Parti indépendantiste

Non à l'immersion anglaise nationalement suicidaire en 6e année du primaire

Enseignement intensif de l'anglais en 6e année

Après s'être écrasé devant le jugement de la Cour suprême du Canada concernant les écoles passerelles, le gouvernement du Québec propose d'imposer l'immersion anglaise à tous les élèves de 6e année du primaire. Cette mesure antinationale visant à bilinguiser les générations futures de Québécois pave la voie à l'anglicisation complète de notre Nation de langue française vieille de 403 ans. Depuis la Conquête anglaise de 1760, notre Nation, contrairement aux Canadiens français hors Québec, a su résister au rouleau compresseur assimilationniste anglo-canadien. Mais cette résistance, dans un contexte où notre poids démographique ne cesse de chuter au Québec, particulièrement à Montréal où nous sommes minoritaires sur l'île et sur le point de le devenir dans la métropole, à cause du trio immigration massive - multiculturalisme constitutionnel canadien - bilinguisme officiel canadien qui transforme la majorité des immigrants en assimilateurs des nôtres, est fragilisée par ceux-là même qui ont la responsabilité ultime de défendre notre identité nationale ayant pour cœur la langue française, à savoir, le gouvernement et tous les élus de notre Assemblée nationale.
Que cette politique auto-assimilationniste soit proposée par le gouvernement libéral Charest n'étonne guère. Après tout, le PLQ est le parti servant les intérêts des Canadiens anglais, notre fausse minorité nationale, des anglicisés et des allophones de toutes origines ethniques du Québec qui ont opposé leur veto raciste à notre volonté nationale clairement majoritaire de faire du Québec notre Pays lors du référendum de 95. Sans cette clientèle acquise, le PLQ se trouverait déjà dans les poubelles de l'histoire et nous vivrions déjà dans un Québec indépendant. Ce qui choque davantage, c'est la trahison des élus péquistes et solidaires qui cautionnent le projet génocidaire de Charest. Fallait entendre Pauline Marois soutenir en anglais, en réponse à une question d'un journaliste, qu'elle croyait que l'immersion anglaise en 6e année était une bonne mesure. Que pouvait-elle répondre d'autre, elle qui en 2008 proposait justement que l'on enseigne l'anglais de façon intensive, notamment en donnant des cours de géographie et d'histoire dans la langue de nos conquérants. Fallait entendre le péquiste Gérald Larose se féliciter du fait que le premier ministre le plus canadien de l'histoire du Québec avait repris à son compte une mesure qu'il proposait en 2001 alors qu'il présidait la Commission des États généraux sur la situation et l'avenir de la langue française au Québec. Fallait aussi entendre le péquiste Gérard Bouchard, chantre du multiculturalisme québécois (interculturalisme) générateur de tensions interethnicoreligieuses qui finiront par plonger Montréal dans le chaos social, nous rappeler, en bon moraliste, qu'il serait criminel de ne pas bilinguiser tous les enfants québécois. Ni l'un, ni l'autre n'a cependant cru bon d'insister pour que tous les Anglais, les anglicisés et allophones du Québec maîtrisent parfaitement le français, notre seule et unique langue nationale, pour mieux s'intégrer à la seule Nation française de l'Amérique du Nord et en partager le destin.
Dans un contexte géopolitique et démo-linguistique comme le nôtre, ce qui est criminel, c'est de vouloir bilinguiser tous les Québécois, ce qui reviendrait à angliciser notre Nation au bout de quelques générations. Au Québec, mettre notre langue nationale sur le même pied que la langue des descendants de nos conquérants revient à garantir le triomphe de l'anglais et notre assimilation. Le bilinguisme mur à mur n'étant qu'un stade transitoire nous menant tout droit à l'anglicisation. Parlez-en aux Franco-Américains. De plus, aucun peuple au monde n'est bilingue. Les Québécois (ceux que nos civiques dénationalisés nomment les Québécois francophones ou simplement «les francophones») sont parmi les plus bilingues de la planète (selon Stat. Can., 85% des jeunes Québécois disent que leur connaissance de l'anglais est passable à excellente). Nos jeunes n'ont pas besoin d'un enseignement intensif de l'anglais pour s'épanouir, quoiqu'en pensent les anglophiles mondialistes. L'anglais «lingua franca» est un mythe. La planète n'est pas anglaise, mais multilingues. Elle comporte une multitude de langues nationales fortes qui s'opposent à l'impérialisme anglo-américain. De même pour internet, l'utilisation des langues comme l'espagnol, le français et le mandarin progressent. L'anglais n'imposera pas plus son empire sur la toile que dans le monde réel.
Par ailleurs, cette volonté obsessive, partagée par tous les partis siégeant à l'Assemblée nationale, d'imposer l'enseignement intensif de l'anglais à toute une Nation en dit long sur la conception que tous nos élus se font du Québec. Il apparaît de plus en plus évident que pour eux, le Québec ne saurait être autre chose qu'un État bilingue, indépendant ou non. Pour le PLQ et QS, cela va de soi. Lorsque l'on prône l'interculturalisme, on favorise nécessairement le pluralisme linguistique d'État. L'un ne va pas sans l'autre. Quant au PQ, ses dirigeants pro-immigration massive ont tellement intégré la pensée de Trudeau, qu'il ne présente plus de différence notable avec le PLQ. Ses appels au renforcement de la Loi 101 provinciale démantibulée par la Cour suprême du Canada sont non seulement insuffisants, mais en porte-à-faux avec sa volonté d'imposer l'enseignement intensif de l'anglais au secondaire, de transformer les cégeps français en cégeps bilingues (1 session sur 4 se déroulerait en anglais) et de soutenir le financement d'institutions étrangères anglaises qui agissent en véritables vecteurs d'assimilation de la majorité des allophones à la portion de la nation canadienne en territoire québécois. Ce n'est pas pour rien que l'anglais est devenu la langue commune à Montréal et la langue de travail d'une majorité des allophones. Aussi, est-il nécessaire de rappeler qu'aucun pays dans le monde ne finance un réseau institutionnel parallèle fonctionnant dans une langue autre que sa langue nationale.
Seul le Parti indépendantiste considère l'anglais, non pas comme une langue seconde ou quasi nationale du Québec, mais comme une langue étrangère parmi tant d'autres. Et comme toute langue étrangère, l'anglais comme l'espagnol, l'allemand ou le mandarin, sera enseigné dans des cours de langues étrangères optionnels au secondaire (le primaire servant à garantir la maîtrise de notre langue nationale) comme il se fait dans tant d'États à travers le monde. Pas plus que les États-Unis, la France ou l'Angleterre n'imposent l'immersion espagnole, allemande ou française dans leur réseau d'éducation national respectif, le Québec ne le fera avec l'anglais ou toute autre langue étrangère.
Seul le Parti indépendantiste propose de véritables politiques nationales visant à transformer la Province de Québec multiculturelle bilingue en État-Nation français mur à mur une fois l'indépendance nationale déclarée sans référendum préalable. Les voici: adoption d'une Constitution républicaine affirmant notamment que le français est la seule et unique langue nationale et officielle du Québec; abolition du bilinguisme institutionnel et imposition de l'empire de notre langue nationale sur l'ensemble de notre territoire national et dans toutes les sphères de notre vie nationale (administration et communications de l'État, justice, éducation, santé, travail, affichage, etc.); financement public d'un seul réseau d'éducation fonctionnant dans notre langue nationale des CPE à l'université et obligation pour tous de le fréquenter; francisation des entreprises peu importe leur taille; interdiction pour tout employeur d'exiger la maîtrise d'une autre langue que le français pour occuper un emploi, à moins qu'il ne fasse la preuve que cette langue ne soit nécessaire au poste en lien avec l'international; financement public d'un seul CHU français à Montréal; réduction de l'immigration (max.: 20 000 par année); sélection d'immigrants qui maîtrisent le français, partagent nos valeurs occidentales et possèdent les compétences répondant aux réels besoins du marché du travail québécois; rétablissement des COFI pour assurer l'intégration des étrangers à notre Nation; maîtrise du français et serment d'allégeance à la Nation et à la Constitution pour obtenir la citoyenneté québécoise et le droit de vote.
En terminant, ceux qui, diplôme secondaire en mains, voudront perfectionner la maîtrise d'une langue étrangère, ils pourront le faire en se payant des cours offerts par les divers instituts linguistiques privés. Ce qui fera rouler l'économie sans utiliser nos impôts pour mieux nous auto-assimiler.
Une Nation, une langue nationale, un État national indépendant: voilà ce que propose le P.I.
Éric Tremblay
_ Chef du Parti indépendantiste
[www.parti-independantiste.org->www.parti-independantiste.org]


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