J’ai lu et relu l’allocution de Lucien Bouchard prononcée à l’occasion de la commémoration du 30e anniversaire du décès de René Lévesque, organisée par la Fondation René-Lévesque. Et, en aucune occasion dans son texte, l’ex-premier ministre péquiste du Québec ne fait allusion à la souveraineté du Québec. Le texte contient bien sûr des allusions sur l’avenir du Québec sans toutefois faire référence à sa quête de l’indépendance.
À cet effet, permettez-moi de vous citer un passage de l’allocution de M. Bouchard : « Bien sûr, le Québec va rebondir. Pas seulement parce qu’il en est capable, mais parce qu’il se le doit à lui-même et à ceux et celles qui l’ont construit. C’est notre société tout entière et toutes les formations politiques qui se trouvent interpellées. L’histoire du Québec n’a pas cessé d’être une marche en avant. Un peuple de huit millions de personnes, doté d’un État de droit et d’assises socio-économiques modernes, trouvera toujours les voies de son avenir, aussi bien que l’énergie pour y progresser et les leaders pour l’inspirer. »
En utilisant les mots « marche en avant » et « les voies de son avenir », l’occasion était pourtant belle pour glisser le vocable « souveraineté ». Mais non, notre « lucide » a préféré raser les murs sans s’y frotter de peur de déplaire à ses tizamis ultra-mondialistes avec lesquels il a développé depuis longtemps des atomes crochus.
En bref, la question continue de se poser : Lucien Bouchard, l’ex-partisan du « beau risque » du conservateur fédéraliste Brian Mulroney, est-il vraiment souverainiste ?
Henri Marineau
Québec
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé