Voyage du pape au Canada

Vénération des Autochtones envers les aînés

Tribune libre



Dans le cadre de son voyage au Canada, le pape François s’est rendu sur le site du pèlerinage du lac Sainte-Anne en Alberta le 26 juillet, journée consacrée à Sainte-Anne, la mère de Marie et la grand-mère de Jésus selon la Bible.

J’ai suivi ce reportage sur mon petit écran et les commentaires que j’y entendus concernant la vénération des autochtones envers les personnes âgées m’ont littéralement touché tellement les premières nations vouent un culte presque sacré envers les aînés.

Il n’en fallait pas davantage pour que je fasse voyager mon esprit ici dans nos familles québécoises. Vous comprendrez facilement que le choc fut brutal. En effet, qu’on le veuille ou non, nos personnes âgées ne reçoivent d’aucune façon, ici au Québec, le respect que leur vouent les autochtones.

Et c’est d’une grande tristesse! On n’a qu’à penser aux milliers de personnes âgées qui sont décédées dans des conditions pitoyables, voire scandaleuses, dans les CHSLD lors de la deuxième vague de la COVID-19. À cet effet, il m’apparaît tout à fait légitime de se demander si un tel hécatombe aurait pu se produire sur les terres autochtones...

Je crois que nous devons retenir une leçon des peuples autochtones: les peuples des premières nations placent le respect tout en haut de leur pyramide des valeurs, notamment le respect envers les personnes âgées qui incarnent avant tout la sagesse. Peut-être pourrions-nous nous en inspirer et reconnaître enfin l’apport essentiel des aînés à l’évolution de notre société. Nos personnes âgées ont parfois trimer dur pour nous laisser un milieu de vie où règnent la paix, la liberté et une démocratie qui fait l’envie des bien des peuples autochtones qui, encore aujourd’hui, doivent se débattre pour conserver leur territoire.


Henri Marineau, Québec


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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