Les Etats-Unis en quête d’une nouvelle politique étrangère

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Washington doit ajuster sa politique étrangère à ses moyens et aux nouvelles réalités

Les Etats-Unis ne disposeraient plus ni de ressources économiques ni de ressources politiques afin de dicter leur volonté au monde, si bien que Washington devrait abandonner sa pratique de "distribution de commandes" et opter pour une planification stratégique de la politique internationale.
Au XXIe siècle, écrit le journal National Interest, le caractère et l'ampleur des défis internationaux ont subi un changement considérable. Désormais, la plupart des conflits ont lieu à l'intérieur des États concernés et non pas entre les pays, comme cela était le cas auparavant. Le terrorisme et les guerres civiles constitueraient des problèmes plus subtils que les buts militaires traditionnels et les gouvernements actuels auraient du mal à prendre des décisions, la conjoncture politique et économique devenant de plus en plus complexe.
Bien que les Etats-Unis restent toujours une puissance mondiale sans laquelle il serait impossible de résoudre les problèmes internationaux du moment, Washington a "besoin de leaders qui sachent où il faut mener le pays, tout en étant capables d'élaborer une stratégie cohérente", souligne le journal. Les Etats-Unis, poursuit-il, ne sauraient faire face à tous les problèmes actuels sans soutien international, voilà pourquoi la Maison Blanche devrait trouver des alliés fiables et se mettre à la table des négociations sans ignorer les intérêts de ses partenaires stratégiques.
Concernant la Russie, les Etats-Unis devraient profiter de leurs possibilités pour créer un nouveau type de relations entre les deux pays. Forcément, ni les sanctions ni la pression militaire de la part de l'Occident ne feront fléchir la position intransigeante de Moscou.
A l'inverse, une coopération plus étroite entre la Russie et les Etats-Unis pourrait s'avérer utile pour les deux parties: dans ce cas de figure, Washington admettrait que la Russie soit une puissance mondiale et serait prêt à coopérer davantage en Syrie et en Irak, ce qui permettrait à la longue de rétablir les contacts économiques entre Moscou et l'Occident, à condition que l'Ukraine et les pays baltes ne soient plus menacés de l'est.
"En fait, nous traiterions la Russie comme une puissance mondiale en échange d'une coopération plus étroite au Proche-Orient, ainsi qu'en matière de désarmement nucléaire et de lutte conjointe contre le terrorisme", conclut le journal.


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