On défend l'unité nationale d'une fédération! C'est absurde! C'est délirant!

Tribune libre

L'aboutissement de siècles, de décennies et d'années de colonisation.
C'est la forme la plus réussie de colonisation et de domination d'une minorité par une majorité.
Tellement bien dissimulé, le colonialisme est arrivé à un stade où on ne le voit même plus. On l'appelle fédéralisme,
on le déguise en pacte entre deux nations. Pour moi, l'aboutissement du colonialisme le plus profond arrive lorsque même
des colonisés se porte à sa défense. La forme du colonialisme le plus accompli, c'est Pierre-Elliott Trudeau, Stéphane Dion et Jean Charest. Des colonisés devenus colons! Rien de moins.
La négation-même de cette forme de colonialisme le plus accompli.
On a passé à l'étape suivante, l'étape où on cache même le produit de l'étape précédente.
On défend l'unité nationale d'une fédération! C'est absurde! C'est délirant! Mais c'est présent! Et désolant!
Un colonialisme tellement génial (pour le colonisateur), qu'il peut même nier l'existence du colonisé. Ce n'est plus un
pacte désormais. C'est une nation. Quand l'empire se défend de coloniser et le colonisé se défend d'être colonisé, il n'y a plus qu'un: l'empire! La soi-disant puissance. Ce n'est plus l'addition, c'est la soustraction. Une nation soustraite à elle-même.
Soustraite à son identité, dépossédée même de son vrai statut
qui sombre dans l'oubli. C'est la dissolution. On ne le cache même plus. Il
se cache lui-même, ce colonialisme féroce. Les défenseurs de l'unité nationale de la fédération en sont la preuve. Ce n'est plus de convaincre que le colonialisme n'est pas,
c'est de convaincre que nous ne sommes pas. Deux nations moins une nation donne une nation.
Le colonialisme à saveur de liberté.
Une liberté au goût prononcé mais éphémère
et artificiel. Quand un jus de pomme goûte plus la
pomme que le fruit lui-même, on se demande où est la "pogne"!
Quand on en vient à croire qu'il n'y a pas de "pogne", que l'artificiel
est réel, on est mal foutu!
Comme un colonisé qui voit sa liberté artificielle
comme une liberté réelle. Pauvres de nous...


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé