Jean-Maurice Hamel - L'Ancienne-Lorette - «Les deux mains sur le volant!» Jamais un slogan n'aura été aussi vide de sens. Depuis que le premier ministre libéral a gagné ses élections sur cette base, le Québec navigue au gré des scandales, apparemment sans capitaine. Parmi les cas entendus le plus souvent: l'évasion fiscale et les fraudes financières à répétition, les tentatives d'infiltration de la construction par la mafia, les grands travaux d'infrastructure réalisés par des entrepreneurs véreux, l'étalement urbain au gré des promoteurs immobiliers, un ministère (Transports) qui gomme les irrégularités dans le processus d'appel d'offres, le maintien des PPP malgré des avantages gonflés par ceux qui favorisent cette approche, etc. Bref, gestion à la petite semaine, absence de vision et complaisance.
Alors que la majorité des Québécois, des maires, des éditorialistes des grands journaux et plus récemment, l'Association des policiers du Québec, demandent une enquête publique pour comprendre, démasquer et démanteler le ou les réseaux de corruption qui semblent contaminer plusieurs secteurs de l'activité économique québécoise, le gouvernement et la FTQ s'y opposent. De quoi ont-ils donc peur? Avoir les deux mains sur le volant, ça ne vaut pas cher quand on garde les yeux fermés et les oreilles bouchées.
De quoi ont-ils donc peur?
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