Suite à l'article "La question des "mous", le gros oubli"

Les décrocheurs et les indécis... deux autres grands oubliés

Tribune libre


Dans son article publié sur cette tribune en date du 12 octobre sous le titre « La question des « mous », le gros oubli », Jacques Noël définit en ces termes ceux qu’il qualifie de « mous » :
« Le 20% de "mous", qui sont au centre de la bataille, est constitué de gens qui ne suivent pas la politique. "Sont pas là", c’est le cas de le dire. Ce ne sont pas nécessairement des idiots de premier niveau, ce ne sont pas nécessairement des colonisés à l’os…ce sont juste des Québécois très ordinaires, qui mènent leur p’tite vie sans se préoccuper le moindrement des grands débats de société. »
À côté de cette portion des Québécois « qui mènent leur p’tite vie sans se préoccuper le moindrement des grands débats de société », se retrouvent les « décrocheurs », les blasés, les désintéressés des « grands débats de société » actuels qui n’évoquent rien d’autre pour eux que du remâchage de vieilles ritournelles qui les ont conduit à décrocher, faute d’intérêt ! À mon sens, ils font partie d’une autre catégorie de grands oubliés, manifestée dans le désintérêt d’un bon pourcentage des Québécois concernant les enjeux sociaux.
Enfin, pour compléter la liste, j’ajouterais la catégorie des « indécis », ceux qui, depuis des décennies, quoique intéressés aux débats de société, se voient continuellement ballottés dans la valse hésitation du PQ et qui, dans la confusion générale entourant les débats autour de notre accession à notre indépendance, risquent de pencher, le jour de l’élection, vers « l’apaisante sécurité » du vote fédéraliste.
Dans ces circonstances, il m’apparaît essentiel que les leaders souverainistes concentrent leurs énergies à tenter de raccrocher l’intérêt des « décrocheurs » et à lever le voile sur la confusion des « indécis », pour les impliquer activement « au centre de la bataille » en compagnie des "mous" ragaillardis, et mobiliser de la sorte le 20% de l’électorat québécois qui nous manque pour accéder à notre statut de nation !
Henri Marineau
Québec

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    14 octobre 2011

    M. Mathieu,
    J’ai un peu de difficulté à comprendre la nature de votre demande. Premièrement, le comté de Bonaventure est situé très loin de ma résidence. Deuxièmement, selon moi, si c’est Doris Chapados du PQ qui se représente, le PLQ risque d’être réélu haut la main. D’autre part, ce n’est pas le moment de parler de coalition. Les choses se mettent en place et il faut du temps pour que des rapports de forces se constituent et que de nouvelles alternatives soient proposées. Ce n’est donc pas la présente élection partielle qui donnera une image de ce qui risque d’arriver à la prochaine élection fédérale. Bien sûr que je ne souhaite pas l’élection d’un député fédéraliste dans votre comté. Je crois, par ailleurs, que si vous adoptez l’ébauche de ma proposition stratégique présentée ici, vous augmentez fortement vos chances de remporter la circonscription.
    Pensez-y bien !

  • Rhéal Mathieu Répondre

    14 octobre 2011

    @ Serge Savoie.
    Il ne s'agit pas seulement d'"Associer le clan fédéraliste à la mafia et à la volonté d’une Oligarchie fédéraliste internationale mafieuse (incluant la famille Desmarais) de dévaliser nos richesses naturelles", il s'agit de les combattre concrètement.
    Les combattre concrètement, ça veut dire, par exemple, s'investir dans la lutte, comme une poignée de militants du RIN et du RRQ ont fait dans Kamouraska-Témiscouata, quand nous avons fait une campagne d'affichage qui les a complètement déstabilisé, qui leur a fait prendre les nerfs, qui leur a fait commettre des erreurs, leur a fait négliger la sortie du vote par anticipation, leur a fait perdre leur temps, leur panneaux publicitaires et leur focus.
    Avec comme résultat qu'ils ont perdu l'élection par 195 votes. Et ça, c'est un vote de moins à l'Assemblée nationale. Il va y avoir une partielle dans Bonaventure suite à la démission de Normandeau et peut-être une autre bientôt avec Tomassi. À un moment donné, l'arithmétique va finir par jouer et ils vont sortir.
    Allez-vous participer à faire tomber un autre comté ou bien si vous allez vous contenter de l'élection d'un autre député libéral ?

  • Archives de Vigile Répondre

    13 octobre 2011

    De façon préliminaire, le mot "CLAN" signifie : famille idéologique constituée de plusieurs formations politiques susceptibles de se coaliser dans l’éventualité d’un gouvernement minoritaire.
    D’un point de vue stratégique, je pense qu’à la base, le clan qui dominera sera celui qui aura réussi à mettre le clan adverse sur la défensive et qui aura su imposer son thème. Pour y arriver, je propose ce qui suit :
    METTRE SUR LA DÉFENSIVE
    • Associer le clan fédéraliste à la mafia et à la volonté d’une Oligarchie fédéraliste internationale mafieuse (incluant la famille Desmarais) de dévaliser nos richesses naturelles.
    • Mettre en évidence la signification profonde du vote du 2 mai 2011 et sa conséquence sur la représentativité du Québec dans la fédération canadienne.
    • Empêcher Legault/Sirois et leur coalition de s’accaparer de votes nationalistes en l’associant systématiquement au clan fédéraliste et à l’Oligarchie, forçant ainsi une congestion de partis dans le clan fédéraliste et dégageant un maximum d’espace pour le clan nationaliste.
    PASSER À L’OFFENSIVE
    • Favoriser la fusion entre l’ON et le PI afin de présenter une image de force et de cohésion dans le sous-groupe indépendantiste.
    • Favoriser une saine émulation entre le sous-groupe péquiste et indépendantiste sur la question nationale afin de mettre de l’avant les aspects positifs de l’Indépendance du Québec
    • Présenter l’Indépendance comme la solution à tous les problèmes : nationaux, internationaux, sociaux et économiques.
    Bien entendu, cette proposition n’est qu’une ébauche très partielle de ce qui pourrait être envisagé au prochain scrutin. Je ne suis pas stratège. Mais j’espère qu’elle rendra l’imagination vagabonde.