerne donc la Médaille d'Or du champion défaitiste du Québec.

  • Gilles Lapointe Répondre

    19 novembre 2009

    Monsieur Lemay ,votre article est très intéressant et des plus lucides. Le seul regret que j'ai ,c'est que votre excellent article ne fasse pas la une de tous les journaux Québécois.
    Je suis entièrement d'accord avec vous ; les forces non fédéralistes devraient s'associer
    pour le temps d'une élection RÉFÉRENDAIRE. J'en suis.Par la suite,après avoir participer
    à la création du PAYS,ils pourront se faire élire pour diriger ce merveilleux Québec rempli
    de créateur incroyable. EX.:le nombre croissant de P.M.E.,le Mouvement Desjardins ,la Caisse de Dépôt qui ne joue plus son rôle à cause de Jean Charest.Elle pourrait entre autre financer la construction du CHUM garanti par nos taxes au lieu d'emprunter sur les marchés étrangés.
    Tant qu'à Gilles Bousquet il n'a que s'orienter vers les fédéralistes et joindre les rangs
    de Jean Charest,il pourrait être leur élément négatif.
    LAPS.5

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    18 novembre 2009

    @ Gilles Bousquet:
    Vous avez écrit: «Les fédéralistes québécois irréductibles sont nos Anglos qui ne veulent pas devenir minoritaires dans le Québec séparé du Canada et nos Francos qui ont peur à l’économie et à la partition»...
    Oh, il y a bien sûr ces groupes-là, mais je vous assure qu'il y a aussi de bons Québécois francophones, «de souche», qui sont attachés au «plusse méyeur pays du monde»(sic) de Jean Chrétien; qui pensent que rien de ma l ne peut nous venir d'Ottawa, seulement des méchants capitalistes américains, etc...
    Il y a hélas de ces gens, qui ne comprennent toujours pas, et qui semblent incapables de voter dans le même sens que là où sont leurs intérêts, en tant que représentants de ce qui reste de civilisation française en Amérique...

  • Gilles Bousquet Répondre

    18 novembre 2009

    M. Lemay écrit : «d’autres, comme moi, pensons qu’il faut d’abord quitter le carcan canadian et décider ensuite comment on peut s’unir économiquement et politiquement avec une ou plusieurs provinces canadiennes»
    Le seul problème avec cette séquence c'est que les Québécois ne voudront jamais, à moins d'un miracle ou d'une très grosse crise, se séparer du ROC sans avoir une forme d'assurance qu'il y a une entente économique déjà négociée. Ils vont voter NON à une question sur la simple séparation qui est la souveraineté sans association ni partenariat même si le PQ parlait de souveraineté jour et nuit pendant les 10 prochaines années.
    Solution : Lla souveraineté par assez longues étapes et la francisation des immigrants et des petites entreprises, en attendant ou une solution du genre confédération négociable avec les "premiers" des autres provinces qui pourraient être intéressées à quitter la fédération actuelle.
    Les fédéralistes québécois irréductibles sont nos Anglos qui ne veulent pas devenir minoritaires dans le Québec séparé du Canada et nos Francos qui ont peur à l'économie et à la partition : Le Nord aux Inuits et aux Cris fédéralistes et l'Ouest de Montréal et Westmount qui se sentent plus Ontarien que Québécois sans parler de la Beauce et de l’Outaouais. Même, que voulez-vous, à ce moment-ici de Shawinigan est déménagé en Ontario.