L'ancien ministre libéral, Bob Rae, va jusqu'à demander le déblocage d'un fonds de 600 millions pour aider cette communauté.
Ottawa veut plus de réfugiés, et cette fois, ce sont les musulmans Rohingyas qu'il souhaite accueillir. Les Rohingyas sont chassés de la Birmanie depuis que des militants de cette communauté ont perpétré une attaque terroriste l'été dernier.
Des camps aménagés au Bangladesh abritent maintenant près de 900 000 Rohingyas qui ont fui la répression. De passage dans ce pays, la ministre des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, a déclaré que le Canada devait envisager d'amener des réfugiés rohingyas au pays pour réunifier les familles.
« Nous pouvons imaginer que si c'était nos frères, nos soeurs, nos oncles qui étaient dans cette situation désespérée, nous serions prêts à tout pour les amener à nous rejoindre au Canada », a déclaré Mme Freeland.
Déjà, le mois dernier, l'envoyé spécial du premier ministre et lui-même ancien ministre libéral, Bob Rae, avait recommandé dans un rapport « de faire savoir que le Canada [était] prêt à accueillir des réfugiés rohingyas et de majorer l'aide au développement [de la Birmanie] ».
Le gouvernement Trudeau a jusqu'à présent déboursé près de 46 millions $ pour résorber la crise qui secoue les Rohingyas, mais Bob Rae veut aller plus loin : il demande qu'Ottawa mette sur pied un vaste « plan de développement et d'aide humanitaire » qui impliquerait un fonds de 600 millions sur quatre ans.