Os, Os, Os, Hausse des droits de scolarité !

La mobilisation des “verts” ne constitue donc pas un véritable mouvement, mais un authentique contre-mouvement, cependant dénué d’identité propre.

Tribune libre

Étant allé observer la manifestation (nationale…) d’une centaine de porteurs du carré vert (lundi, 7 mai à Montréal), j’ai été impressionné par leur verdeur … et leur énergie. Il est vrai qu’ils n’avaient pas des centaines de km de manifestations dans les pieds, et 80 jours d’action derrière eux.
J’ai cependant été surpris de leur manque d’identité. Il s’agissait, d’une micro-manifestation de “rouges”, mais peints en vert : on y entendait les mêmes slogans, mais détournés (“Ensemble, bloquons la grève !”, etc.), et on y voyait se déployer la même symbolique (les mêmes marques de couleur peintes sur les visages, des carrés verts agrafés aux vêtements et sous forme de drapeaux, etc.). Ils se sont déployés dans le même cadre urbain nocturne que leurs adversaires “rouges” … qui les ont rapidement mis en fuite. Pour la préservation de leur santé, et pour imiter leurs aînés du PLQ, il leur serait certainement utile et agréable de déplacer leur éventuelle prochaine manifestation dans un Parc de Nature, fédéral de préférence … question de cohérence politique, là où ils sauront se fondre harmonieusement dans le paysage !
La mobilisation des “verts” ne constitue donc pas un véritable mouvement, mais un authentique contre-mouvement, cependant dénué d’identité propre.
On peut comprendre la frustration et le désespoir des “verts”, qui vivent la même situation intenable que des milliers d’autres étudiants, mais ils se trompent manifestement de cible : c’est bien la stratégie électoraliste et irresponsable du gouvernement Charest, qui feint de bricoler une entente après trois mois de fermeture et de provocations, qui est responsable de la déplorable situation qu’ils subissent.
Yves Claudé


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