Personne ne se plaindra de la présentation du film « West Indies ou les Nègres marrons de la liberté » à la Cinémathèque québécoise (CQ) le 20 juin, pour la raison qu’il a été réalisé par un Noir, Med Hondo, un grand doubleur français mort en 2019.
Pour plus de sûreté, la direction de la CQ a malgré tout préféré écrire ce très visible avertissement à l’intention des cinéphiles : « Med Hondo, cinéaste franco-mauritanien, se réapproprie le mot en “n” dans une perspective anti-raciste et militante. » Ce n’était vraiment pas nécessaire, car nous avions tout compris en lisant le résumé. On nous prend pour des cons ou quoi ? Pour étouffer toute critique, une photo du réalisateur est néanmoins donnée en prime : il est Noir, cela ne fait aucun doute. Tout va.
Cela dit, un chroniqueur blanc pourra-t-il prononcer le titre du film à Radio-Canada sans s’attirer les foudres du CRTC, comme ce fut le cas dans l’affaire de « Nègres blancs d’Amérique » ? Peut-être, considérant que le marron est plus foncé que le blanc.
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