Mobilisation en hausse, Griveaux évacué : que retenir de l'acte 8 des Gilets jaunes ?

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Malgré l'hostilité médiatique, la France demeure largement mobilisée contre Macron


Loin de s'essouffler, le mouvement des Gilets jaunes a retrouvé de la vigueur à l'occasion d'un huitième acte marqué, entre autres, par l'intrusion de manifestants dans le bâtiment abritant les bureaux du secrétaire d'Etat Benjamin Griveaux.


Un nouveau samedi de mobilisation des Gilets jaunes a eu lieu le 5 janvier. Alors que la période des fêtes a été marquée par une baisse de la mobilisation dans les rues de la capitale, cet acte 8, le premier de l'année 2019, s'est lui distingué par un nouveau souffle.


Tandis qu'il est difficile d'obtenir des chiffres précis de la mobilisation, le ministère de l'Intérieur a affirmé avoir recensé 50 000 Gilets jaunes sur l'ensemble du territoire à 19h le 5 janvier. La mobilisation serait donc en hausse puisque la semaine précédente, le ministère relevait 32 000 manifestants. Toutefois, selon un passage en revue effectué par RT France des estimations locales de la mobilisation, les chiffres donnés par le gouvernement seraient très vraisemblablement en-deçà de la réalité.


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Des marées jaunes aux quatre coins de la France


Et pour cause, les images en attestent : les rassemblements ont été particulièrement suivis dans plusieurs villes de France, où des marées jaunes ont défilé.


C'était notamment le cas à Rouen, où l'un des portes-parole locaux du mouvement, l'avocat François Boulo, a fait part de son espoir : «Le Mouvement ne s’essoufflera pas. Dans les esprits, le point de non-retour a été atteint.»


La ville de Bordeaux a elle aussi été marquée par un fort rassemblement.


A Toulouse, la place du Capitole s'est emplie de jaune.


Comme à Lyon, Montpellier ou encore Saint-Etienne, des milliers de Gilets jaunes ont eux aussi battu le pavé à Paris.


C'est d'ailleurs dans la capitale française, sur le parvis de l'Hôtel de Ville de Paris, que plusieurs représentants du mouvement ont lu une lettre adressée au président de la République Emmanuel Macron.




Auteur: RT France

Benjamin Griveaux évacué d'urgence


A Paris toujours, le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a été évacué d'urgence après une intrusion violente dans le bâtiment abritant ses bureaux le 5 janvier. En effet, un groupe de Gilets jaunes a utilisé un chariot élévateur pour s'introduire dans la cour du secrétariat d'Etat dont la porte a rapidement cédé, comme le montrent ces images.




Auteur: RT France

Des individus auraient alors pénétré dans la cour du bâtiment, notamment afin de dégrader des véhicules, avant de disparaître. Le secrétaire d'Etat et ses collaborateurs auraient alors été mis en sécurité. Les lieux abritent également le ministère des Relations avec le Parlement.


Une telle intrusion dans un ministère est très rare. La dernière en date remonte à 1999 avec le saccage par des agriculteurs du bureau de Dominique Voynet au ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement.


«Ce n'est pas moi qui ai été attaqué, c'est la République» et «la maison de France», a réagi Benjamin Griveaux. «C'est inacceptable et j'espère que les vidéos permettront d'identifier et de poursuivre les auteurs, et qu'ils seront très très durement condamnés», a-t-il ajouté, accusant les auteurs d'être les «ennemis de la démocratie».


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L'acte 8 aura également été marqué par des violences, avec 24 interpellations dans la capitale, 25 à Dijon (où une caserne de gendarmerie a été dégradée), 22 à Toulouse, cinq à Montpellier ou encore six à Saint-Etienne, selon l'AFP.


Parmi les images fortes, celles d'un policier qui a frappé à mains nues des manifestants au visage à Toulon, sous l’œil des téléphones portables. Ces images n'ont pas été commentées dans l'immédiat par le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, contrairement à d'autres, comme celles d'un ancien boxeur professionnel qui s'en est pris aux forces de l'ordre à Paris.


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Plusieurs manifestants ont été blessés dans des affrontements, dont un qui a été touché à la tête par des tirs de lanceurs de balles de défense à Rouen. Du côté de la police également, des blessés sont à déplorer, comme par exemple cet agent de la BAC, touché par des jets de pierres à Toulon.


D'autres scènes plus légères ont également marqué cette nouvelle journée de mobilisation, à l'image de ces milliers de Gilets jaunes à Bordeaux, qui se sont écartés de la route qu'ils avaient investie pour laisser passer un véhicule de secours.


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