Martine Ouellet, un atout majeur pour le PQ

Tribune libre

Même si Martine Ouellet n’a encore aucun appui de la députation péquiste, il n’en demeure pas moins qu’elle gagne à être entendue sur les idées qu’elle véhicule, en particulier son intention de tenir un référendum sur l’indépendance du Québec dès le premier mandat d’un gouvernement du PQ.

Avant d’être élue pour la première fois en 2004 dans Vachon, Martine Ouellet occupait une poste de cadre supérieure chez Hydro-Québec, un poste qui commandait un salaire élevé et un régime de retraite très généreux. À la demande de Pauline Marois, elle a tout laissé tomber, la carrière, la retraite, tout, parce que sa nomination au poste de ministre des Ressources naturelles laissait entrevoir une « apparence » de conflit d’intérêts.

Son bref parcours sur la scène politique québécoise lui a permis de léguer au PQ une politique de gestion des déchets, une politique de l’eau et une politique énergétique. Après un long combat contre les libéraux, elle fait adopter une réforme de la Loi des mines avec l’appui de la Coalition avenir Québec.

Parlant du référendum, elle insiste : « On ne fera pas ça contre le Canada, on fera ça pour le Québec. Pour la planète aussi parce que le Québec a beaucoup à apporter sur la scène internationale. Actuellement, nous sommes bâillonnés par le Canada ». Et de poursuivre la députée de Vachon : « Mais il faut se mettre en mouvement, le pays ne nous tombera pas du ciel ».

Pour ce qui est de ses adversaires dans la course à la direction du PQ, ils offrent des démarches plus étapistes. « Ils sont en continuité avec la stratégie du PQ des dernières années », déplore Mme Ouellet en signalant que les « discours ambigus, les discours flous, à la limite mous, nous ont nui ».

Martine Ouellet ne remportera la course au leadership du PQ mais elle s’implante de plus en plus comme un atout majeur pour le parti, un atout avec lequel le futur chef devra composer s’il désire insuffler au Parti québécois l’élan nécessaire pour entamer rapidement notre marche vers l’indépendance.

Featured 19e390a78eaf9d290f5b6b4a1e389e83

Henri Marineau2091 articles

  • 1 470 825

Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com




Author extra bg
Author extra bg

Le charisme de Donald Trump


Author extra bg

Deux pubs, deux mondes


Author extra bg

Autopsie d’une campagne



Laissez un commentaire



2 commentaires

  • Jean Gilles Répondre

    14 avril 2015

    Advenant la victoire de PKP, faudra voir ce que feront Martine et les Céré!
    Le dilemne perpétuel du PQ: concilier les tendances, amener les vrais indépendantistes de toutes tendances à travailler ensemble. Pas évident!

  • Archives de Vigile Répondre

    14 avril 2015

    C'est très vrai ce que vous dites m. Marineau, je pense que la clarté de sa position sur la tenue d'un référendum et le travail à faire pour le préparer est très réaliste et a le mérite d'éviter ce qui a été un problème lors de la dernière élection alors que le PQ de madame Marois semblait plus engagé dans la gouvernance souverainiste que dans la volonté de faire du Québec un pays.
    Je trouve aussi qu'elle a des propositions intéressantes sur plusieurs sujets même son idée de régler la question de la laicité sans par passer par une charte de la laicité mais par les lois actuelles qu'on pourrait amendées. La charte que j'appuyais mais qui a été un sujet assez polarisant au sein de la société québécoise et donc le débat doit être résolu d'une façon un peu plus consensuel.
    Il semble donc incontournable qu'un futur chef du PQ devra lui faire une grande place et considérer une partie de ses idées ouvertement.