Menaces, agressions : l'europhobe Nigel Farage confie que le Brexit a ruiné sa vie privée

A579d08d1ed0363b343e3b52079382f6

Brexit : le prix à payer pour défendre ses convictions souverainistes

Depuis sa démission après la victoire du Brexit, l'ex-leader de l'Ukip s'est séparé de sa compagne, a perdu beaucoup d'argent et a été la cible d'agressions et de menaces de mort, assure-t-il.


Séparé, harcelé, ruiné... Nigel Farage, l'ancien chef du parti europhobe et anti-immigration Ukip, qui a mené la bataille pour le Brexit, semble à bout et le fait savoir. Sans pour autant renier ses convictions, il a confié, dans une interview au "Daily Mail", que son combat pour sortir de l'Union européenne avait eu des conséquences négatives sur sa vie personnelle. 


Nigel Farage, qui a démissionné en juillet 2016, raconte ainsi qu'il a été la cible de menaces et d'agressions. "Je ne peux pas marcher dans la rue à Londres tout seul. Les gens sont agressifs constamment. C'est désagréable. A Londres, je ne pourrai plus jamais vivre une vie normale", regrette-t-il, citant les insultes, les jets d’œufs, les malveillants qui s'amusent à dévisser les boulons sur les roues de sa voiture, les menaces de mort.


"J'ai pensé [à déménager] aux Etats-Unis. La vie est plus facile là-bas, mais je suis très Anglais. J'aime aller voir des matchs de cricket chez Lord's. J'aime mes promenades sur North Downs [près de chez lui dans le Kent, NDLR]. Donc, nous verrons bien. C'est assez dur", dit-il. 


"Je le referais"


Nigel Farage n'a toutefois aucun regret à avoir mené la bataille du Brexit, il y a plus d'un an, et ébranlé l'UE. "Quand je regarde en arrière, je pèse tout et je m'interroge : 'Si j'avais le même choix, le ferais-je à nouveau ?' Bien sûr, je le referais. Est-ce que cela veut dire que je n'ai pas un ou deux regrets ? Si, bien sûr. Avoir sacrifié ma famille." 


Marié deux fois, l'ancien responsable politique a confié s'être séparé cette année de sa compagne. La faute, selon lui, au temps passé à défendre sa cause. 


Enfin, il raconte avoir perdu beaucoup d'argent. "Il n'y a pas d'argent à gagner en politique, particulièrement en faisant ce que j'ai fait", dit-il, évoquant de "grosses dépenses" liées aux pensions alimentaires qu'il doit verser pour ses quatre enfants. Des médias britanniques évoquaient récemment le fait que Nigel Farage ait dû hypothéquer la maison familiale pour faire face à ses obligations. Le prix de l'engagement...