Les déFêtes nationales

Mise à jour, fouille à nue et autopsie

Confessions sur l’article Gildor Le Roy, dit « Assumer » [sic] et restes humains

Tribune libre

Restes humains sous la loi 78
N.B. : le discours dit « patriotique » déclamé par Paul Piché (signé par lui et Sylvie Rémillard, ce co-travail mériterait éclairage de « qui a fait quoi ?», pourquoi cette coécriture ?!) était d’une hauteur pertinente et actuelle, malgré cet aplatissement centrale par un « peu importe le camp dans lequel on est » : comment peut-on dire « peu importe » le camp, être indépendantiste ou fédéraliste, ou dans la rue ou agitateur de casserole (l’objet a été déclaré ce jour-là du 23 juin 2012, objet contondant et interdit sur les 2 sites lors des spectacles, soit à Québec et à Montréal), ou majoritairement tranquille, c’est choisir son camp ! Non ?
***
D’abord, je ne sais pas jusqu’à quel point cet inqualifiable Gildor Roy, fédéraliste reconnu, a improvisé ou perroquetté les mots de Sylvie Rémillard, la monopoleuse corporatiste réalisatrice des 2 spectacles de la Fête nationale, ceux des villes de Québec et Montréal, et de la circulaire émission Bébelles et bum depuis des lunes.
Toujours est-il que j’ai été stupéfait de cette étrange occurrence en début de spectacle, du terme « assumer » dit neutrement, donc ni à l’impératif, ni au passif, comme un actif de ton, signifiant : « prendre son trou ».
Bref, ça disait : assume ! en même temps que « assumé », mais comme un ordre-aveu face à nos actions. Ce fut un babillage… totalement totalitairement inacceptable sur les écrans de notre télévision nationale et devant le peuple, ce que ce que je représente individuellement en tant que québécois.
Voici la leçon de Gildor en trois temps, trois mouvements, d’une pédagogie si obscurantiste qu’elle s’adressait au Ça collectif du Québec.

Gildor montra d’abord le batteur de l’orchestre feuilletant une revue portant sur le hockey, l’interpellant pour qu’il reconnaisse sa passion (lire une revue de hockey ?!), puis le batteur hochant la tête affirmativement, Gildor scanda stoïquement au micro : « assumer ! ».
Gildor descendit ensuite de la scène, prenant à témoin une dame à l’avant de la foule, il lui demanda si elle « assumait » le port de la perruque bleu fleurdelisé qu’elle portait sur la tête. Forcée de confirmer, Gildor lâcha après son aveu : « assumer ! ».
Il prit ensuite à témoin un enfant à côté de cette dame, lui fit la remarque (au micro devant tout le monde) qu’il avait perdu une dent…(l’enfant paralysé, ne comprit pas ce que Gildor disait et on ne voyait pas de dent perdue ou cassée à l’écran, mais bien un sourire parfait) et déblatérant une moraliste anecdote sur cette dent cassée, genre t’as conté un mensonge, il conclut en nous fixant flegmatiquement, nous, téléspectateurs : « Asssumer ! »
Estomaqués, pantois, abrutis, pétrifiés devant l’écran de télé, moi et des amis, nous nous questionnions sur le sens de ce langage hallucinatoire à hauteur de brute inarticulée. L’écran de télé était devenu la caverne d’un primate, plus obscure que celle de Platon, une primitivité régressive engouffrante.

Qui donc, me dis-je, allait dénoncer cette honte publique devant la population du Québec ?
Eh bien, personne ! Les télés parlèrent de réussite du spectacle et le maire (de la régie) Labeaume, le lendemain, remercia Gildor « l’Éveillé », disant que les beuverons, les colons en fait selon sa pub, étant restés chez eux, le tout s’avérait un franc succès, le modèle à reproduire l’an prochain.
Régis Labeaume, évidemment, parmi ces beuverons et colons, incluait les casseroleux et les carrés rouges. Le mépris, au gré des crises sociales des derniers mois, est devenu une révérence rendue au peuple par les dirigeants oligarques : toute une perversion !
Depuis quelques temps, j’ai l’impression que tout ce qui est bavure médiatique ou événementielle passe comme du beurre dans la poêle, soit avec applaudissements, banalisation ou ignorance volontaire, c’est-à-dire sans traitement.
La Rue est devenue l’opprobre, tels un carré rouge sang et des casseroles (Charest en a même fait une pub de zombie en noir et blanc au ralenti, des images volées, évidemment, comme tout ce qu’il touche, Nord compris), tout comme au temps de Jean (tiens, un autre !) Drapeau, ramassant tous les vagabonds de Montréal pour les remiser en prison le temps d’un Expo 67, le début d’un temps nouveau nous chantait-on, temps que nous revivons à présent comme un déjà vu. Les maires moraux-matraques changent mais l’autoritarisme reste !
Une foule évaluée par la radio et les réseaux sociaux à 25 000 personnes (le spectacle de de la Fête nationale à Montréal) devient subitement 150 000 pour SRC et TVA (chiffre signifié par le SPVM), et 100 000 pour CTV (c’est encore vrai que les anglos comptent mieux que nous !). À moins d’être atteint d’une myopie à mirage fluctuant, il me semble que passer de 25 000, puis 100 000, à 150 000, on devrait voir une différence, même pour des nuls en mathématiques. Les analystes des médias sociaux vont avoir tout un pain sur la planche pour démêler « honnêtement », à défaut de pouvoir le faire scientifiquement, ces moments historiques pour le moins marqués par l’abus de forts stupéfiants par les dits « professionnels » de l’information.
J’ai donc, par ce texte, Gildor Le Roy, dit « Assumer » [sic], légèrement onirique ou cauchemardesque, c’est selon, dû aux circonstances, interpréter ce qui était sous-entendu selon moi à travers cette animation éteignoir dite une « fête »… nationale, la nôtre. J’ai repris, se faisant, quelques insanités vues ou dites durant le spectacle, par le dit Gildor et/ou ses invités, Le Roy de la Fête devenu son propre fou, incompréhensible du public.
Si on nous imposait 1 fois par semaine une telle fête, en peu de temps on atteindrait une déprime nationale dépendantiste, nous amenant sans doute à tous nous jeter au bout non pas du cap Diamant (où ce qui brille ne vient plus des d’en haut, mais de la rue), mais à la limite du parc national canadien Forillon, du haut de la falaise dans le golfe Saint-Laurent, pour rejoindre Jacques Cartier.
P.S. : Il faudra aussi mesurer tous les sous-règlements arbitraires, les brimades sans motif, promulgués ponctuellement à chaque événement corporatiste sous le couvert de la loi spéciale 78.
Tel le parc des îles Notre-Dame et Sainte-Hélène, devenant de « public » propriété dite « privée » lors du Grand Prix de F1 du Canada et justifier des arrestations, des fouilles abusives et des expulsions de ces lieux publics et familiaux – confisquer durant 3 jours, des installations appartenant au peuple, constitue en soi un outrage, demandant réparation ; tel aussi l’interdiction des casseroles sur les sites des Fêtes nationales à Québec et Montréal ; tel l’expulsion de la Vigile du secteur public proche du Parlement, lors de la Fête nationale à Québec, bien que ce groupe ait eu un permis et avisé les autorités 1 an à l’avance de la tenue de l’événement.
Toutes ces entorses faites aux droits des citoyens, ces brèches d’illégalités érodant l’édifice démocratique en progression, ces dommages physiques et psycho-sociaux irréparables causés aux personnes et aux familles, exigent des avocats respectueux de leur mandat socio-juridico-politique pour demander réparation.
Avocats fiers d’une justice revendiquée, levez-vous, le peuple vous réclame, vous et le pouvoir policier, pour sa protection, et la vôtre !


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6 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    2 juillet 2012

    Bon ben après avoir cru atteindre le sommet avec la délaration de Labeaume:
    '’On ne commencera pas à devenir fascistes du jour au lendemain. Il faut être plus intelligents, il faut y aller au fur et à mesure.’’
    http://www.lapresse.ca/le-soleil/ac...
    Ben non,il a de la compétition en nul autre que Stephen Harper:
    ''Les fonds publics n’ont pas à financer des organismes qui s’opposent aux politiques du gouvernement, a déclaré le premier ministre Stephen Harper ''
    http://leglobe.ca/blog/2012/07/bienvenue-au-canada-la-ou-la-pensee-unique-a-bien-meilleur-gout/
    Qui est le meilleur des deux?C'est difficile à départir.Mais ils ont des points en commun cependant!

  • Archives de Vigile Répondre

    1 juillet 2012

    Cristal de paix:''Qui donc, me dis-je, allait dénoncer cette honte publique devant la population du Québec ?
    Eh bien, personne ! Les télés parlèrent de réussite du spectacle et le maire (de la régie) Labeaume, le lendemain, remercia Gildor « l’Éveillé », disant que les beuverons, les colons en fait selon sa pub, étant restés chez eux, le tout s’avérait un franc succès, le modèle à reproduire l’an prochain.''
    Je lis les commentaires qui semblent insinuer que Gildor est un gros épais,qu'il n'aurait pas du etc etc.
    Moi je trouve qu'il a fait un travail très efficace,à la hauteur du rôle qu'on lui a demandé de jouer.
    Je prenais connaissance ce matin de la déclaration du maire Labeaume dans le Soleil du 31-05-2012
    ''On ne commencera pas à devenir fascistes du jour au lendemain. Il faut être plus intelligents, il faut y aller au fur et à mesure.''
    http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/la-capitale/201105/30/01-4404397-la-saint-jean-a-un-point-critique-selon-le-maire-labeaume.php
    Les textes de la Fête Nationale du Québec sont préparés d'avance,défilent sur des télé-scripteurs tout au long de l'évènement,il n'y a rien de spontané la dedans et en plus il y a un décalage de 30 minutes entre la réalité et le télévisé au cas justement ou çà deviendrait spontané...
    Alors Gildor le comédien,comédie son rôle de fasciste-progressiste à la perfection.
    Par exemple: si vous et vos amis commandiez un festin dans un grand restaurant pour une occasion spéciale et que soudain plein de gens se lèvent et entourent votre table en grimassant et en faisant des commentaires négatifs sur les mets dans vos assiettes,peut-être que vous n'apprécieriez pas autant votre festin.Oui vous pourriez vous lever les mettre à la porte sur le coup,mais il y a des moments fragiles dans la vie ou ce n'est pas le moment de briser cet équilibre au moment du déroulement d'une fête, et dans ce sens,Gildor a bien fait son sale boulot justement en brisant cet interdit et en éteignant les feux de joies d'un peuple qui n'en finit pas de ne pas naître,pour paraphraser Gaston Miron.
    Par contre,comme notre plaque de char nous le rappelle,jamais au grand jamais il ne devra y avoir à nouveau ces infiltrés du comité du non à la tête des festivités de notre Fête Nationale.Oui c'est une fête politique et s'ils ne sont pas content,il leur reste 364 jours dans l'année pour s'en faire une p'tite cute gentille,ouatée.
    Labeaume et Charest sont les meilleurs amis du monde.Éteindre pour de bon la flamme nationaliste québécoise comme prévu au contrat de Charest et son salaire caché en tant que vice-président du comité du NON en 1995,hé bien avec des alliés comme Labeaume,Charest est en voiture.
    Rappelons-nous également que Labeaume voulait la reconstitution annuelle de la bataille des Plaines d'Abraham comme attraction touristique à Québec pour faire ''tourner l'économie''(mon oeil!).
    Ces gens là n'ont aucune morale mais sont très intelligents et maître de la manipulation de masse.
    Gildor,sous des apparences de brute attardée,sait ce qu'il fait et encaisse sa commission avec le sourir.
    Comme Chrétien qui sous des dehors de perdu(lire ''les Chétienneries'' 1 et 2)savait exactement où il s'en allait.
    C'est gens là l'ont admis à Gommery,ils étaient en guerre en 1995 et tous les coups étaient permis.
    Mauvaises nouvelles pour ceux et celles qui ne le savaient pas encore:ils le sont toujours!!!
    Leur prise de contrôle de notre Fête Nationale ne peut en être un meilleur exemple!

  • Archives de Vigile Répondre

    1 juillet 2012

    J'ai honte aujourd'hui d'être québécois!
    Le tout a commencé lorsque nous sommes arrivés en haute-ville le 23 au soir. Tout était transformé comme en Cisjordanie. Il y avait des check point partout ainsi que des réflecteurs puissants. Des agents de la police de Québec m'ont fait lever les bras à l'horizontale comme dans les aéroports. Je n'en revenais pas!
    Nous avons été témoins d'une scène dégradante, un véritable abus de pouvoir digne du pinochisme le plus primaire. Un jeune fut maintenu à genoux pendant 15 minutes alors que les policiers vérifiaient ses papiers d'identité pour mieux l'humilier.
    Parlons maintenant de ce spectacle ''CHEAP'' à l'os pour utiliser une expression bien québécoise. On a assisté à une espèce de Star académie plus vulgaire encore. Que pensez du chanteur à minette ridicule, Dumas, la réincarnation de Michel Louvain avec techo en plus et les filles en guédailles totales essayant péniblement d'imiter Céline Dion. C'était carrément pénible! Je pensais à Dufresne, Bocarne et Laurence Jalbert devant ces quétaines qui tentaient d'attirer l'attention d'une foule complètement indifférente.
    Et que penser de l'animateur? Je n'ai pas de mot pour le décrire. Quelle désolation lors qu'il déclara qu'il y avait des gens au Québec qui étaient à gauche et d'autres à droite tout comme lui porte quelques fois dans ses culottes, à droite et à gauche. Nous étions stupéfaits!
    Il nous resta finalement le grand feu de la Saint-Jean qui nous réconcilia avec tant de bêtises humaines.Il m'arrive de penser à ce qu'Albert Einstein disait de la bêtise humaine: ''Elle est comme l'univers, infinie! On ne peut descendre plus bas comme peuple. Je suis gêné et souhaite que personne hors Québec n’ait pu avoir vu cela.

  • Archives de Vigile Répondre

    28 juin 2012

    Ce n'est pas la dernière salope qui va profiter des largesses de l'état Canadien, y'en a plein des comme ça... à pencher par en avant. Avec le temps, il ne s'apperçoivent plus tellement ça glisse.
    Ave

  • Archives de Vigile Répondre

    27 juin 2012

    Oui, Cristal de Paix
    Je souhaiterais cependant pour ma part et d'abord et avant tout pour ce Peuple P majuscule.. qu'il y ait cette régression temporaire : temps-horaire salutaire vers cette régression engouffrante dans la Caverne.. ce creux où ça ne ver plus justement dans le trop-insu, le temps re-justement là d'y voir et d'y saisir à la fois la cause et ce qui cause l'assujettissement agissant à l'insu et minant l'esprit de l'être ou du peuple dans son indépendance et désir de liberté
    Il s'agit d'une autre manière de lire la Caverne.. lieu de lecture et temps de voir avant de refaire nouveau nouage à l'Aube du Veau éveillé et veillant dans le dorénavant ou le désormais : le temps d'une conclusion "saluterre hors-taire" et même s'il faut en passer par le temps d'une Casserole : voie naissante d'une nouvelle voix venue des profondeurs que rien ne casse car entendue, venue et fondée dans les entrailles du corps de l'être ou peuple, source de créativité et de nouveauté
    Vivement votre texte
    S Caron

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    27 juin 2012

    Merci, Cristal, d'avoir ainsi pris le temps de décrire disons, le désastre Roy, pour ceux d'entre nous qui n'étaient pas présents aux «festivités» (on aurait dit plutôt l'éloge funèbre d'une nation entière) et ne les ont pas nécessairement regardées à la télévision.
    Mon opinion, maintenant?
    Mon Dieu! C'est pire que je pensais! Je ressentais de la colère, mais j'ai fini par avoir à réprimer une nausée, carrément, à lire votre récit du comportement du gros Gildor!
    Nous savions que Gildor était un gros épais, un kétaine chantant (approximativement) des chansons pseudo-country en gros joual, mais là...
    Comprennons à qui, non, à QUOI, nous avons affaire: Gildor Roy, avec sa médiocre petite carrière de pseudo-chanteur country et de vulgaire cabotin, faire-valoir de Michel Barette dans les années 1990, est comme un sous-produit de crasseuse culture canadienne anglaise de masse, calquée elle-même sur la culture de la plèbe «White trash» d'une certaine Amérique profonde. Mais il ne le comprend sans doute même pas.
    En fait, on parle plutôt d'une absence de culture propre, d'une comique aculturation, chez notre distingué Gildor. Imaginez, de façon inversée, des cow-boys texans tenter chanter des chansons à répondre de nos propres aïeux!
    On pourrait en parler pendant longtemps. Et bien se marrer! Mais parmi tout un cortège de choses foncièrement inacceptables qu'on peut reprocher à ce sans talent de Gildor, il y en a une qui vient en tête: il s'est payé la tête d'un enfant du Québec, «live» à la télévision!
    Assumer (sic), hein, Gildor? Mais le problème est que c'est un verbe transitif. Et que le sens n'en est pas du tout ce que tu crois, en passant! Bon, on reconnaît l'arbre à ses fruits, bien sûr.
    Qu'il «assume» ceci, cet imbécile qui ne sait pas conjuguer un verbe: amis Vigiliens, parcourons internet, et faisons tous les commentaires de plainte que nous pouvons, contre le comportement et les propos de Gildor Roy, dans le cadre de son animation du dernier spectacle de la Fête nationale!