Plus de 200 catholiques ont été assassinés hier au Sri Lanka. Ce pays de 21 millions d’habitants, en majorité bouddhiste (70 %), compte 7 % de catholiques.
Le massacre perpétré dans les églises et dans les hôtels où nombre de catholiques fêtaient Pâques est le fait des islamistes.
Encore une fois, ces derniers s’attaquent aux chrétiens. Et encore une fois sans réaction dans la plupart des pays musulmans si prompts à dénoncer les pays occidentaux, qui sont depuis des décennies les cibles privilégiées des islamistes terroristes.
Barbarie
La nature humaine est ainsi faite que l’indignation des gens est proportionnelle à l’importance accordée aux actes de barbarie. Il est certain qu’à notre époque les crimes commis contre les chrétiens au Moyen-Orient ou en Asie provoquent moins de remous que s’ils se produisaient contre des musulmans chez nous. On en veut pour preuve la tuerie de la mosquée de Québec.
Autrement dit, on hiérarchise les indignations selon la proximité des causes qui justifient les actes criminels, la distance géographique et la sensibilisation aux droits de la personne.
Les assassinats de catholiques partout où ils vivent, dans les pays à majorité musulmane, ne suscitent que des réactions de circonstance. On a même l’air de penser qu’ils n’ont qu’à choisir des pays plus sécuritaires pour eux. Les chrétiens d’Égypte d’ailleurs sont de moins en moins nombreux, car ils fuient leur pays depuis des décennies face à une persécution systématique de la part des extrémistes musulmans.
À travers les chrétiens, cibles des mouvements et des partis islamistes, ce sont les valeurs occidentales qui sont visées. Dans la tête fêlée des fous de Dieu, l’enfer à combattre, c’est l’Occident. Or, le mal absolu n’est-il pas ces armées de djihadistes qui veulent éradiquer la civilisation, qui a apporté au monde les droits de la personne et donc la liberté ?