Les pays fondateurs de l'UE pressent Londres de les quitter après le résultat du référendum

120049f162b10c025ffe3071a7ecb28e

Allez, ouste, dehors !

Les 6 Etats fondateurs de l'UE souhaitent que le Royaume-Uni lance «le plus vite possible» la procédure de sortie , a déclaré le ministre allemand des Affaires étrangères le 15 juin, à l'issue d'une rencontre avec ses cinq homologues.
«Nous disons ici, ensemble, que ce processus doit commencer aussi vite que possible», a déclaré Frank-Walter Steinmeier, entouré de ses homologues Jean-Marc Ayrault (France), Bert Koenders (Pays-Bas), Paolo Gentiloni (Italie), Didier Reynders (Belgique) et Jean Asselborn (Luxembourg).
«Nous devons avoir la possibilité de nous occuper de l'avenir de l'Europe», a-t-il ajouté réclamant la mise en œuvre de l'article 50 du traité de Lisbonne, soit la clause de retrait volontaire et unilatérale de l'Union européenne (UE).
Un nouveau Premier ministre britannique au plus vite
Jean-Marc Ayrault a même appelé à la désignation rapide d'un nouveau Premier ministre en remplacement de David Cameron alors que ce dernier a prévu de se maintenir jusqu'en octobre et de laisser à son successeur le soin de négocier la sortie de l'UE de la Grande-Bretagne.
«Bien sûr il faut désigner un nouveau Premier ministre, cela prendra sans doute quelques jours mais il y a une certaine urgence», a-t-il insisté.
«Nous demandons que l’article 50 soit respecté et mis en œuvre, il y a une certaine urgence, il en va de l’intérêt des Britanniques comme des Européens nous demandons à ce que l’Europe et les 27 autres soient respectés», a-t-il souligné.
Son homologue néerlandais a aussi appelé «à tourner la page au plus vite».
Les six ministres ont encore relevé la nécessité pour l'Europe de se rapprocher de ses citoyens et de répondre à leurs attentes, notamment en luttant contre la crise économique, le chômage, en travaillant à résoudre la crise migratoire ou encore les questions de sécurité après les récentes attaques djihadistes à Paris ou Bruxelles.
«Nous devons préparer ces réponses ensemble et montrer que l'Europe est non seulement nécessaire mais aussi compétente», a relevé Frank-Walter Steinmeier, avant d'ajouter :«Nous espérons pouvoir nous concentrer bientôt sur ces réponses et c'est notre message à Londres.»
Par ailleurs, le Conseil européen a annoncé que le diplomate belge Didier Seeuws avait été nommé à la tête de la «Brexit Task Force», chargée de négocier la procédure de sortie du Royaume-Uni de l'UE.
Agé de 50 ans, Didier Seeuws était jusqu'alors directeur des départements Transport, Télécommunications et Energie du Conseil européen.
Il a notamment été porte-parole de l'ancien Premier ministre libéral belge Guy Verhofstadt, aujourd'hui député européen, ainsi que chef de cabinet de son compatriote Herman Van Rompuy, premier président permanent du Conseil européen jusqu'en novembre 2014.
Le gouvernement britannique doit maintenant invoquer l'article 50 du traité de Lisbonne, soit la clause de retrait volontaire et unilatéral de l'UE, qui n'a encore jamais été utilisée.


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé