Où est Nathalie Roy?

Mais que s’est-il donc passé pour que le zèle démontré par la nouvelle ministre concernant la défense de la langue française fonde comme neige au soleil?

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Tribune libre

Dès son entrée en poste à titre de ministre de la Culture et des communications, et responsable de la langue française, les premières sorties publiques de la députée de Montarville, Nathalie Roy, ont suscité de grands espoirs eu égard, notamment, à la défense de la langue française via, entre autres, le renforcement du mandat de l’Office de la langue française afin de coordonner l’effort de francisation ainsi que la création d’un poste de commissaire à la langue française.


Un champ d’action où elle a déjà d’ailleurs fait ses armes lors de son premier mandat, de 2012 à 2014, pendant lequel elle était la porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’éducation, de culture et de communications et pour la Charte de la langue française et était membre de la Commission de la culture et de l’éducation.


Les attentes envers la dynamique ministre étaient par conséquent remplies d’espoir. Or ses premières déclarations empreintes de détermination, notamment envers une application plus stricte de la loi 101, en particulier l’affichage des commerces en français, sont demeurées lettres mortes.


Mais que s’est-il donc passé pour que le zèle démontré par la nouvelle ministre concernant la défense de la langue française fonde tout à coup comme neige au soleil? A-t-elle été contrainte au conseil des ministres de « mettre la pédale douce » sur un dossier aussi explosif que la langue au Québec? Et, si c’était le cas, pourquoi le premier ministre François Legault a-t-il nommé une ministre aussi dynamique si ce n’est que pour regarder passer la parade?


De réputation, Nathalie Roy n’a pas la « langue » dans sa poche. Aussi faut-il s’attendre à ce qu’un jour pas très lointain, on la verra poindre dans le paysage politique du Québec. Et ce jour-là, l’ex-journaliste et avocate originaire de New Carlisle démontrera aux Québécois « de quel bois elle se chauffe »!


Maternelle 4 ans : un projet-pilote


Nous apprenons que la construction de chaque nouvelle classe de maternelle 4 ans coûtera en moyenne 800 000 $, soit un coût six fois plus élevé que l’estimation faite en campagne électorale par François Legault.


Or un récent sondage Léger réalisé pour le compte de l’Association québécoise des centres de la petite enfance (AQCPE) démontre que le CPE demeure le choix de prédilection d’une proportion significative de parents qui disent préférer le CPE pour leur enfant de 4 ans dans une proportion de 49 %, contre 19 % qui indiquent leur préférence pour la maternelle 4 ans.


À n’en pas douter, le réseau des CPE, mis sur pied en septembre 1997 par Pauline Marois, alors ministre de l'Éducation, à partir des garderies sans but lucratif et des agences de garde en milieu familial, a rapidement gagné la faveur populaire et est maintenant solidement établi au Québec.


Dans ces circonstances, je suis d’avis que l’implantation des maternelles 4 ans sur tout le territoire du Québec, à titre de service offert aux parents, doit être expérimentée d’abord à titre de projet-pilote sur une petite échelle dans le but de vérifier le véritable intérêt   qu’elle suscitera auprès des parents.


La cyberdépendance : un fléau à combattre


Paradoxalement, le ministre délégué à la Transformation numérique gouvernementale, Éric Caire, lors de l’étude des crédits budgétaires de la stratégie numérique, y est allé d’une confidence choc à l’effet que son fils était atteint de cyberdépendance.


Par ailleurs, dans les milieux socio-technologiques, l’école doit être au goût du jour, dit-on, et, pour y arriver, il faut utiliser les moyens modernes mis à la disposition de nos jeunes comme « une façon de sortir les adeptes de jeux vidéo de l'isolement du gamer »…Place au sport électronique, communément appelé le e-sport!


Aux yeux de Cathy Tétreault, directrice générale et fondatrice du Centre Cyber-aide, « il y a un danger pour certains jeunes plus vulnérables à la cyberdépendance. Les Centres de réadaptation en dépendance commencent [tout juste] à gérer ça, alors pourquoi les écoles seraient-elles mieux [placées] qu'eux pour intervenir? ».


À mon avis, la cyberdépendance incarne un fléau qu’il faut combattre sans tarder en évitant d’utiliser le moyen qui en est la cause pour le radier… C’est une simple question de gros bon sens!


Henri Marineau, Québec


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Henri Marineau2093 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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