Patriotisme

Où est la gauche ? Où va la droite ?

La gauche a remplacé la défense de l'ouvrier par celle de l'immigré et la droite a abandonné l'amour de la patrie pour celui du PIB

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Tribune libre

Où est passée la gauche ?


J’ai souvenir d’une gauche généreuse, ouverte, dynamique, avant-gardiste de la fin du siècle dernier. Je me souviens, il n’y a pas si longtemps, de mesures mise en commun pour le bien de tous. Une gauche communautaire, inclusive et rempli d’espoir. Une gauche qui était toujours au rendez-vous pour les travailleurs, qu’ils soient dans le domaine de la fonction publique ou dans l’entreprise privée.


Une gauche qui avait des revendications sociales pour tous, pour nous. La Charte de la langue française, la Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles et le ministère de l'Environnement, la Loi sur le financement des partis politiques, la Société de l'assurance automobile du Québec, la Commission de la santé et sécurité au travail, la Loi sur l'équité salariale et le réseau des centres de la petite enfance.Le temps de l’assurance-automobile pour tous qui a rendu le Québec l’endroit le moins cher au Canada pour ce type d’assurance. Le temps des garderies à cinq dollars donnant à chaque famille accès à une garde pour leur enfant à un coût raisonnable. Le temps où la gauche se battait pour un salaire minimum de 100$\semaine pour chaque employé de l’État. Un moment où la loi 101 était pour tous les québécois à un moment de l’histoire qui demandait un virage vers la francophonie tant à l’école qu’au travail. Un réseau de Cégep et d’universités accessible pour tous. L’amélioration du système de santé pour rendre plus de services à plus de gens. Une assurance-médicament applicable pour tous dans le but de rendre plus accessible des médicaments parfois trop dispendieux. Refaire le code civil pour le rendre plus représentatif de la vie d’aujourd’hui. Que dire de la nationalisation de l’électricité pour le bien de tous. Améliorer un système de transport souterrain digne du 21ieme siècle. Et j’en oublie.


Ce temps là est révolu. Le nous d’autrefois s’est transformé en eux. Tout le discours de la gauche québécoise d’aujourd’hui est centré sur ce eux. Il n’a plus rien pour le tous. Il n’y a plus rien pour le nous.


Que trois pensées


Il n’y a que trois traits qui caractérise la gauche d’aujourd’hui ; le racisme, l’immigration et le quota élevé. C’est tout.


Écoutez les discours de la gauche et c’est certain qu’on va parler du racisme sans égal nul part au monde, mais oh comment grave et fort ici au Québec. Ce racisme perpétué par qui ? Bien voyons, que par les québécois de souche, voyons ! Il n’y a pas de racisme ailleurs au Québec, ni au Canada d’ailleurs. La gauche va marteler sans fin sur cette question, pour être certain de vous faire sentir bien coupable, chers de souche ! C’est toujours de la faute à ces chers québécois. Le racisme n’existe nul part ailleurs !


Ensuite on va parler de tous ces immigrants qui n’ont pas de chance dans la vie et on doit absolument aider, comme si ces gens là ne faisaient pas partie du nous ! N’est-ce pas là une première obligation de l’immigrant, s’intégrer au peuple d’accueil ? On doit faire des exceptions et des accommodements pour seulement eux. Comme si tous les préjudices que nous vivons en tant que minorité au Canada avaient par magie, disparus !


Et bien sûr, le quota ! Jamais, personne au gouvernement et surtout venant d’un parti de gauche, n’a, à ce jour, expliqué une seule fois aux québécois ; pourquoi le chiffre de 60,000 immigrants par année était le bon nombre ! Jamais !


Questions aux gauchistes


Pourquoi ce 50-60,000 par année ? Avez-vous des études à nous montrer ? Avez-vous faites des comparaisons avec d’autres états du monde ? Et pourquoi pas 500,000 ? Ou tiens pourquoi pas 1 million par année ? Non, vous dites ?


Alors dites nous pourquoi nous devons avoir un chiffre si élevé pour venir vivre à côté de la minorité canadienne si fragile? J’attends avec impatience votre tentative de réponse sur le sujet, chère gauche québécoise.


Le summum du ridicule ; une minorité canadienne qui doit gérer l’immigration sur son territoire sans en avoir le contrôle, avec un parti qui pousse pour ouvrir encore plus les frontières !


Montrez-nous un endroit, un seul endroit au monde où l’on est si généreux, si ouvert. Un endroit au monde où on met en danger et on place en position de précarité une minorité déjà fragile.


Démontrez-nous comment ce chiffre arbitraire de 60,000 est le bon. Expliquez-nous pourquoi la ville de Montréal est entrain de virer à l’anglais.


Expliquez-nous, chers gauchistes pourquoi, le québécois de souche disparaît.


Expliquez-nous surtout pourquoi vous ne faites rien pour contrer cette lente descente vers l’insignifiance, vers la disparition.


L’immigration


J’ai toujours rêvé que les gens qui venaient ici voulaient s’intégrer à notre communauté.


Je pensais que faire partie du Québec était un rêve pour eux. Je me disais avec une immigration raisonnable pour notre petite population nous arrivions à vivre ensemble.


Force est de constater que ceci n’est pas le cas. Ils viennent ici, au Canada, pas au Québec. Ils utilisent facilement l’anglais quotidiennement sans même respecter la fragilité de notre langue, notre culture. Un échec. L’expérience de l’immigration pour notre société ici au Québec est ratée. Comment pouvez-vous défendre la souveraineté du Québec quand vous accepter de faire entrer de plus en plus de canadiens, prête à utiliser l’anglais à la première occasion ? Expliquez-nous pourquoi presque tous les comtés de Montréal vote pour un parti fédéraliste ? La gauche persiste dans la lente disparition de qui je suis. La gauche refuse de prendre la parole pour le nous.


Le nous


La gauche québécoise que j’ai longtemps soutenue et défendue, aujourd’hui est rendue un parti du eux. Il n’y a plus de nous chez ce mouvement là. Partout dans le monde, la gauche est à la dérive, perdue dans des défenses de tout sauf l’objet pour lequel il existe, défendre le nous. En Russie, en Chine, en Suède, en France, au Venezuela, partout, à la dérive. Ils ont perdus la direction de leur combat. La gauche communautaire est devenu la gauche des communautés. Vous savez, il faut mettre sur pied des mesures pour le bien commun, pas que pour les nouveaux arrivants. Imaginez, nous sommes à composer avec une commission scolaire anglaise qui n’applique pas la neutralité de l’État ! La gauche n’est pas la pour soutenir le projet de la laïcité pour tous les citoyens. La gauche manque à l’appelle lorsque que les débardeurs de Montréal cherchent un contrat de travail à renouveler depuis deux ans. Où sont-ils pour défendre les citoyens pour choisir un bon vaccin ? On ne les voit plus sur les dossiers traditionnels que défendait autrefois, la gauche. Ils sont absents pour présenter de grands projets.


Quel est le gros dossier qu’ils vont pousser à la prochaine élection ?


Ah oui, le racisme, l’immigration, et le quota élevé.


La gauche a choisi le eux.


Où va la droite ?


Je me souviens d’une droite qui avait à cœur le peuple, ses convictions et ses faiblesses. La droite aujourd’hui n’est occupée que de rendre accessible son éternel projet d’utilisateur-payeur. Où sont les projets rassembleurs de la droite ? Ont-ils déjà eu de tels projets ? Quand je pense à la droite je pense au sable bitumineux de l’Alberta. Je pense aux anti-avortements, aux anti-choix de liberté. Je pense aussi au projet du Pont Champlain qui voulait absolument rendre payant. Un peu comme le conservateur qui était à la tête du parti libéral du Québec et a réussi à rendre deux ponts payants autour de Montréal. Que dire du stationnement à Montréal, un exemple du projet de droite de l’utilisateur-payeur, là où on paie trois fois pour le même espace de stationnement dans la même heure. Il n’a rien pour le nous la dedans.


La descente de la droite à débutée au fait avec l’arrivée de la révolution tranquille quand le gouvernement Bertrand de l’époque avait fait voter la loi 63, qui donnait le libre choix des écoles pour tous ! Aucune protection pour la minorité française de ce pays ! Les leçons du Chanoine Groulx étaient bien loin !


La droite est au pouvoir à Québec. Je dois dire que ça ne paraît pas du tout ! Quand on a besoin d’eux pour défendre le français, ils sont absents. Le ministre Jolin-Barrette cesse de nous dire qu’il travaille fort, fort, fort sur la loi 101…depuis plus de deux ans !


Quand Air Transat, un fleuron québécois menace d’être vendu pour des pinottes à Air Canada, silence complet du ministre Fitzgibbons ! Incapable de mettre en branle la Caisse de dépôt et de placement du Québec pour venir en aide à un atout aussi important pour nous ? Et pourtant, cette même caisse à le go facile pour le projet du REM Montréal ! Dans l’ouest de Montréal bien sûr. L’est attendra son tour…la décennie prochaine.


Je m’efforce de trouver des projets de la droite emballants, j’y n’arrive pas. Peut-être vous pouvez m’aider, en me nommant des projets intéressants pour le nous québécois.


Coupure de taxes, peut-être ?


Quand la droite agit


L’exemple le plus marquant pour moi, venant d’une politique de droite fut le chef Lucien Bouchard. Un échec saisissant. Un échec avec des ramifications même aujourd’hui.


Imaginez, un peu le moment de notre histoire, nous venons de vivre une quasi-victoire au référendum de ’95, un manque à gagner de quelques 26,000 votes pour une victoire, et que fait notre cher chef d’état de droite ? Et bien oui, il s’efforce de changer le sujet et se concentre sur, quoi ? Le déficit zéro ! Il en devient obsédé ! Il argue qu’il est IMPOSSIBLE de mettre en branle un pays sans régler ce problème. Honte !


L’histoire depuis ce moment-là nous démontre que les déficits peuvent être élevé et ceci ne nous empêche pas de soutenir des pays, des citoyens, des façons de vivre. C’était un faux prétexte pour ne pas rétorquer immédiatement, et retravailler à faire passer un référendum gagnant ! Double honte !


L’heure de gloire du Québécois


Il y a eu une période dans l’histoire récente que le québécois brillait de tous ses feux, la période du début du Parti québécois. Quelle énergie ! Quel avancement sociétal ! Une période bouillante, dans toutes les sphères de la société.


La PQ avait réussi une prouesse politique unique. Le PQ avait réuni la gauche…et la droite, sous un même parapluie politique ! Quelle force !


C’est avec cet outil que le nous a retrouvé sa place dans le monde. Des idées nationalistes de droite avec des idées communautaires de gauche. L’incroyable force que ceci a produit pour nous, jusqu'à ce jour. Inégalé depuis.


Je résume rapidement ces années passions pour dire que je me sens dépourvu aujourd’hui devant ce triste spectacle qu’est rendu la classe politique qui nous gouverne.


Que nous réserve l’avenir ?


Quelle tristesse, de voir chacun de ces quatre parti politiques ce bomber le torse à savoir lequel sera la plus grosse grenouille !


Le parti libéral ayant fait son camp dans le maintient de la soumission du peuple québécois aux désirs de l’autre peuple canadien, tout en accommandant en masse les immigrants pour obtenir leurs votes dans tous le Grand Montréal;


Québec solidaire ayant abandonné sa mission de prendre parti pour le nous, se refuge dans le eux, dans l’espoir de gagner des futurs votes à Montréal ;


La Coalition avenir Québec qui gouverne aujourd’hui mollement le nous, sans vision clair de sa direction – heureusement qu’il y a eu la pandémie – ceci l’a occupé pour passer ses quatre années de gouvernance !


Et le Parti québécois, pauvre parti qui n’est que l’ombre de lui-même, sans réel chef, sans réel mouvance, sans d’éléments clés de la société pour réunir encore une fois la gauche et la droite pour refaire la gouvernance dont le Québec a besoin pour réussir.


Conclusion


Je constate. Je regarde. Je ne sens pas l’énergie nécessaire pour nous sortir de notre torpeur. Je ne vois rien qui empêchera notre lente et triste disparition. Les étoiles sont alignées pour que ceci se produise. Nous avons des exemples partout de notre manque de vigueur à vouloir reprendre notre place au Québec. Je ne sens pas l’urgence des baby-boomers de l’époque qui n’acceptaient pas de se laisser mourir. Il y a eu des contributions des boomers, malgré le mépris parfois entendu à leurs égards, aujourd’hui. Vous avez quelque chose contre les boomers ? Prouvez que vous êtes mieux, faites mieux !


Le combat du Québec se fait depuis sa perte de la Conquête en 1759, chaque génération tente de faire mieux que la précédente, et nous voilà arrivé aujourd’hui devant un constat horrible de perte de l’usage du français, un taux horriblement trop fort en immigrations sans que l’on puisse faire quelque chose pour adapter cette immigration à notre petit peuple, une perte constante de nos entreprises aux mains des étrangers ; et nous voilà se lançant des flèches entre nous.


Il y a là, devant nous, un chantier disponible pour construire la plus belle chose que le Québec a besoin, un pays…pour nous.




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