Les libéraux, de Gomery à Charbonneau

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La corruption, une spécialité des libéraux fédéraux et provinciaux

Le témoignage de Gilles Cloutier devant la commission Charbonneau rappelle d’autres scandales et magouilles qui illustrent à quel point les deux ailes – provinciale et fédérale de l’association de malfaiteurs qui s’appelle le Parti libéral sont étroitement imbriquées et emploient les mêmes méthodes et les mêmes hommes de main.
Cloutier est un vieux combinard de toutes les causes libérales et fédéralistes depuis toujours, en plus d’être un tripoteur professionnel qui a déjà été condamné à un million de dollars par le bureau de la concurrence pour avoir organisé un cartel d’entreprises de déneigement.
Lors du référendum de 1995, il affirme avoir dépensé des milliers de dollars non déclarés, pour installer des panneaux de publicité du camp du non. Il a longtemps été proche d’une autre grande figure des maquignonnages libéraux, Marc Yvan Côté. Responsable du PLQ pour le référendum de 1980 et organisateur en chef de la campagne de Robert Bourassa à la direction du Parti libéral en 1983. Marc-Yvan Côté fut ministre des Transports et ministre de la Santé avant de devenir vice-président du «développement des affaires» chez Roche de 1994 à 2005. Cela ne l’a pas empêché de travailleur aussi activement pour les libéraux
Organisateur du Parti libéral du Canada pour l'Est-du-Québec, il a avoué devant la commission Gomery avoir reçu de l’organisateur en chef du parti, Michel Béliveau, 120 000 $ dans des enveloppes pour financer 20 circonscriptions où les libéraux n’avaient pas de membres et pas d’argent aux élections de 1997. Paul Martin l’a expulsé du parti après son témoignage, mais son successeur à la tête du parti, Stéphane Dion, a considéré le réintégrer.
Gilles Cloutier son ex-ami et ex-bras droit comme vice-président au «développement des affaires» chez Roche, nous apprend maintenant devant la commission Charbonneau que cette firme a donné 100 000 $ en cash à Frank Zampino pour le financement de la campagne du maire Tremblay (ex-ministre libéral) en 2001. C’est Gérald «le-grand-innocent» Tremblay qui lui a sollicité l’argent. Cloutier était accompagné par son patron Marc-Yvan Côté pour conclure l’affaire avec Zampino, le véritable boss à Montréal.
Vous pensez que j’exagère lorsque je dis que les libéraux tant à Ottawa qu’à Québec sont synonymes de corruption? Les mêmes douteux personnages évoluent dans les deux formations. Outre celle mentionnée plus haut, je vous rappelle quelques exemples parmi les dizaines d’autres, révélés par la commission Gomery.
Une bonne partie de l’argent versé aux agences de pub à travers le programme des commandites servait à financer illégalement le Parti libéral fédéral au Québec. Jean Brault de Groupaction, condamné à la prison pour son rôle dans l’affaire, a reconnu avoir, donné 1 million de dollars au parti en échange de contrats. Daniel Dezainde, ancien directeur général de l'aile québécoise du PLC, a déclaré au juge Gomery que le «véritable patron» du réseau de collecte de fonds secret était Joe Morselli, un ami intime et organisateur politique d’Alfonso Gagliano.
Gueseppe Morselli, lors de son passage à la commission Gomery, le 26 mai 205. (Reuter …
Morselli a échappé à la mort lors qu’une bombe a éclaté sous sa voiture. Benoît Corbeil, un autre ancien directeur général du PLC-Québec, lui aussi condamné à une peine d’emprisonnement, a confirmé les déclarations de Dezainde. Quant au fonctionnaire responsable du programme des commandites, Chuck Guité, lui aussi incarcéré pour son rôle dans le scandale, il a tenté de se justifier en affirmant qu’il ne faisait qu’obéir aux ordres de ses maîtres politiques: Jean Pelletier, au bureau du Premier ministre, et son patron direct, Alfonso Gagliano.
Seuls quelques exécuteurs des basses œuvres et seconds couteaux sont allés en prison pour les crimes commis dans le cadre du scandale des commandites. Aucun ministre, personne au bureau du premier ministre n’a jamais été inquiété par la GRC qui enquête toujours sur l’affaire depuis maintenant plus de 11 ans. Jean Pelletier, le chef de cabinet de Jean Chrétien qui était au cœur de l’opération, est maintenant décédé. La GRC attend qu’ils soient tous morts pour pouvoir fermer le dossier en évitant d’en traîner certains devant les tribunaux.
J’ai hâte de voir si la SQ va faire mieux dans ses enquêtes sur la corruption et la collusion au PLQ et ses divers alliés municipaux, comme le maire Tremblay.


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