Paradoxe chez les directeurs d'écoles

Les directions d'écoles dans un carcan

Un manque de jugement patent

Tribune libre

Les règles de gestion actuelles qui régissent les lignes d’autorité entre les commissions scolaires et les directions d’écoles sont telles que nous avons affaire à un régime qui maintient les premiers responsables des écoles dans un carcan infantilisant et sclérosant.

À titre d’exemples, certains directeurs d’école ne sont pas autorisés à régler eux-mêmes le chauffage dans leur école ou ne sont pas en mesure d’obtenir une clé supplémentaire au besoin. Et la liste de ces aberrations pourrait se poursuivre encore…

Il y a quelque chose de révoltant dans ces consignes qui traitent carrément les directions d’écoles comme « des enfants d’école ». Reste à espérer que le projet de loi 86 qui « énonce le rôle central de l’école » ne sera pas qu’un écran de fumée qui maintiendra les directions d’écoles dans un carcan administratif qui frise le ridicule à maints égards !

Un manque de jugement patent

Une moyenne de frais de 343 $, soit entre 230 $ et 455 $, pour une participation de quelque 240 congressistes représente la somme de quelque 80 000 $. Telle est la facture qui sera imputée aux contribuables du Québec pour permettre la tenue du congrès de formation de l’Association montréalaise des directions d’établissement scolaire (AMDES) qui se tiendra dans le chic Manoir Saint-Sauveur dans les Laurentides.

Et tout ce faste scandaleux dans un contexte où les écoles sont prises à la gorge par des coupes astronomiques annoncées dans le budget Leitao. Une escapade éhontée alors que des écoles tombent en décrépitude et que des élèves en difficulté sont carrément privés des ressources nécessaires pour espérer s’en sortir…

Pourtant, si on jette un coup d’œil sur les ateliers et conférences qui se tiendront lors du congrès, l’AMDES aurait pu facilement le tenir dans une école de la Commission scolaire de Montréal et obtenir des résultats tout aussi valables.

Je peux comprendre qu’un certain dépaysement puisse contribuer à créer un climat favorable à une détente propice à des échanges fructueux…Encore faut-il que le contexte économique puisse permettre une telle avenue, mais, dans le cas présent, l’AMDES fait tout simplement preuve d’un manque de jugement patent !

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Henri Marineau2033 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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