Les géants du Web censurent-ils la droite ?

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Les réseaux sociaux sont des instruments de la propagande progressiste

Après la victoire du Brexit et l'élection de Donald Trump, ces géants se sont juré de faire la chasse au « populisme ».


La nouvelle a fait le tour des réseaux sociaux aux États-Unis : l'organisme Infowars, dirigé par le mondialement célèbre Alex Jones, a été banni de Facebook, d'Apple, de YouTube et de Spotify, lundi dernier, pour ne pas avoir respecté les conditions d'utilisation. En fait, Infowars, selon Facebook, a été mis à l'index « pour avoir glorifié la violence [...] et employé un langage déshumanisant pour décrire les personnes transgenres, musulmanes et immigrées ».


Les défenseurs de la liberté d'expression n'ont pas tardé à ruer dans les brancards, accusant les géants du Web de censurer les personnalités conservatrices. Alex Jones, un conspirationniste aux opinions farfelues, mérite probablement ce qui lui arrive. Mais il reste que la question posée dans le titre de cet article donne matière à réflexion. La droite serait-elle donc censurée sur la Toile ?


Un parti pris ?


Pour répondre à cette question, il faudrait mener une étude détaillée des comptes suspendus qui ont appartenu à des personnalités publiques. Un exercice beaucoup trop fastidieux. Mais un rapide coup d'oeil sur l'état des lieux nous amène à nous interroger sur les politiques des géants du Web. Chez nos voisins du sud, les républicains ont fulminé quand ils ont appris, par l'entremise du journal en ligne Vice News, que Twitter « limitait la visibilité des personnalités républicaines dans les résultats de recherche ».


Or, pendant que les conservateurs subissent les foudres de la censure, les autres peuvent dormir en paix. Occupy Democrats, en janvier, avait publié un message préoccupant sur Facebook : « Trump doit partir. Peu importe comment [il partira] », y était-il écrit. Sous-entendu : « Prenez tous les moyens qu'il faudra ». La page n'a jamais été retirée.


Dans un message également mis en ligne sur Facebook, Gaza Now, une organisation palestinienne, a conseillé à des militants d'apporter des couteaux, des poignards et des fusils durant une manifestation et de les cacher sous leurs vêtements. La page n'a pas été bannie.


Plus près de nous, Montréal Contre-info, un organisme antifa, crache sa hargne, toujours sur Facebook, sans que les censeurs du réseau social s'en émeuvent. Et que dire de ces intégristes tels qu'Adil Charkaoui qui font l'éloge de suppôts d'Al-Qaida et de l'État islamique sur la même plateforme sans qu'ils soient importunés ?


Les libéraux proches de Facebook


Au Canada, ce qui inquiétant, c'est la proximité des libéraux fédéraux avec Facebook. D'autant plus que le premier ministre Justin Trudeau avait averti la compagnie qu'elle devait corriger ses problèmes de « fausses nouvelles » si elle ne voulait pas se heurter à une réglementation plus sévère. C'est en novembre, l'an dernier, que le premier ministre a rencontré la directrice de l'exploitation de Facebook, Sheryl Sandberg, pour lui faire part de ses préoccupations à ce sujet.


M. Trudeau lui aurait dit que la société n'en faisait pas assez pour empêcher la diffusion d'informations trompeuses sur sa plateforme. Quels types d'informations trompeuses ? On ne le saura jamais, si ce n'est que cette démarche n'augure rien de bon pour les élections de 2019.