Politique québécoise

Loi 96: une clause grand-père abusive

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Tribune libre

 




 


Grâce à la Loi sur l'accès aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels, le Mouvement Québec français (MQF) a appris qu’en mai 2021, la Régie de l’assurance maladie du Québec communiquait en anglais avec 12,33 % de ses bénéficiaires, soit 1 018 229 personnes.

À Retraite Québec, c’est encore plus flagrant, soit 1 122 069, ce qui représente 15,4 % des personnes enregistrées auprès de l’organisme. Techniquement, ces personnes pourraient exiger de continuer à recevoir leurs communications en anglais.

Or, ces statistiques sont nettement plus élevées que les 9% d’anglophones de langue maternelle auxquels le gouvernement Legault a régulièrement référé dans le processus d’adoption de sa réforme de la loi 101.

C’est quand même aberrant, la nouvelle mouture de la loi 101 qui devait notamment resserrer la vis aux anglophones dans leurs communications avec les organismes gouvernementaux se voient bénéficier d’un privilège qui les reconduit dans leur situation antérieure sans coup férir.

Et comble de laxisme, le ministre de la langue française, Simon Jolin-Barrette, a fait savoir, par la voix de son attachée de presse, qu’il n’avait aucune velléité d’acquiescer aux demandes du MQF arguant que «la Loi sur la langue officielle et commune du Québec, le français, représente la plus ambitieuse et importante réforme de la Charte de la langue française depuis son adoption en 1977».

Pardieu! Quand assisterons-nous à la création d’une Charte de la langue française qui consacre enfin l’exclusivité de la langue française dans tous les organismes gouvernementaux eu égard à leurs communications avec les usagers?


Henri Marineau, Québec


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Henri Marineau2030 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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1 commentaire

  • Normand Bélair Répondre

    2 août 2022

    Il devrait avoir deux choix: En français de facto...et en bilingue pour les 9% d'anglophones avec la prédominance de la version française!


    Mais jamais une version en anglais seulement.